Poeme : Rêver D’un Montmartre De Cristal
Rêver D’un Montmartre De Cristal
Rêver d’un Montmartre de cristal
Lecteur, noble convive rempli d’amertume !
Au réverbère scintillant de la conscience,
L’austère lanterne de miel supplie l’écume,
Le bouquet des nuages poétise l’ambiance.
L’alouette souveraine nous importune,
La chaste fraîcheur d’août console son lilas,
Soleil demeure bon soupirant d’une lune,
Ses faisceaux fragiles épousent le magenta.
L’archange des nocturnes solitaires s’éveille,
L’adepte de l’espoir dépose le calibre !
Dame nostalgie, prodigue, me conseille,
L’horloge posthume s’accélère mais je vibre.
Du jardin de l’enfer s’échappent deux martyrs,
L’antique romance valse dans l’atmosphère,
L’honneur mystique ravive d’humbles souvenirs ;
Tu peux savourer ma tendresse millénaire.
Quelques couleurs inspirées d’Éden te passionnent,
Ce soir fumé expire sans moindre retard,
Les jours bleutés de l’adolescence rayonnent
Sous la voûte étoilée berçant ton regard.
Nymphe fertile des vallées de Cocagne,
J’ai goûté un nectar suave de mémoire,
Aucune considération ne t’accompagne
Devant la basilique couronnée d’ivoire.
Côtoyant d’étonnantes visions byzantines,
Le vent me conte sa meilleure mélopée,
L’Orient parisien laisse sonner les matines ;
D’augustes flammes rassasient la rosée !
L’essence sauvage m’initie au sacrifice,
J’hante vos marches parfumées du secret,
Ta beauté nacrée comme cet édifice
Ressuscite bien l’Olympia d’Edouard Manet.
Les larmes du printemps sont des coups de pinceaux,
Mes mots dessinent ton visage magistral,
Dieu protège la butte et ses chers tourtereaux ;
Le dôme léger d’un Montmartre de cristal.
La fièvre de l’azur rend l’instant anonyme,
Tu embrasses enfin l’auréole de mon front,
L’aubade saisonnière heurte notre maxime ;
Message ténébreux secouant l’horizon.
Privilégiant ta robe dentelée blanche,
Les caresses de Morphée semblent imminentes,
Une goutte de pluie dévale la branche
Avant de saigner contre tes lèvres brillantes.
Entre mes bras experts tu arrives timide,
Le cortège de lumière albâtre t’influence,
Seigneur Cupidon baptise l’étreinte torride ;
Son sourire malicieux corrompt l’innocence.
L’élégance d’un ventre moulé par la flanelle
Livre sa corbeille pleine de tentations,
Je sers l’aurore jusqu’au fond de ta prunelle ;
Temple sensuel cachant ses révélations.
La complicité légendaire de l’absinthe
Occupe le zénith d’une heure somptueuse,
Ta peau sucrée tel un raisin de Corinthe
Adoucit le festin de cette noce honteuse.
Souvent la liqueur enchantée de tes yeux
M’enivre de toute la magie du ciel,
Leur empreinte divine offre un astre radieux ;
Vénus bénisse mon rêve confidentiel !
Abandonnant l’asile de la chair brûlante,
Ton corps altier réclame tant d’abnégation,
Un félin de velours dont la griffe puissante
Pénètre lentement mon imagination.
L’effroi de tes courbes lisses, pareil au jade,
Pardonne naturellement chaque blasphème,
Ta chronique sulfureuse me persuade ;
Même Jupiter ignore combien je t’aime !
Notre révolte charnelle s’avère anodine,
La grâce découvre sa prochaine héritière,
L’amante tellement héroïque fulmine ;
Ces versets généreux se transforment en prière !
Allongée d’une manière trop éloquente,
Mes mains fidèles ne cessent de t’implorer,
L’impensable désir salue la tourmente ;
Quatre chandelles rouges souffrent le péché.
Une énigme te rapproche de l’excellence,
Vient l’exil de ta silhouette incognito,
Les cantiques nerveux déchirent le silence ;
L’éternité sanctifie parfois l’écho !
L’éclair des violons t’emporte vers la nef,
Tes joues, novices en peine, marquent l’admirable !
La soie brodée garde ton couvre-chef,
L’insistance du chagrin paraît intenable.
L’étrange procession quitte ce sanctuaire,
Un diadème orne ta chevelure au châle,
L’élue oubliée règne six pieds sous terre ;
Fantôme de faïence terriblement pâle.
