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Poeme : Ô Mesdames A La Nuit Tombée



Ô Mesdames A La Nuit Tombée

On raconte par ailleurs, ici dans nos contrées ;
Plusieurs régions de France et même à l’étranger ;
Que d’étranges créatures sortent, la Nuit tombée,
Des ténèbres étranges vous ne saurez les contrer.

Appelez-les chiens en rut, viandes à pendre ou connards ;
Bafiousses, babaches,
Nig’doulles, grands naques ou salopards ;
Oui ils seront bien là, ne seront point en retard ;
Ainsi ils vous suivront dans les lueurs du soir.

Ils vous interpelleront, oui de leur bouche infâme ;
Seront là, derrière vous, ô méfiez-vous mesdames ;
Sans pitié, sans vergogne, s’empareront de votre âme ;
On raconte même parfois qu’ils prennent la vie, mesdames.

Bien-sûr vous serez amenée même de jour à les voir,
Peut-être à en connaître, à votre désespoir,
Oui mais tels des gremlins, ils se déchaînent le soir,
En démons de minuit qui peuplent les histoires.

Ainsi faites attention et jamais n’omettez ;
Dans votre sac à main, une brique de cacher ;
Et soyez attentives leur point faible avéré ;
Se trouve entre leurs cuisses n’ayez crainte de blesser.

Oh et puis j’oubliais, si jamais par malheur ;
Malgré tout ils vous prennent omettant toute peur ;
Tôt ou tard vous vaincrez, armées de belle rancœur ;
À ces vampires offrez divin pieux dans le cœur.
Madgirl

PostScriptum

Bafiousses : baveur ou vaurien
Babache : ici, benêt
Nig’doulle : imbécile
Grand naque : malpropre

Gremlins : créatures du film « Gremlins » de Joe Dante, 1984.
Sont à l’origine des mogwai, mais se transforment en gremlins si on les expose à la lumière, s’ils sont en contact avec l’eau ou s’ils sont nourris après minuit. Ici, il est question de cette dernière proposition.

Démons de minuit : référence à la chanson du groupe Image « Les Démons De Minuit »,
« Ils m’entraînent au bout de la nuit [… ] , ils m’entraînent jusqu’à l’insomnie [… ] ».


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Poème en Phonétique

ɔ̃ ʁakɔ̃tə paʁ ajœʁ, isi dɑ̃ no kɔ̃tʁe,
plyzjœʁ ʁeʒjɔ̃ də fʁɑ̃sə e mεmə a letʁɑ̃ʒe,
kə detʁɑ̃ʒə kʁeatyʁə sɔʁte, la nɥi tɔ̃be,
dε tenεbʁəz- etʁɑ̃ʒə vu nə soʁe lε kɔ̃tʁe.

apəle lε ʃjɛ̃z- ɑ̃ ʁyt, vjɑ̃dəz- a pɑ̃dʁə u kɔnaʁd,
bafjusə, babaʃə,
niʒdulə, ɡʁɑ̃ nakz- u salɔpaʁd,
ui il səʁɔ̃ bjɛ̃ la, nə səʁɔ̃ pwɛ̃ ɑ̃ ʁətaʁ,
ɛ̃si il vu sɥivʁɔ̃ dɑ̃ lε lɥœʁ dy swaʁ.

il vuz- ɛ̃tεʁpεllʁɔ̃, ui də lœʁ buʃə ɛ̃famə,
səʁɔ̃ la, dəʁjεʁə vu, o mefje vu medamə,
sɑ̃ pitje, sɑ̃ vεʁɡɔɲə, sɑ̃paʁəʁɔ̃ də vɔtʁə amə,
ɔ̃ ʁakɔ̃tə mεmə paʁfwa kil pʁεne la vi, medamə.

bjɛ̃ syʁ vu səʁez- aməne mεmə də ʒuʁ a lε vwaʁ,
pø tεtʁə a ɑ̃ kɔnεtʁə, a vɔtʁə dezεspwaʁ,
ui mε tεl dε ɡʁεmlɛ̃, il sə deʃεne lə swaʁ,
ɑ̃ demɔ̃ də minɥi ki pəple lεz- istwaʁə.

ɛ̃si fεtəz- atɑ̃sjɔ̃ e ʒamε nɔmεte,
dɑ̃ vɔtʁə sak a mɛ̃, ynə bʁikə də kaʃe,
e swajez- atɑ̃tivə lœʁ pwɛ̃ fεblə aveʁe,
sə tʁuvə ɑ̃tʁə lœʁ kɥisə nεje kʁɛ̃tə də blese.

ɔ e pɥi ʒubljε, si ʒamε paʁ malœʁ,
malɡʁe tut- il vu pʁεne ɔmεtɑ̃ tutə pœʁ,
to u taʁ vu vɛ̃kʁe, aʁme də bεllə ʁɑ̃kœʁ,
a sε vɑ̃piʁəz- ɔfʁe divɛ̃ pjø dɑ̃ lə kœʁ.