Poeme : Mille Mots
Mille Mots
Je jette un oeil autour de moi, et je ne sais où je suis.
Je regarde sans émoi, ce qu’on appelle la vie.
Alors je me demande, ce qu’en pensent les gens.
Quelle envie dans leur corps, va soulever leurs grises mines.
Je vois dans leur regard, qu’ils s’affèrent de leurs corps.
Mais comment puis-je savoir, ce que murmurent leurs cœurs.
Même leur solitude, à l’habitude docile.
Le vivant dans ces êtres, est une humeur fragile.
Ils sont lourds d’inquiétudes, mais jamais ne tempêtent.
Je garde par devers moi, mes pensées malhabiles.
Les écrire ne font de moi, qu’un piètre état civil.
Autour de moi la peur, le mensonge et le paraître,
Les idées que l’on noie, dans les marées cupides.
Dans les yeux il n’y a, que le bruit et la ville.
La fatigue qui m’assaille, n’est pas celle du labeur.
C’est l’esprit qui déraille, le témoin du malheur.
Je n’ai pas la conscience, celle de tous les instants,
Mais parfois dans mon ventre, j’attrape un sentiment.
Comme un ver il me ronge, creuse ses galeries,
Il ne laisse que le vide, que me renvoie l’autrui.
La mort n’est plus au fait des choses, elle transpire dans la rue.
Même le nouveau canon, est déjà révolu.
Dans ma sourde détresse, de voir les hommes las,
Je me cache dans l’ivresse d’un éphémère moi.
Je cherche dans sa cache, la force de pleurer,
Mais c’est trop tard, hélas, la vie est oubliée.
Je ne sais pas, lecteur, ce que tu penses de toi,
Mais j’ai peur de savoir, qu’il n’y a pas d’homme sur terre,
Que l’enfance est gâchée, par la télévision,
Que l’adulte est broyé, dans de fausses illusions,
Que la vente toujours, est le but commun,
Que l’univers un jour, va croiser son destin.
Je ne suis pas penseur mais je pense,
Je ris des philosophes, qui font de l’idée une doctrine,
Car même depuis l’antique, notre soleil décline.
La foule et moi, on ne se voit pas,
Il y a dans l’air une effluve de rien,
Un rien qui nous enterre, du soir jusqu’au matin.
Pour nous relever alors, morts vivants de la tombe,
Passagers de nos vies, sans escale aucune.
J’ai l’envie de m’enfuir, et peur de l’inconnu,
Entre les deux j’hésite, je navigue et me transforme,
Pour devenir Ovide, devrais-je encore atteindre la colline.
Pour regarder le monde, et me dire qu’il est beau,
Je devrais de mon onde, transpercer le tableau.
Car être spectateur, n’a rien de difficile,
Plusieurs milliards d’aviateurs, dont les ailes ne s’agitent.
Pas d’espoir d’être porté, par un vent béni,
C’est de sa volonté que naît le paradis.
Où donc sur la Terre, je puis trouver pour moi,
La force de la refaire, et de devenir moi.
Qui me suivra dans ma quête ? Doit-on naviguer seul ?
Il n’y a pas d’odyssée que l’on raconte à soi.
Je cherche dans les autres, la volonté de vivre,
Le désir qui est autre qu’un plaisir factice,
Le verbe qui naît de son idée, et pas de réfléchir,
La pensée déguisée, de pixels en rébus.
Les questions qui se posent, comme des voiles humides,
Et chargent mes épaules, de leurs soifs arides,
Je n’en veux de réponses, à aucune qu’à une seule,
Est-ce le temps du monde, qui sera mon linceul ?
Je ne veux pas du monde, je ne veux qu’un écueil,
Une terre fraîche et blonde, pour reposer mon âme,
Me remplir de ce chant, qui s’écrit dans mes veines,
Oublier qu’il faut apprendre, et savoir simplement,
Ressentir cet oubli que nous partageons tous,
En connaître la réponse, que je ne dirai pas,
Cela parce que je crois, enfin j’espère,
Qu’il n’est pas trop tard, et que d’autres que moi,
Des plus forts, plus hardis et plus rusés,
Qui par un habile stratagème de mouvements,
Emporteront dans leur sillon, les voeux des échoués.
