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Poeme : Une Nuit, Deux Jours, Trois Fois Rien. .



Une Nuit, Deux Jours, Trois Fois Rien. .

Je me souviendrais à jamais de ce soir d’adieu ;
Ta mère avait crié à déchirer ses yeux furieux,
D’un tonnerre torrentiel aveuglant les cieux,
Que nous emporte le vent, miséricordieux.

Nous avons roulé dans les campagnes endormies,
A rigoler à tout ventre, qui saura nous emplir d’envie ?
A rigoler de s’aimer autrement, éméchés jusqu’à la lie.
On toisait le vent, la toison teintée de douces folies. .

Les moustiques se perdaient dans nos cheveux,
L’amour levait la mousson dans tes yeux.
J’aurai pu t’embrasser, sous le joug d’un jeu,
J’aurai étouffé tes lèvres, à les rendre bleues.

Arrivés à l’orée d’une forêt, les jambes alanguies,
Nous nous serions allongés et peut-être assoupis.
Les arbres nous aurait parlé en japonais : Komorebi1.
Ton corps insoumis, halé des halos du soleil, rosi.

Puis l’averse serait tombée, telle un jugement odieux.
Des fines gouttes de pluie, rasoirs à nos peaux en feu.
Réfugiés sous un air d’impunité, « Liberté » pour vœu,
Enfreignant tant de leurs lois, sang tancé2 les amoureux.

J’ai oublié les cieux, les campagnes & l’aguerrie pluie,
J’ai perdu mon bonheur cueilli à mes heures d’amnésie,
J’ai égaré la notion de réalité en imaginant une autre vie,
A t’écouter illusion, j’aurai fait de mon cœur un soumis.

La zizanie concorde à nous faire passer pour fous à lier. .
Allié à ça, plus rien n’hérisse les sens de ma peau lassée. .
Brûlée vif, piétinée de ton absence, j’ai hurlé à l’inespéré,
Au retour de nos balades chimériques où enfin je te sentais. .
Melly-Mellow

PostScriptum

Le coin définitions

Komorebi = C’est un mot intraduisible d’une culture à l’autre provenant du Japon. Il suffit à lui seul à définir « la lumière qui arrive à passer à travers les feuilles d’un arbre ». . Image disponible à la fin du post-scriptum. .

Tancer = Réprimander. . Ici jeu de mot entre sang tancé//sentencer. . Sentencer est un mot d’origine anglaise qui signifie rendre une sentence, ici le sang des amoureux est réprimé car on les accuse d’être fou d’amour dans leur gênes, dans leurs intérieurs. .

Le coin « parlotte »

Bonjour, bonsoir chers lecteurs. . Comme toujours, MERCI BEAUCOUP DE ME LIRE ! Cela me touche énormément ! Je vous poste cet écrit avant de m’échapper pour environ une semaine. . Je ne sais pas si je pourrais faire des petits passages ici ou non, mais cela me semble compromis. . Dooooonc. . Je compte sur vous pour prendre soin du site, poster des commentaires & partager vos écrits !
En attendant, je ne pars pas comme une voleuse. . Je vous laisse cet écrit un peu long à mon goût mais l’inspiration m’a touché donc autant vous la transmettre. . Dites moi ce que vous en pensez, je reviendrai vous lire & vous commenter, tôt ou tard ! Comme toujours, plein de jeux de mots, à vous de les trouver, si vous vous en sentez le cœur. .

Le coin « Komorebi »


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Poème en Phonétique

ʒə mə suvjɛ̃dʁεz- a ʒamε də sə swaʁ dadjø,
ta mεʁə avε kʁje a deʃiʁe sεz- iø fyʁjø,
dœ̃ tɔneʁə tɔʁɑ̃sjεl avøɡlɑ̃ lε sjø,
kə nuz- ɑ̃pɔʁtə lə vɑ̃, mizeʁikɔʁdjø.

nuz- avɔ̃ ʁule dɑ̃ lε kɑ̃paɲəz- ɑ̃dɔʁmi,
a ʁiɡɔle a tu vɑ̃tʁə, ki soʁa nuz- ɑ̃pliʁ dɑ̃vi ?
a ʁiɡɔle də sεme otʁəmɑ̃, emeʃe ʒyska la li.
ɔ̃ twazε lə vɑ̃, la twazɔ̃ tɛ̃te də dusə fɔli.

lε mustik sə pεʁdε dɑ̃ no ʃəvø,
lamuʁ ləvε la musɔ̃ dɑ̃ tεz- iø.
ʒoʁε py tɑ̃bʁase, su lə ʒuɡ dœ̃ ʒø,
ʒoʁε etufe tε lεvʁə, a lε ʁɑ̃dʁə blø.

aʁivez- a lɔʁe dynə fɔʁε, lε ʒɑ̃bəz- alɑ̃ɡi,
nu nu səʁjɔ̃z- alɔ̃ʒez- e pø tεtʁə asupi.
lεz- aʁbʁə- nuz- oʁε paʁle ɑ̃ ʒapɔnε : komoʁəbi œ̃.
tɔ̃ kɔʁz- ɛ̃sumi, ale dεz- alo dy sɔlεj, ʁozi.

pɥi lavεʁsə səʁε tɔ̃be, tεllə œ̃ ʒyʒəmɑ̃ ɔdjø.
dε finə ɡutə də plɥi, ʁazwaʁz- a no poz- ɑ̃ fø.
ʁefyʒje suz- œ̃n- εʁ dɛ̃pynite, « libεʁte » puʁ vey,
ɑ̃fʁεɲɑ̃ tɑ̃ də lœʁ lwa, sɑ̃ tɑ̃se dø lεz- amuʁø.

ʒε ublje lε sjø, lε kɑ̃paɲəz- e laɡeʁi plɥi,
ʒε pεʁdy mɔ̃ bɔnœʁ kœji a mεz- œʁ damnezi,
ʒε eɡaʁe la nɔsjɔ̃ də ʁealite ɑ̃n- imaʒinɑ̃ ynə otʁə vi,
a tekute ilyzjɔ̃, ʒoʁε fε də mɔ̃ kœʁ œ̃ sumi.

la zizani kɔ̃kɔʁdə a nu fεʁə pase puʁ fusz- a lje.
alje a sa, plys ʁjɛ̃ neʁisə lε sɑ̃s də ma po lase.
bʁyle vif, pjetine də tɔ̃n- absɑ̃sə, ʒε yʁle a linεspeʁe,
o ʁətuʁ də no baladə ʃimeʁikz- u ɑ̃fɛ̃ ʒə tə sɑ̃tε.