Jeunesse, regagne le voilier de l’errance !
Derrière les murs champagne du Sacré – Cœur,
L’âme désolée regrette ta présence,
Notre périple bohème jadis se meurt.
R-F LEFORT (14/7/2012)
Lecteur, noble convive rempli d’amertume !
Au réverbère scintillant de la conscience,
L’austère lanterne de miel supplie l’écume,
Le bouquet des nuages poétise l’ambiance.
L’alouette souveraine nous importune,
La chaste fraîcheur d’août console son lilas,
Soleil demeure bon soupirant d’une lune,
Ses faisceaux fragiles épousent le magenta.
L’archange des nocturnes solitaires s’éveille,
L’adepte de l’espoir dépose le calibre !
Dame nostalgie, prodigue, me conseille,
L’horloge posthume s’accélère mais je vibre.
Du jardin de l’enfer s’échappent deux martyrs,
L’antique romance valse dans l’atmosphère,
L’honneur mystique ravive d’humbles souvenirs ;
Tu peux savourer ma tendresse millénaire.
Quelques couleurs inspirées d’Éden te passionnent,
Ce soir fumé expire sans moindre retard,
Les jours bleutés de l’adolescence rayonnent
Sous la voûte étoilée berçant ton regard.
Nymphe fertile des vallées de Cocagne,
J’ai goûté un nectar suave de mémoire,
Aucune considération ne t’accompagne
Devant la basilique couronnée d’ivoire.
Côtoyant d’étonnantes visions byzantines,
Le vent me conte sa meilleure mélopée,
L’Orient parisien laisse sonner les matines ;
D’augustes flammes rassasient la rosée !
L’essence sauvage m’initie au sacrifice,
J’hante vos marches parfumées du secret,
Ta beauté nacrée comme cet édifice
Ressuscite bien l’Olympia d’Edouard Manet.
Les larmes du printemps sont des coups de pinceaux,
Mes mots dessinent ton visage magistral,
Dieu protège la butte et ses chers tourtereaux ;
Le dôme léger d’un Montmartre de cristal.
La fièvre de l’azur rend l’instant anonyme,
Tu embrasses enfin l’auréole de mon front,
L’aubade saisonnière heurte notre maxime ;
Message ténébreux secouant l’horizon.
Privilégiant ta robe dentelée blanche,
Les caresses de Morphée semblent imminentes,
Une goutte de pluie dévale la branche
Avant de saigner contre tes lèvres brillantes.
Entre mes bras experts tu arrives timide,
Le cortège de lumière albâtre t’influence,
Seigneur Cupidon baptise l’étreinte torride ;
Son sourire malicieux corrompt l’innocence.
L’élégance d’un ventre moulé par la flanelle
Livre sa corbeille pleine de tentations,
Je sers l’aurore jusqu’au fond de ta prunelle ;
Temple sensuel cachant ses révélations.
La complicité légendaire de l’absinthe
Occupe le zénith d’une heure somptueuse,
Ta peau sucrée tel un raisin de Corinthe
Adoucit le festin de cette noce honteuse.
Souvent la liqueur enchantée de tes yeux
M’enivre de toute la magie du ciel,
Leur empreinte divine offre un astre radieux ;
Vénus bénisse mon rêve confidentiel !
Abandonnant l’asile de la chair brûlante,
Ton corps altier réclame tant d’abnégation,
Un félin de velours dont la griffe puissante
Pénètre lentement mon imagination.
L’effroi de tes courbes lisses, pareil au jade,
Pardonne naturellement chaque blasphème,
Ta chronique sulfureuse me persuade ;
Même Jupiter ignore combien je t’aime !
Notre révolte charnelle s’avère anodine,
La grâce découvre sa prochaine héritière,
L’amante tellement héroïque fulmine ;
Ces versets généreux se transforment en prière !
Allongée d’une manière trop éloquente,
Mes mains fidèles ne cessent de t’implorer,
L’impensable désir salue la tourmente ;
Quatre chandelles rouges souffrent le péché.
Une énigme te rapproche de l’excellence,
Vient l’exil de ta silhouette incognito,
Les cantiques nerveux déchirent le silence ;
L’éternité sanctifie parfois l’écho !
L’éclair des violons t’emporte vers la nef,
Tes joues, novices en peine, marquent l’admirable !
La soie brodée garde ton couvre-chef,
L’insistance du chagrin paraît intenable.