Je ne trouve pas triste, l’envie de solitude,
Si elle est exemplaire,
Si je ne suis seul que parce que je le paraîs.
Dans ma cacophonie, je retrouverai le monde,
Et la mort loin du lit, deviendra ma Joconde,
Ses yeux me suivront, attendrons mon trépas,
Et je la saluerai, heureux de la trouver là,
La vie aura un sens, que la fatalité n’a pas.
Et loin de tout ce qui existe, de ce que l’homme fabrique,
Pour lui même ses chaînes, et sa mélancolie,
Je ne serai plus homme, ou alors l’unique,
Utopie de l’existence pensante, source même de l’énergie,
Je me sentirai fou, et étrangement lucide,
J’oublierai ce que j’ai vu un jour, la tristesse de ce que j’ai été,
De ceux qui m’ont connu, des milliards d’inconnus,
Loin de l’inhumain, et du bonheur qu’on achète,
Des violences et des rires à la sauvette,
Des martyrs, et des tyrans qui tyrannisent d’autres tyrans,
Des croyances et des dupes, des yeux au ras du sol,
Des polices polissantes, du commerce du savoir être,
Des cultures que l’on pille, et celles que l’on confisque,
Des meurtres pour de la peau, et des frères égaux,
Du plaisir à la chaîne, de ton cul que tu vends.
Du bruit du virtuel, du règne du déchirement.
Dans un puits de soleil je baignerai ma chair,
La vie dans tout son être, deviendra mon traitement,
La pluie comme un astre, me fera transparent,
Comme un souffle amoureux, ma chevelure d’éther,
Battra le mouvement, en deviendra la terre.
Le temps n’existe pas, et moi j’existerai,
Je ne serai pas divin, je ne serai pas meilleur,
Je serai ce que je dois être, rien de plus que le vent.
Alors si ce jour est ce qu’il a été, qu’il se perd de l’espoir,
Les rêves n’ont pour futur, que de trouver l’humanité.
Je regarde sans émoi, ce qu’on appelle la vie.
Alors je me demande, ce qu’en pensent les gens.
Quelle envie dans leur corps, va soulever leurs grises mines.
Je vois dans leur regard, qu’ils s’affèrent de leurs corps.
Mais comment puis-je savoir, ce que murmurent leurs cœurs.
Même leur solitude, à l’habitude docile.
Le vivant dans ces êtres, est une humeur fragile.
Ils sont lourds d’inquiétudes, mais jamais ne tempêtent.
Je garde par devers moi, mes pensées malhabiles.
Les écrire ne font de moi, qu’un piètre état civil.
Autour de moi la peur, le mensonge et le paraître,
Les idées que l’on noie, dans les marées cupides.
Dans les yeux il n’y a, que le bruit et la ville.
La fatigue qui m’assaille, n’est pas celle du labeur.
C’est l’esprit qui déraille, le témoin du malheur.
Je n’ai pas la conscience, celle de tous les instants,
Mais parfois dans mon ventre, j’attrape un sentiment.
Comme un ver il me ronge, creuse ses galeries,
Il ne laisse que le vide, que me renvoie l’autrui.
La mort n’est plus au fait des choses, elle transpire dans la rue.
Même le nouveau canon, est déjà révolu.
Dans ma sourde détresse, de voir les hommes las,
Je me cache dans l’ivresse d’un éphémère moi.
Je cherche dans sa cache, la force de pleurer,
Mais c’est trop tard, hélas, la vie est oubliée.
Je ne sais pas, lecteur, ce que tu penses de toi,
Mais j’ai peur de savoir, qu’il n’y a pas d’homme sur terre,
Que l’enfance est gâchée, par la télévision,
Que l’adulte est broyé, dans de fausses illusions,
Que la vente toujours, est le but commun,
Que l’univers un jour, va croiser son destin.
