Poeme : Les Seins (1)

Certains sont une offrande
Aux mains qui s’avancent
Tremblantes… saisir la vie
Qui pétille en eux.
D’autres vous mettent
Dans les ténèbres
De celles qui les plongent
Dans le néant des nuits.
Toujours ils sont ce lien
De beauté ou de laideur
De notre genre humain,
Qui oscille entre ombre et lumière.
Ils sont éternellement là.
Timides, effacés, avides… débordants,
Eveillés par un regard,
Ils insufflent l’espérance d’un printemps.
Ils se montrent… sensibles
Aux yeux qui les mènent
Vers les portes de paradis,
Lueurs d’arc-en-ciel.
De partout ils vous cernent,
Vous enveloppent, vous pressent
Vous ignorent… vous regardent,
Jamais indifférents ne vous laissent.
Accueillants, reposants,
Ils appellent vos élans,
Vous transportent vers des rêves
Aux paysages changeants.
Un jour… un instant,
Sous des cieux étoilés,
Ils élèvent, sereins,
A la clarté d’un amour.
Créatures superbes
Aux reflets de satin,
Aimés, ils expriment
Des émois évanescents.
De l’ombre à la lumière
Perles aux mille éclats
Font briller de flammes vives
Les êtres qui palpitent en eux.

sεʁtɛ̃ sɔ̃t- ynə ɔfʁɑ̃də
o mɛ̃ ki savɑ̃se
tʁɑ̃blɑ̃tə… sεziʁ la vi
ki petijə ɑ̃n- ø.
dotʁə- vu mεte
dɑ̃ lε tenεbʁə
də sεllə ki lε plɔ̃ʒe
dɑ̃ lə neɑ̃ dε nɥi.
tuʒuʁz- il sɔ̃ sə ljɛ̃
də bote u də lεdœʁ
də nɔtʁə ʒɑ̃ʁə ymɛ̃,
ki ɔsijə ɑ̃tʁə ɔ̃bʁə e lymjεʁə.
il sɔ̃t- etεʁnεllmɑ̃ la.
timidə, efase, avidə… debɔʁdɑ̃,
əvεje paʁ œ̃ ʁəɡaʁ,
ilz- ɛ̃syfle lεspeʁɑ̃sə dœ̃ pʁɛ̃tɑ̃.
il sə mɔ̃tʁe… sɑ̃siblə
oz- iø ki lε mεne
vεʁ lε pɔʁtə- də paʁadi,
lɥœʁ daʁk ɑ̃ sjεl.
də paʁtu il vu sεʁne,
vuz- ɑ̃vəlɔpe, vu pʁəse
vuz- iɲɔʁe… vu ʁəɡaʁde,
ʒamεz- ɛ̃difeʁɑ̃ nə vu lεse.
akœjɑ̃, ʁəpozɑ̃,
ilz- apεlle voz- elɑ̃,
vu tʁɑ̃spɔʁte vεʁ dε ʁεvə
o pεizaʒə ʃɑ̃ʒɑ̃.
œ̃ ʒuʁ… œ̃n- ɛ̃stɑ̃,
su dε sjøz- etwale,
ilz- elεve, səʁɛ̃,
a la klaʁte dœ̃n- amuʁ.
kʁeatyʁə sypεʁbə
o ʁəflε də satɛ̃,
εme, ilz- εkspʁime
dεz- emwaz- evanesɑ̃.
də lɔ̃bʁə a la lymjεʁə
pεʁləz- o milə ekla
fɔ̃ bʁije də flamə vivə
lεz- εtʁə- ki palpite ɑ̃n- ø.