Texte : Les Enfants De La Mer

Un soir, sur la plage ;
Vous marcherez dans les vagues ;
Le soleil se couchera ;
Tout deviendra plus sombre ;
L’eau, le sable seront devenus glacials ;
Il n’y aura plus un bruit ;
Mis à part celui des vagues ;
Venues mourir sur le rivage ;
S’il y a une falaise ;
Vous tournerez votre regard vers celle-ci ;
Et vous remarquerez quelque lumière scintillante ;
S’il n’y a que des dunes ;
Vous aurez une vue sur la pinède ;
Les arbres vous regarderont et le vent les fera parler ;
Vous aurez marché longtemps ;
Vous ne saurez plus exactement ;
Là où vous serez, il n’y aura point âme qui vive ;
Du moins matériellement ;
Tout sera calme ;
Vous tournerez votre regard vers l’océan ;
Vous y verrez plusieurs silhouettes semblant émerger des vagues ;
Elles vous fixeront, vous feront signe ;
Vous percevrez quelques mots chuchotés au creux de votre oreille ;
Rendez-leur leurs salutations ;
Ce sont les enfants de la mer.

œ̃ swaʁ, syʁ la plaʒə,
vu maʁʃəʁe dɑ̃ lε vaɡ,
lə sɔlεj sə kuʃəʁa,
tu dəvjɛ̃dʁa plys sɔ̃bʁə,
lo, lə sablə səʁɔ̃ dəvənys ɡlasjal,
il ni oʁa plysz- œ̃ bʁɥi,
miz- a paʁ səlɥi dε vaɡ,
vənɥ muʁiʁ syʁ lə ʁivaʒə,
sil i a ynə falεzə,
vu tuʁnəʁe vɔtʁə ʁəɡaʁ vεʁ sεllə si,
e vu ʁəmaʁkəʁe kεlkə lymjεʁə sɛ̃tijɑ̃tə,
sil ni a kə dε dynə,
vuz- oʁez- ynə vɥ syʁ la pinεdə,
lεz- aʁbʁə- vu ʁəɡaʁdəʁɔ̃ e lə vɑ̃ lε fəʁa paʁle,
vuz- oʁe maʁʃe lɔ̃tɑ̃,
vu nə soʁe plysz- εɡzaktəmɑ̃,
la u vu səʁe, il ni oʁa pwɛ̃ amə ki vivə,
dy mwɛ̃ mateʁjεllmɑ̃,
tu səʁa kalmə,
vu tuʁnəʁe vɔtʁə ʁəɡaʁ vεʁ lɔseɑ̃,
vuz- i veʁe plyzjœʁ siluεtə sɑ̃blɑ̃ emεʁʒe dε vaɡ,
εllə vu fiksəʁɔ̃, vu fəʁɔ̃ siɲə,
vu pεʁsεvʁe kεlk mo ʃyʃɔtez- o kʁø də vɔtʁə ɔʁεjə,
ʁɑ̃de lœʁ lœʁ salytasjɔ̃,
sə sɔ̃ lεz- ɑ̃fɑ̃ də la mεʁ.