Je ne suis pas penseur mais je pense,
Je ris des philosophes, qui font de l’idée une doctrine,
Car même depuis l’antique, notre soleil décline.
La foule et moi, on ne se voit pas,
Il y a dans l’air une effluve de rien,
Un rien qui nous enterre, du soir jusqu’au matin.
Pour nous relever alors, morts vivants de la tombe,
Passagers de nos vies, sans escale aucune.
J’ai l’envie de m’enfuir, et peur de l’inconnu,
Entre les deux j’hésite, je navigue et me transforme,
Pour devenir Ovide, devrais-je encore atteindre la colline.
Pour regarder le monde, et me dire qu’il est beau,
Je devrais de mon onde, transpercer le tableau.
Car être spectateur, n’a rien de difficile,
Plusieurs milliards d’aviateurs, dont les ailes ne s’agitent.
Pas d’espoir d’être porté, par un vent béni,
C’est de sa volonté que naît le paradis.
Où donc sur la Terre, je puis trouver pour moi,
La force de la refaire, et de devenir moi.
Qui me suivra dans ma quête ? Doit-on naviguer seul ?
Il n’y a pas d’odyssée que l’on raconte à soi.
Je cherche dans les autres, la volonté de vivre,
Le désir qui est autre qu’un plaisir factice,
Le verbe qui naît de son idée, et pas de réfléchir,
La pensée déguisée, de pixels en rébus.
Les questions qui se posent, comme des voiles humides,
Et chargent mes épaules, de leurs soifs arides,
Je n’en veux de réponses, à aucune qu’à une seule,
Est-ce le temps du monde, qui sera mon linceul ?
Je ne veux pas du monde, je ne veux qu’un écueil,
Une terre fraîche et blonde, pour reposer mon âme,
Me remplir de ce chant, qui s’écrit dans mes veines,
Oublier qu’il faut apprendre, et savoir simplement,
Ressentir cet oubli que nous partageons tous,
En connaître la réponse, que je ne dirai pas,
Cela parce que je crois, enfin j’espère,
Qu’il n’est pas trop tard, et que d’autres que moi,
Des plus forts, plus hardis et plus rusés,
Qui par un habile stratagème de mouvements,
Emporteront dans leur sillon, les voeux des échoués.
Je ne trouve pas triste, l’envie de solitude,
Si elle est exemplaire,
Si je ne suis seul que parce que je le paraîs.
Dans ma cacophonie, je retrouverai le monde,
Et la mort loin du lit, deviendra ma Joconde,
Ses yeux me suivront, attendrons mon trépas,
Et je la saluerai, heureux de la trouver là,
La vie aura un sens, que la fatalité n’a pas.
Et loin de tout ce qui existe, de ce que l’homme fabrique,
Pour lui même ses chaînes, et sa mélancolie,
Je ne serai plus homme, ou alors l’unique,
Utopie de l’existence pensante, source même de l’énergie,
Je me sentirai fou, et étrangement lucide,
J’oublierai ce que j’ai vu un jour, la tristesse de ce que j’ai été,
De ceux qui m’ont connu, des milliards d’inconnus,
Loin de l’inhumain, et du bonheur qu’on achète,
Des violences et des rires à la sauvette,
Des martyrs, et des tyrans qui tyrannisent d’autres tyrans,
Des croyances et des dupes, des yeux au ras du sol,
Des polices polissantes, du commerce du savoir être,
Des cultures que l’on pille, et celles que l’on confisque,
Des meurtres pour de la peau, et des frères égaux,
Du plaisir à la chaîne, de ton cul que tu vends.
Du bruit du virtuel, du règne du déchirement.
Dans un puits de soleil je baignerai ma chair,
La vie dans tout son être, deviendra mon traitement,
La pluie comme un astre, me fera transparent,
Comme un souffle amoureux, ma chevelure d’éther,
Battra le mouvement, en deviendra la terre.
