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Poeme : A La Nage



A La Nage

J’allais errant,
Naufragée des blessures de mon cœur,
Sur un radeau de paille recherchant le bonheur.
Les pieds emprisonnés dans le poids des enclumes,
Et prête à me noyer dans la nuit de pleine lune.
J’allais voguant à travers les abysses.
Et quelque soit le temps, quelque soient les solstices,
J’allais sans avoir pied, nageant même épuisée,
Vers les rives rêvées où l’on vit pour s’aimer.
J’allais cherchant les îles que l’on m’avait contées,
Puisque paraissait-il on pouvait y trouver,
Les sources du bonheur et la félicité.
On pouvait y dormir et même y habiter.
Mais j’allais errant,
Naufragée des blessures de mon cœur,
Sur un radeau de paille qui n’était rien qu’un leurre.
Affrontant les tempêtes et les raz de marée,
J’ai vogué sur les mers sans jamais rien trouver.
J’allais loin, trop loin, usée par les voyages,
Vers des terres vierges et pleines de mirages.
J’allais à la quête d’un phare pour éclairer mes cieux.
J’ai cherché la lumière, et j’ai trouvé tes yeux.
Léa Cerveau

PostScriptum

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Poème en Phonétique

ʒalεz- eʁɑ̃,
nofʁaʒe dε blesyʁə də mɔ̃ kœʁ,
syʁ œ̃ ʁado də pajə ʁəʃεʁʃɑ̃ lə bɔnœʁ.
lε pjez- ɑ̃pʁizɔne dɑ̃ lə pwa dεz- ɑ̃klymə,
e pʁεtə a mə nwaje dɑ̃ la nɥi də plεnə lynə.
ʒalε vɔɡɑ̃ a tʁavεʁ lεz- abisə.
e kεlkə swa lə tɑ̃, kεlkə swae lε sɔlstisə,
ʒalε sɑ̃z- avwaʁ pje, naʒɑ̃ mεmə epɥize,
vεʁ lε ʁivə ʁεvez- u lɔ̃ vit puʁ sεme.
ʒalε ʃεʁʃɑ̃ lεz- ilə kə lɔ̃ mavε kɔ̃te,
pɥiskə paʁεsε til ɔ̃ puvε i tʁuve,
lε suʁsə- dy bɔnœʁ e la felisite.
ɔ̃ puvε i dɔʁmiʁ e mεmə i-abite.
mε ʒalεz- eʁɑ̃,
nofʁaʒe dε blesyʁə də mɔ̃ kœʁ,
syʁ œ̃ ʁado də pajə ki netε ʁjɛ̃ kœ̃ ləʁə.
afʁɔ̃tɑ̃ lε tɑ̃pεtəz- e lε ʁaz də maʁe,
ʒε vɔɡe syʁ lε mεʁ sɑ̃ ʒamε ʁjɛ̃ tʁuve.
ʒalε lwɛ̃, tʁo lwɛ̃, yze paʁ lε vwajaʒə,
vεʁ dε teʁə- vjεʁʒəz- e plεnə də miʁaʒə.
ʒalεz- a la kεtə dœ̃ faʁə puʁ eklεʁe mε sjø.
ʒε ʃεʁʃe la lymjεʁə, e ʒε tʁuve tεz- iø.