L’étrange procession quitte ce sanctuaire,
Un diadème orne ta chevelure au châle,
L’élue oubliée règne six pieds sous terre ;
Fantôme de faïence terriblement pâle.
Jeunesse, regagne le voilier de l’errance !
Derrière les murs champagne du Sacré – Cœur,
L’âme désolée regrette ta présence,
Notre périple bohème jadis se meurt.
R-F LEFORT (14/7/2012)
Lefort
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Poème en Phonétique
ʁεve dœ̃ mɔ̃tmaʁtʁə də kʁistal
lεktœʁ, nɔblə kɔ̃vivə ʁɑ̃pli damεʁtymə !
o ʁevεʁbεʁə sɛ̃tijɑ̃ də la kɔ̃sjɑ̃sə,
lostεʁə lɑ̃tεʁnə də mjεl sypli lekymə,
lə bukε dε nɥaʒə pɔetizə lɑ̃bjɑ̃sə.
laluεtə suvəʁεnə nuz- ɛ̃pɔʁtynə,
la ʃastə fʁεʃœʁ daut kɔ̃sɔlə sɔ̃ lila,
sɔlεj dəməʁə bɔ̃ supiʁɑ̃ dynə lynə,
sε fεso fʁaʒiləz- epuze lə maʒɑ̃ta.
laʁʃɑ̃ʒə dε nɔktyʁnə- sɔlitεʁə sevεjə,
ladεptə də lεspwaʁ depozə lə kalibʁə !
damə nɔstalʒi, pʁɔdiɡ, mə kɔ̃sεjə,
lɔʁlɔʒə pɔstymə sakselεʁə mε ʒə vibʁə.
dy ʒaʁdɛ̃ də lɑ̃fe seʃape dø maʁtiʁ,
lɑ̃tikə ʁɔmɑ̃sə valsə dɑ̃ latmɔsfεʁə,
lɔnœʁ mistikə ʁavivə dœ̃blə suvəniʁ,
ty pø savuʁe ma tɑ̃dʁεsə milenεʁə.
kεlk kulœʁz- ɛ̃spiʁe dedɛ̃ tə pasjɔne,
sə swaʁ fyme εkspiʁə sɑ̃ mwɛ̃dʁə ʁətaʁ,
lε ʒuʁ bløte də ladɔlesɑ̃sə ʁεjɔne
su la vutə etwale bεʁsɑ̃ tɔ̃ ʁəɡaʁ.
nɛ̃fə fεʁtilə dε vale də kɔkaɲə,
ʒε ɡute œ̃ nεktaʁ sɥavə də memwaʁə,
okynə kɔ̃sideʁasjɔ̃ nə takɔ̃paɲə
dəvɑ̃ la bazilikə kuʁɔne divwaʁə.
kotwajɑ̃ detɔnɑ̃tə vizjɔ̃ bizɑ̃tinə,
lə vɑ̃ mə kɔ̃tə sa mεjəʁə melɔpe,
lɔʁje paʁizjɛ̃ lεsə sɔne lε matinə,
doɡystə flamə ʁasazje la ʁoze !
lesɑ̃sə sovaʒə miniti o sakʁifisə,
ʒɑ̃tə vo maʁʃə paʁfyme dy sεkʁε,
ta bote nakʁe kɔmə sεt edifisə
ʁesysitə bjɛ̃ lɔlɛ̃pja dəduaʁ manε.
lε laʁmə- dy pʁɛ̃tɑ̃ sɔ̃ dε ku də pɛ̃so,
mε mo desine tɔ̃ vizaʒə maʒistʁal,
djø pʁɔtεʒə la bytə e sε ʃεʁ tuʁtəʁo,
lə domə leʒe dœ̃ mɔ̃tmaʁtʁə də kʁistal.
la fjεvʁə də lazyʁ ʁɑ̃ lɛ̃stɑ̃ anɔnimə,
ty ɑ̃bʁasəz- ɑ̃fɛ̃ loʁeɔlə də mɔ̃ fʁɔ̃,
lobadə sεzɔnjεʁə œʁtə nɔtʁə maksimə,
mesaʒə tenebʁø səkuɑ̃ lɔʁizɔ̃.
pʁivileʒjɑ̃ ta ʁɔbə dɑ̃təle blɑ̃ʃə,
lε kaʁesə də mɔʁfe sɑ̃ble iminɑ̃tə,
ynə ɡutə də plɥi devalə la bʁɑ̃ʃə
avɑ̃ də sεɲe kɔ̃tʁə tε lεvʁə- bʁijɑ̃tə.