Le temps n’existe pas, et moi j’existerai,
Je ne serai pas divin, je ne serai pas meilleur,
Je serai ce que je dois être, rien de plus que le vent.
Alors si ce jour est ce qu’il a été, qu’il se perd de l’espoir,
Les rêves n’ont pour futur, que de trouver l’humanité.
Ovide
PostScriptum
Un premier jet pour renouer avec l’habitude de l’écriture que j’ai mise de côté. Je n’ai pas de relecture à faire, c’est presque un essai. Merci de pardonner les répétitions, les éventuelles fautes.
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Poème en Phonétique
ʒə ʒεtə œ̃n- ɔεj otuʁ də mwa, e ʒə nə sεz- u ʒə sɥi.
ʒə ʁəɡaʁdə sɑ̃z- emwa, sə kɔ̃n- apεllə la vi.
alɔʁ ʒə mə dəmɑ̃də, sə kɑ̃ pɑ̃se lε ʒɑ̃.
kεllə ɑ̃vi dɑ̃ lœʁ kɔʁ, va suləve lœʁ ɡʁizə minə.
ʒə vwa dɑ̃ lœʁ ʁəɡaʁ, kil safεʁe də lœʁ kɔʁ.
mε kɔmɑ̃ pɥi ʒə savwaʁ, sə kə myʁmyʁe lœʁ kœʁ.
mεmə lœʁ sɔlitydə, a labitydə dɔsilə.
lə vivɑ̃ dɑ̃ sεz- εtʁə, εt- ynə ymœʁ fʁaʒilə.
il sɔ̃ luʁd dɛ̃kjetydə, mε ʒamε nə tɑ̃pεte.
ʒə ɡaʁdə paʁ dəve mwa, mε pɑ̃se malabilə.
lεz- ekʁiʁə nə fɔ̃ də mwa, kœ̃ pjεtʁə eta sivil.
otuʁ də mwa la pœʁ, lə mɑ̃sɔ̃ʒə e lə paʁεtʁə,
lεz- ide kə lɔ̃ nwa, dɑ̃ lε maʁe kypidə.
dɑ̃ lεz- iøz- il ni a, kə lə bʁɥi e la vilə.
la fatiɡ ki masajə, nε pa sεllə dy labœʁ.
sε lεspʁi ki deʁajə, lə temwɛ̃ dy malœʁ.
ʒə nε pa la kɔ̃sjɑ̃sə, sεllə də tus lεz- ɛ̃stɑ̃,
mε paʁfwa dɑ̃ mɔ̃ vɑ̃tʁə, ʒatʁapə œ̃ sɑ̃timɑ̃.
kɔmə œ̃ vεʁ il mə ʁɔ̃ʒə, kʁøzə sε ɡaləʁi,
il nə lεsə kə lə vidə, kə mə ʁɑ̃vwa lotʁɥi.
la mɔʁ nε plysz- o fε dε ʃozə, εllə tʁɑ̃spiʁə dɑ̃ la ʁy.
mεmə lə nuvo kanɔ̃, ε deʒa ʁevɔly.
dɑ̃ ma suʁdə detʁεsə, də vwaʁ lεz- ɔmə las,
ʒə mə kaʃə dɑ̃ livʁεsə dœ̃n- efemεʁə mwa.
ʒə ʃεʁʃə dɑ̃ sa kaʃə, la fɔʁsə də pləʁe,
mε sε tʁo taʁ, ela, la vi εt- ublje.
ʒə nə sε pa, lεktœʁ, sə kə ty pɑ̃sə də twa,
mε ʒε pœʁ də savwaʁ, kil ni a pa dɔmə syʁ teʁə,
kə lɑ̃fɑ̃sə ε ɡaʃe, paʁ la televizjɔ̃,
kə ladyltə ε bʁwaje, dɑ̃ də fosəz- ilyzjɔ̃,
kə la vɑ̃tə tuʒuʁ, ε lə byt kɔmœ̃,
kə lynivez- œ̃ ʒuʁ, va kʁwaze sɔ̃ dεstɛ̃.
