Poeme : Je Me Mutile Le Coeur

J’ai pris un fil rouge sang,
Une aiguille couleur d’argent,
J’ai recousu mon cœur,
Pour secher enfin mes pleurs.

J’ai pris une lame aiguisée,
Pour trancher ma destinée,
J’ai rouvertes les blessures,
Pour pardonner les ratures.

J’ai pris un rasoir pour trancher,
Mes ailes qui s’étaient brisées,
J’ai liberé enfin mon corps,
Pour y croire un peu encore.

J’ai pris un cuter pour redessiner,
Les contours de ma vie ratée,
J’ai colorié tous mes rêves,
Pour que les haines s’achève.

J’ai fini par tout vouloir changer,
Car rien ne savait me combler,
Alors je me suis tranché les veines,
En voulant évader mes peines…

ʒε pʁiz- œ̃ fil ʁuʒə sɑ̃,
ynə εɡɥjə kulœʁ daʁʒe,
ʒε ʁəkuzy mɔ̃ kœʁ,
puʁ sεʃe ɑ̃fɛ̃ mε plœʁ.

ʒε pʁiz- ynə lamə εɡize,
puʁ tʁɑ̃ʃe ma dεstine,
ʒε ʁuvεʁtə- lε blesyʁə,
puʁ paʁdɔne lε ʁatyʁə.

ʒε pʁiz- œ̃ ʁazwaʁ puʁ tʁɑ̃ʃe,
mεz- εlə ki setε bʁize,
ʒε libəʁe ɑ̃fɛ̃ mɔ̃ kɔʁ,
puʁ i kʁwaʁə œ̃ pø ɑ̃kɔʁə.

ʒε pʁiz- œ̃ kyte puʁ ʁədesine,
lε kɔ̃tuʁ də ma vi ʁate,
ʒε kɔlɔʁje tus mε ʁεvə,
puʁ kə lεz- εnə saʃεvə.

ʒε fini paʁ tu vulwaʁ ʃɑ̃ʒe,
kaʁ ʁjɛ̃ nə savε mə kɔ̃ble,
alɔʁ ʒə mə sɥi tʁɑ̃ʃe lε vεnə,
ɑ̃ vulɑ̃ evade mε pεnə…