ɑ̃tʁə mε bʁaz- εkspεʁ ty aʁivə timidə,
lə kɔʁtεʒə də lymjεʁə albatʁə tɛ̃flɥɑ̃sə,
sεɲœʁ kypidɔ̃ batizə letʁɛ̃tə tɔʁidə,
sɔ̃ suʁiʁə malisjø kɔʁɔ̃ linɔsɑ̃sə.
leleɡɑ̃sə dœ̃ vɑ̃tʁə mule paʁ la flanεllə
livʁə sa kɔʁbεjə plεnə də tɑ̃tasjɔ̃,
ʒə sεʁ loʁɔʁə ʒysko fɔ̃ də ta pʁynεllə,
tɑ̃plə sɑ̃sɥεl kaʃɑ̃ sε ʁevelasjɔ̃.
la kɔ̃plisite leʒɑ̃dεʁə də labsɛ̃tə
ɔkypə lə zenit dynə œʁ sɔ̃ptɥøzə,
ta po sykʁe tεl œ̃ ʁεzɛ̃ də kɔʁɛ̃tə
adusi lə fεstɛ̃ də sεtə nɔsə ɔ̃tøzə.
suvɑ̃ la likœʁ ɑ̃ʃɑ̃te də tεz- iø
mɑ̃nivʁə də tutə la maʒi dy sjεl,
lœʁ ɑ̃pʁɛ̃tə divinə ɔfʁə œ̃n- astʁə ʁadjø,
venys benisə mɔ̃ ʁεvə kɔ̃fidɑ̃sjεl !
abɑ̃dɔnɑ̃ lazilə də la ʃεʁ bʁylɑ̃tə,
tɔ̃ kɔʁz- altje ʁeklamə tɑ̃ dabneɡasjɔ̃,
œ̃ felɛ̃ də vəluʁ dɔ̃ la ɡʁifə pɥisɑ̃tə
penεtʁə lɑ̃təmɑ̃ mɔ̃n- imaʒinasjɔ̃.
lefʁwa də tε kuʁbə- lisə, paʁεj o ʒadə,
paʁdɔnə natyʁεllmɑ̃ ʃakə blasfεmə,
ta kʁɔnikə sylfyʁøzə mə pεʁsɥadə,
mεmə ʒypite iɲɔʁə kɔ̃bjɛ̃ ʒə tεmə !
nɔtʁə ʁevɔltə ʃaʁnεllə savεʁə anɔdinə,
la ɡʁasə dekuvʁə sa pʁoʃεnə eʁitjεʁə,
lamɑ̃tə tεllmɑ̃ eʁɔikə fylminə,
sε vεʁsε ʒeneʁø sə tʁɑ̃sfɔʁme ɑ̃ pʁjεʁə !
alɔ̃ʒe dynə manjεʁə tʁo elɔkɑ̃tə,
mε mɛ̃ fidεlə nə sese də tɛ̃plɔʁe,
lɛ̃pɑ̃sablə deziʁ salɥ la tuʁmɑ̃tə,
katʁə ʃɑ̃dεllə ʁuʒə sufʁe lə peʃe.
ynə eniɡmə tə ʁapʁoʃə də lεksεllɑ̃sə,
vjɛ̃ lεɡzil də ta siluεtə ɛ̃kɔɲito,
lε kɑ̃tik nεʁvø deʃiʁe lə silɑ̃sə,
letεʁnite sɑ̃ktifi paʁfwa leʃo !
leklεʁ dε vjɔlɔ̃ tɑ̃pɔʁtə vεʁ la nεf,
tε ʒu, nɔvisəz- ɑ̃ pεnə, maʁke ladmiʁablə !
la swa bʁɔde ɡaʁdə tɔ̃ kuvʁə ʃεf,
lɛ̃sistɑ̃sə dy ʃaɡʁɛ̃ paʁε ɛ̃tənablə.
letʁɑ̃ʒə pʁɔsesjɔ̃ kitə sə sɑ̃ktɥεʁə,
œ̃ djadεmə ɔʁnə ta ʃəvəlyʁə o ʃalə,
lelɥ ublje ʁεɲə si- pje su teʁə,
fɑ̃tomə də fajɑ̃sə teʁibləmɑ̃ palə.
ʒənεsə, ʁəɡaɲə lə vwalje də leʁɑ̃sə !
dəʁjεʁə lε myʁ ʃɑ̃paɲə dy sakʁe kœʁ,
lamə dezɔle ʁəɡʁεtə ta pʁezɑ̃sə,
nɔtʁə peʁiplə bɔεmə ʒadi sə məʁ.