ʒə nə sɥi pa pɑ̃sœʁ mε ʒə pɑ̃sə,
ʒə ʁis dε filozɔfə, ki fɔ̃ də lide ynə dɔktʁinə,
kaʁ mεmə dəpɥi lɑ̃tikə, nɔtʁə sɔlεj deklinə.
la fulə e mwa, ɔ̃ nə sə vwa pa,
il i a dɑ̃ lεʁ ynə eflyvə də ʁjɛ̃,
œ̃ ʁjɛ̃ ki nuz- ɑ̃teʁə, dy swaʁ ʒysko matɛ̃.
puʁ nu ʁələve alɔʁ, mɔʁ vivɑ̃ də la tɔ̃bə,
pasaʒe də no vi, sɑ̃z- εskalə okynə.
ʒε lɑ̃vi də mɑ̃fɥiʁ, e pœʁ də lɛ̃kɔny,
ɑ̃tʁə lε dø ʒezitə, ʒə naviɡ e mə tʁɑ̃sfɔʁmə,
puʁ dəvəniʁ ɔvidə, dəvʁε ʒə ɑ̃kɔʁə atɛ̃dʁə la kɔlinə.
puʁ ʁəɡaʁde lə mɔ̃də, e mə diʁə kil ε bo,
ʒə dəvʁε də mɔ̃n- ɔ̃də, tʁɑ̃spεʁse lə tablo.
kaʁ εtʁə spεktatœʁ, na ʁjɛ̃ də difisilə,
plyzjœʁ miljaʁd davjatœʁ, dɔ̃ lεz- εlə nə saʒite.
pa dεspwaʁ dεtʁə pɔʁte, paʁ œ̃ vɑ̃ beni,
sε də sa vɔlɔ̃te kə nε lə paʁadi.
u dɔ̃k syʁ la teʁə, ʒə pɥi tʁuve puʁ mwa,
la fɔʁsə də la ʁəfεʁə, e də dəvəniʁ mwa.
ki mə sɥivʁa dɑ̃ ma kεtə ? dwa tɔ̃ naviɡe səl ?
il ni a pa dɔdise kə lɔ̃ ʁakɔ̃tə a swa.
ʒə ʃεʁʃə dɑ̃ lεz- otʁə, la vɔlɔ̃te də vivʁə,
lə deziʁ ki εt- otʁə kœ̃ plεziʁ faktisə,
lə vεʁbə ki nε də sɔ̃n- ide, e pa də ʁefleʃiʁ,
la pɑ̃se deɡize, də piksεlz- ɑ̃ ʁebys.
lε kεstjɔ̃ ki sə poze, kɔmə dε vwaləz- ymidə,
e ʃaʁʒe mεz- epolə, də lœʁ swafz- aʁidə,
ʒə nɑ̃ vø də ʁepɔ̃sə, a okynə ka ynə sələ,
ε sə lə tɑ̃ dy mɔ̃də, ki səʁa mɔ̃ lɛ̃səl ?
ʒə nə vø pa dy mɔ̃də, ʒə nə vø kœ̃n- ekœj,
ynə teʁə fʁεʃə e blɔ̃də, puʁ ʁəpoze mɔ̃n- amə,
mə ʁɑ̃pliʁ də sə ʃɑ̃, ki sekʁi dɑ̃ mε vεnə,
ublje kil fo apʁɑ̃dʁə, e savwaʁ sɛ̃pləmɑ̃,
ʁəsɑ̃tiʁ sεt ubli kə nu paʁtaʒɔ̃ tus,
ɑ̃ kɔnεtʁə la ʁepɔ̃sə, kə ʒə nə diʁε pa,
səla paʁsə kə ʒə kʁwa, ɑ̃fɛ̃ ʒεspεʁə,
kil nε pa tʁo taʁ, e kə dotʁə- kə mwa,
dε plys fɔʁ, plys-aʁdiz- e plys ʁyze,
ki paʁ œ̃-abilə stʁataʒεmə də muvəmɑ̃,
ɑ̃pɔʁtəʁɔ̃ dɑ̃ lœʁ sijɔ̃, lε vø dεz- eʃue.
