Poeme : Les Seins (2)

Seins, pechos, breasts,
Partout ils enlacent
Les sens en éveil,
Impression de vertige.

Sautillants dans les herbes
Folles de l’été… ils ne cessent leur danse
Que lorsque l’orage embrase
Les corps écrasés par le soleil.

Battant la campagne
A la recherche
De quelques frissons,
Ils s’adonnent à des contacts furtifs.

Les silencieux et tranquilles
Attendent l’instant
Où entre de bonnes mains
Ils gonflent… gonflent… s’épanouissent.

Heureux… florissants
Ils pointent vers les étoiles
Leur soif… d’infini
Renaissant encore… sous des pulsions nouvelles.

Les voltigeurs… vous entraînent
Dans un tourbillon :
Longtemps vous vous voyez flotter
Dans d’autres mondes.

Les seins jongleurs, avec le vent,
Vous dirigent vers la tempête.
Ceux qui font des clins d’œil
Vous font rêver… d’infini.

Les seins couineurs
Vous émoustillent
Lorsque à leurs assauts
Vous vous adonnez.

Les seins « Sainte Nitouche »
Vous appellent du regard,
Mais se dérobent
Le moment des étreintes venu.

Ceux qui dansent le menuet
Vous poussent aux galeries d’antan,
Ceux qui se déversent sur les plages
Vous laissent dans l’insatisfaction moderne.

Petits et grands
Pulpeux, fermes ou rondouillards,
Ils portent en eux la sève
Des amours chantantes.

Vivifiants… dans l’ambre
Des passions montantes,
Ils vous enlèvent
Dans des univers palpitants.

Sous la pluie fine
Ils pointent leur nez
S’épanouissent dans des mers
De feuillages couleur de jade.

Petites bougies aux lueurs éparses,
Lumières dans la nuit,
Etoiles d’un cosmos évanescent
Ils conduisent vers l’ultime bien-être.

Ecrans de passions charnelles
Porteurs des élans spirituels,
Ils vont où on les mène
Toujours fidèles… présents.

sɛ̃, pεʃo, bʁəast,
paʁtu ilz- ɑ̃lase
lε sɑ̃sz- ɑ̃n- evεj,
ɛ̃pʁesjɔ̃ də vεʁtiʒə.

sotijɑ̃ dɑ̃ lεz- εʁbə
fɔlə də lete… il nə sese lœʁ dɑ̃sə
kə lɔʁskə lɔʁaʒə ɑ̃bʁazə
lε kɔʁz- ekʁaze paʁ lə sɔlεj.

batɑ̃ la kɑ̃paɲə
a la ʁəʃεʁʃə
də kεlk fʁisɔ̃,
il sadɔne a dε kɔ̃takt fyʁtif.

lε silɑ̃sjøz- e tʁɑ̃kjə
atɑ̃de lɛ̃stɑ̃
u ɑ̃tʁə də bɔnə mɛ̃
il ɡɔ̃fle… ɡɔ̃fle… sepanuise.

œʁø… flɔʁisɑ̃
il pwɛ̃te vεʁ lεz- etwalə
lœʁ swaf… dɛ̃fini
ʁənεsɑ̃ ɑ̃kɔʁə… su dε pylsjɔ̃ nuvεllə.

lε vɔltiʒœʁ… vuz- ɑ̃tʁεne
dɑ̃z- œ̃ tuʁbijɔ̃ :
lɔ̃tɑ̃ vu vu vwaje flɔte
dɑ̃ dotʁə- mɔ̃də.

lε sɛ̃ ʒɔ̃ɡlœʁ, avεk lə vɑ̃,
vu diʁiʒe vεʁ la tɑ̃pεtə.
sø ki fɔ̃ dε klɛ̃ dœj
vu fɔ̃ ʁεve… dɛ̃fini.

lε sɛ̃ kuinœʁ
vuz- emustije
lɔʁskə a lœʁz- aso
vu vuz- adɔne.

lε sɛ̃s « sɛ̃tə nituʃə »
vuz- apεlle dy ʁəɡaʁ,
mε sə deʁɔbe
lə mɔmɑ̃ dεz- etʁɛ̃tə vəny.

sø ki dɑ̃se lə mənɥε
vu puse o ɡaləʁi dɑ̃tɑ̃,
sø ki sə devεʁse syʁ lε plaʒə
vu lεse dɑ̃ lɛ̃satisfaksjɔ̃ mɔdεʁnə.

pətiz- e ɡʁɑ̃
pylpø, fεʁməz- u ʁɔ̃dujaʁd,
il pɔʁte ɑ̃n- ø la sεvə
dεz- amuʁ ʃɑ̃tɑ̃tə.

vivifjɑ̃… dɑ̃ lɑ̃bʁə
dε pasjɔ̃ mɔ̃tɑ̃tə,
il vuz- ɑ̃lεve
dɑ̃ dεz- ynive palpitɑ̃.

su la plɥi finə
il pwɛ̃te lœʁ ne
sepanuise dɑ̃ dε mεʁ
də fœjaʒə kulœʁ də ʒadə.

pətitə buʒiz- o lɥœʁz- epaʁsə,
lymjεʁə dɑ̃ la nɥi,
ətwalə dœ̃ kɔsmosz- evanesɑ̃
il kɔ̃dɥize vεʁ lyltimə bjɛ̃ εtʁə.

εkʁɑ̃ də pasjɔ̃ ʃaʁnεllə
pɔʁtœʁ dεz- elɑ̃ spiʁitɥεl,
il vɔ̃ u ɔ̃ lε mεnə
tuʒuʁ fidεlə… pʁezɑ̃.