εʁ εf ləfɔʁt (katɔʁzə slaʃ sεt slaʃ dø milə duzə)
lεktœʁ, nɔblə kɔ̃vivə ʁɑ̃pli damεʁtymə !
o ʁevεʁbεʁə sɛ̃tijɑ̃ də la kɔ̃sjɑ̃sə,
lostεʁə lɑ̃tεʁnə də mjεl sypli lekymə,
lə bukε dε nɥaʒə pɔetizə lɑ̃bjɑ̃sə.
laluεtə suvəʁεnə nuz- ɛ̃pɔʁtynə,
la ʃastə fʁεʃœʁ daut kɔ̃sɔlə sɔ̃ lila,
sɔlεj dəməʁə bɔ̃ supiʁɑ̃ dynə lynə,
sε fεso fʁaʒiləz- epuze lə maʒɑ̃ta.
laʁʃɑ̃ʒə dε nɔktyʁnə- sɔlitεʁə sevεjə,
ladεptə də lεspwaʁ depozə lə kalibʁə !
damə nɔstalʒi, pʁɔdiɡ, mə kɔ̃sεjə,
lɔʁlɔʒə pɔstymə sakselεʁə mε ʒə vibʁə.
dy ʒaʁdɛ̃ də lɑ̃fe seʃape dø maʁtiʁ,
lɑ̃tikə ʁɔmɑ̃sə valsə dɑ̃ latmɔsfεʁə,
lɔnœʁ mistikə ʁavivə dœ̃blə suvəniʁ,
ty pø savuʁe ma tɑ̃dʁεsə milenεʁə.
kεlk kulœʁz- ɛ̃spiʁe dedɛ̃ tə pasjɔne,
sə swaʁ fyme εkspiʁə sɑ̃ mwɛ̃dʁə ʁətaʁ,
lε ʒuʁ bløte də ladɔlesɑ̃sə ʁεjɔne
su la vutə etwale bεʁsɑ̃ tɔ̃ ʁəɡaʁ.
nɛ̃fə fεʁtilə dε vale də kɔkaɲə,
ʒε ɡute œ̃ nεktaʁ sɥavə də memwaʁə,
okynə kɔ̃sideʁasjɔ̃ nə takɔ̃paɲə
dəvɑ̃ la bazilikə kuʁɔne divwaʁə.
kotwajɑ̃ detɔnɑ̃tə vizjɔ̃ bizɑ̃tinə,
lə vɑ̃ mə kɔ̃tə sa mεjəʁə melɔpe,
lɔʁje paʁizjɛ̃ lεsə sɔne lε matinə,
doɡystə flamə ʁasazje la ʁoze !
lesɑ̃sə sovaʒə miniti o sakʁifisə,
ʒɑ̃tə vo maʁʃə paʁfyme dy sεkʁε,
ta bote nakʁe kɔmə sεt edifisə
ʁesysitə bjɛ̃ lɔlɛ̃pja dəduaʁ manε.
lε laʁmə- dy pʁɛ̃tɑ̃ sɔ̃ dε ku də pɛ̃so,
mε mo desine tɔ̃ vizaʒə maʒistʁal,
djø pʁɔtεʒə la bytə e sε ʃεʁ tuʁtəʁo,
lə domə leʒe dœ̃ mɔ̃tmaʁtʁə də kʁistal.
la fjεvʁə də lazyʁ ʁɑ̃ lɛ̃stɑ̃ anɔnimə,
ty ɑ̃bʁasəz- ɑ̃fɛ̃ loʁeɔlə də mɔ̃ fʁɔ̃,
lobadə sεzɔnjεʁə œʁtə nɔtʁə maksimə,
mesaʒə tenebʁø səkuɑ̃ lɔʁizɔ̃.
pʁivileʒjɑ̃ ta ʁɔbə dɑ̃təle blɑ̃ʃə,
lε kaʁesə də mɔʁfe sɑ̃ble iminɑ̃tə,
ynə ɡutə də plɥi devalə la bʁɑ̃ʃə
avɑ̃ də sεɲe kɔ̃tʁə tε lεvʁə- bʁijɑ̃tə.