ʒə nə tʁuvə pa tʁistə, lɑ̃vi də sɔlitydə,
si εllə εt- εɡzɑ̃plεʁə,
si ʒə nə sɥi səl kə paʁsə kə ʒə lə paʁε.
dɑ̃ ma kakɔfɔni, ʒə ʁətʁuvəʁε lə mɔ̃də,
e la mɔʁ lwɛ̃ dy li, dəvjɛ̃dʁa ma ʒɔkɔ̃də,
sεz- iø mə sɥivʁɔ̃, atɑ̃dʁɔ̃ mɔ̃ tʁepa,
e ʒə la salɥəʁε, œʁø də la tʁuve la,
la vi oʁa œ̃ sɑ̃s, kə la fatalite na pa.
e lwɛ̃ də tu sə ki εɡzistə, də sə kə lɔmə fabʁikə,
puʁ lɥi mεmə sε ʃεnə, e sa melɑ̃kɔli,
ʒə nə səʁε plysz- ɔmə, u alɔʁ lynikə,
ytɔpi də lεɡzistɑ̃sə pɑ̃sɑ̃tə, suʁsə mεmə də lenεʁʒi,
ʒə mə sɑ̃tiʁε fu, e etʁɑ̃ʒəmɑ̃ lysidə,
ʒubljəʁε sə kə ʒε vy œ̃ ʒuʁ, la tʁistεsə də sə kə ʒε ete,
də sø ki mɔ̃ kɔny, dε miljaʁd dɛ̃kɔnys,
lwɛ̃ də linymɛ̃, e dy bɔnœʁ kɔ̃n- aʃεtə,
dε vjɔlɑ̃səz- e dε ʁiʁəz- a la sovεtə,
dε maʁtiʁ, e dε tiʁɑ̃ ki tiʁanize dotʁə- tiʁɑ̃,
dε kʁwajɑ̃səz- e dε dypə, dεz- iøz- o ʁa dy sɔl,
dε pɔlisə pɔlisɑ̃tə, dy kɔmεʁsə dy savwaʁ εtʁə,
dε kyltyʁə kə lɔ̃ pijə, e sεllə kə lɔ̃ kɔ̃fiskə,
dε məʁtʁə- puʁ də la po, e dε fʁεʁəz- eɡo,
dy plεziʁ a la ʃεnə, də tɔ̃ kyl kə ty vɑ̃.
dy bʁɥi dy viʁtɥεl, dy ʁεɲə dy deʃiʁəmɑ̃.
dɑ̃z- œ̃ pɥi də sɔlεj ʒə bεɲəʁε ma ʃεʁ,
la vi dɑ̃ tu sɔ̃n- εtʁə, dəvjɛ̃dʁa mɔ̃ tʁεtəmɑ̃,
la plɥi kɔmə œ̃n- astʁə, mə fəʁa tʁɑ̃spaʁɑ̃,
kɔmə œ̃ suflə amuʁø, ma ʃəvəlyʁə detœʁ,
batʁa lə muvəmɑ̃, ɑ̃ dəvjɛ̃dʁa la teʁə.
lə tɑ̃ nεɡzistə pa, e mwa ʒεɡzistəʁε,
ʒə nə səʁε pa divɛ̃, ʒə nə səʁε pa mεjœʁ,
ʒə səʁε sə kə ʒə dwaz- εtʁə, ʁjɛ̃ də plys kə lə vɑ̃.
alɔʁ si sə ʒuʁ ε sə kil a ete, kil sə pεʁ də lεspwaʁ,
lε ʁεvə nɔ̃ puʁ fytyʁ, kə də tʁuve lymanite.
ʒə ʁəɡaʁdə sɑ̃z- emwa, sə kɔ̃n- apεllə la vi.
alɔʁ ʒə mə dəmɑ̃də, sə kɑ̃ pɑ̃se lε ʒɑ̃.
kεllə ɑ̃vi dɑ̃ lœʁ kɔʁ, va suləve lœʁ ɡʁizə minə.
