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Poeme : L’obscure Immobilière



A Propos

Méfions-nous de ceux qui bâtissent à tort et à travers dans nos cités sans tenir compte des gens qui vont devoir y vivre.

L’obscure Immobilière

L’obscure immobilière
Depuis des lustres, l’Immobilière
Lance ses rapaces et ses auxiliaires
Zieuter les terrains sans bétonnière
Ou zieuter d’autres choses foncières
Des pâtis, des prés, des taillis reculent
La Cité les encercle de constructions
Leurs tentacules sont arrêtés à lisière
D’un petit bois, d’un perchis dernier
Carré où les consciences capitulent
Nourries par l’oseille des fiduciaires
En ville la nature meurt du lapidaire
Dont les habitants sont des subliminaires
Il y a encore, çà et là, un arbre rabougri
Qui joue les grands végétaux aigris
Aux branches de feuilles jaunies et moches
Que les mioches lorgnent près la souche
Ailleurs, des antiques sapins courageux
Vieux arbres plantés par les anciens
Ecorchés, relégués loin des curieux
Au fond des pelouses ou des jardins
Verdures, squares, parcs… souvenances
Du temps des souvenirs d’ enfance
Maintenant couverts de squames à outrance.

Emile
12 octobre 2016
Gramophone

PostScriptum

Demain, les poumons verts des villes auront sans doute encore régressés.
L’Immobilière obscure aura mangé ce qui restait de l’héritage de nos ancêtres… pour y mettre routes et hauts murs (buldings)


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Poème en Phonétique

lɔpskyʁə imɔbiljεʁə
dəpɥi dε lystʁə, limɔbiljεʁə
lɑ̃sə sε ʁapasəz- e sεz- oksiljεʁə
zjøte lε teʁɛ̃ sɑ̃ betɔnjεʁə
u zjøte dotʁə- ʃozə fɔ̃sjεʁə
dε pati, dε pʁe, dε taji ʁəkyle
la site lεz- ɑ̃sεʁklə də kɔ̃stʁyksjɔ̃
lœʁ tɑ̃takylə sɔ̃t- aʁεtez- a lizjεʁə
dœ̃ pəti bwa, dœ̃ pεʁʃi dεʁnje
kaʁe u lε kɔ̃sjɑ̃sə kapityle
nuʁʁi paʁ lozεjə dε fidysjεʁə
ɑ̃ vilə la natyʁə məʁ dy lapidεʁə
dɔ̃ lεz- abitɑ̃ sɔ̃ dε sybliminεʁə
il i a ɑ̃kɔʁə, sa e la, œ̃n- aʁbʁə ʁabuɡʁi
ki ʒu lε ɡʁɑ̃ veʒetoz- εɡʁi
o bʁɑ̃ʃə də fœjə ʒoniz- e moʃə
kə lε mjoʃə lɔʁɲe pʁε la suʃə
ajœʁ, dεz- ɑ̃tik sapɛ̃ kuʁaʒø
vjøz- aʁbʁə- plɑ̃te paʁ lεz- ɑ̃sjɛ̃
əkɔʁʃe, ʁəleɡe lwɛ̃ dε kyʁjø
o fɔ̃ dε pəluzəz- u dε ʒaʁdɛ̃
vεʁdyʁə, skaʁə, paʁk… suvənɑ̃sə
dy tɑ̃ dε suvəniʁ dɑ̃fɑ̃sə
mɛ̃tənɑ̃ kuvεʁ də skaməz- a utʁɑ̃sə.

əmilə
duzə ɔktɔbʁə dø milə sεzə