ɑ̃tʁə mε bʁaz- εkspεʁ ty aʁivə timidə,
lə kɔʁtεʒə də lymjεʁə albatʁə tɛ̃flɥɑ̃sə,
sεɲœʁ kypidɔ̃ batizə letʁɛ̃tə tɔʁidə,
sɔ̃ suʁiʁə malisjø kɔʁɔ̃ linɔsɑ̃sə.
leleɡɑ̃sə dœ̃ vɑ̃tʁə mule paʁ la flanεllə
livʁə sa kɔʁbεjə plεnə də tɑ̃tasjɔ̃,
ʒə sεʁ loʁɔʁə ʒysko fɔ̃ də ta pʁynεllə,
tɑ̃plə sɑ̃sɥεl kaʃɑ̃ sε ʁevelasjɔ̃.
la kɔ̃plisite leʒɑ̃dεʁə də labsɛ̃tə
ɔkypə lə zenit dynə œʁ sɔ̃ptɥøzə,
ta po sykʁe tεl œ̃ ʁεzɛ̃ də kɔʁɛ̃tə
adusi lə fεstɛ̃ də sεtə nɔsə ɔ̃tøzə.
suvɑ̃ la likœʁ ɑ̃ʃɑ̃te də tεz- iø
mɑ̃nivʁə də tutə la maʒi dy sjεl,
lœʁ ɑ̃pʁɛ̃tə divinə ɔfʁə œ̃n- astʁə ʁadjø,
venys benisə mɔ̃ ʁεvə kɔ̃fidɑ̃sjεl !
abɑ̃dɔnɑ̃ lazilə də la ʃεʁ bʁylɑ̃tə,
tɔ̃ kɔʁz- altje ʁeklamə tɑ̃ dabneɡasjɔ̃,
œ̃ felɛ̃ də vəluʁ dɔ̃ la ɡʁifə pɥisɑ̃tə
penεtʁə lɑ̃təmɑ̃ mɔ̃n- imaʒinasjɔ̃.
lefʁwa də tε kuʁbə- lisə, paʁεj o ʒadə,
paʁdɔnə natyʁεllmɑ̃ ʃakə blasfεmə,
ta kʁɔnikə sylfyʁøzə mə pεʁsɥadə,
mεmə ʒypite iɲɔʁə kɔ̃bjɛ̃ ʒə tεmə !
nɔtʁə ʁevɔltə ʃaʁnεllə savεʁə anɔdinə,
la ɡʁasə dekuvʁə sa pʁoʃεnə eʁitjεʁə,
lamɑ̃tə tεllmɑ̃ eʁɔikə fylminə,
sε vεʁsε ʒeneʁø sə tʁɑ̃sfɔʁme ɑ̃ pʁjεʁə !
alɔ̃ʒe dynə manjεʁə tʁo elɔkɑ̃tə,
mε mɛ̃ fidεlə nə sese də tɛ̃plɔʁe,
lɛ̃pɑ̃sablə deziʁ salɥ la tuʁmɑ̃tə,
katʁə ʃɑ̃dεllə ʁuʒə sufʁe lə peʃe.
ynə eniɡmə tə ʁapʁoʃə də lεksεllɑ̃sə,
vjɛ̃ lεɡzil də ta siluεtə ɛ̃kɔɲito,
lε kɑ̃tik nεʁvø deʃiʁe lə silɑ̃sə,
letεʁnite sɑ̃ktifi paʁfwa leʃo !
leklεʁ dε vjɔlɔ̃ tɑ̃pɔʁtə vεʁ la nεf,
tε ʒu, nɔvisəz- ɑ̃ pεnə, maʁke ladmiʁablə !
la swa bʁɔde ɡaʁdə tɔ̃ kuvʁə ʃεf,
lɛ̃sistɑ̃sə dy ʃaɡʁɛ̃ paʁε ɛ̃tənablə.
letʁɑ̃ʒə pʁɔsesjɔ̃ kitə sə sɑ̃ktɥεʁə,
œ̃ djadεmə ɔʁnə ta ʃəvəlyʁə o ʃalə,
lelɥ ublje ʁεɲə si- pje su teʁə,
fɑ̃tomə də fajɑ̃sə teʁibləmɑ̃ palə.
ʒənεsə, ʁəɡaɲə lə vwalje də leʁɑ̃sə !
dəʁjεʁə lε myʁ ʃɑ̃paɲə dy sakʁe kœʁ,
lamə dezɔle ʁəɡʁεtə ta pʁezɑ̃sə,
nɔtʁə peʁiplə bɔεmə ʒadi sə məʁ.
εʁ εf ləfɔʁt (katɔʁzə slaʃ sεt slaʃ dø milə duzə)