ʒə vwa dɑ̃ lœʁ ʁəɡaʁ, kil safεʁe də lœʁ kɔʁ.
mε kɔmɑ̃ pɥi ʒə savwaʁ, sə kə myʁmyʁe lœʁ kœʁ.
mεmə lœʁ sɔlitydə, a labitydə dɔsilə.
lə vivɑ̃ dɑ̃ sεz- εtʁə, εt- ynə ymœʁ fʁaʒilə.
il sɔ̃ luʁd dɛ̃kjetydə, mε ʒamε nə tɑ̃pεte.
ʒə ɡaʁdə paʁ dəve mwa, mε pɑ̃se malabilə.
lεz- ekʁiʁə nə fɔ̃ də mwa, kœ̃ pjεtʁə eta sivil.
otuʁ də mwa la pœʁ, lə mɑ̃sɔ̃ʒə e lə paʁεtʁə,
lεz- ide kə lɔ̃ nwa, dɑ̃ lε maʁe kypidə.
dɑ̃ lεz- iøz- il ni a, kə lə bʁɥi e la vilə.
la fatiɡ ki masajə, nε pa sεllə dy labœʁ.
sε lεspʁi ki deʁajə, lə temwɛ̃ dy malœʁ.
ʒə nε pa la kɔ̃sjɑ̃sə, sεllə də tus lεz- ɛ̃stɑ̃,
mε paʁfwa dɑ̃ mɔ̃ vɑ̃tʁə, ʒatʁapə œ̃ sɑ̃timɑ̃.
kɔmə œ̃ vεʁ il mə ʁɔ̃ʒə, kʁøzə sε ɡaləʁi,
il nə lεsə kə lə vidə, kə mə ʁɑ̃vwa lotʁɥi.
la mɔʁ nε plysz- o fε dε ʃozə, εllə tʁɑ̃spiʁə dɑ̃ la ʁy.
mεmə lə nuvo kanɔ̃, ε deʒa ʁevɔly.
dɑ̃ ma suʁdə detʁεsə, də vwaʁ lεz- ɔmə las,
ʒə mə kaʃə dɑ̃ livʁεsə dœ̃n- efemεʁə mwa.
ʒə ʃεʁʃə dɑ̃ sa kaʃə, la fɔʁsə də pləʁe,
mε sε tʁo taʁ, ela, la vi εt- ublje.
ʒə nə sε pa, lεktœʁ, sə kə ty pɑ̃sə də twa,
mε ʒε pœʁ də savwaʁ, kil ni a pa dɔmə syʁ teʁə,
kə lɑ̃fɑ̃sə ε ɡaʃe, paʁ la televizjɔ̃,
kə ladyltə ε bʁwaje, dɑ̃ də fosəz- ilyzjɔ̃,
kə la vɑ̃tə tuʒuʁ, ε lə byt kɔmœ̃,
kə lynivez- œ̃ ʒuʁ, va kʁwaze sɔ̃ dεstɛ̃.
ʒə nə sɥi pa pɑ̃sœʁ mε ʒə pɑ̃sə,
ʒə ʁis dε filozɔfə, ki fɔ̃ də lide ynə dɔktʁinə,
kaʁ mεmə dəpɥi lɑ̃tikə, nɔtʁə sɔlεj deklinə.
la fulə e mwa, ɔ̃ nə sə vwa pa,
il i a dɑ̃ lεʁ ynə eflyvə də ʁjɛ̃,
œ̃ ʁjɛ̃ ki nuz- ɑ̃teʁə, dy swaʁ ʒysko matɛ̃.
puʁ nu ʁələve alɔʁ, mɔʁ vivɑ̃ də la tɔ̃bə,
pasaʒe də no vi, sɑ̃z- εskalə okynə.
ʒε lɑ̃vi də mɑ̃fɥiʁ, e pœʁ də lɛ̃kɔny,
ɑ̃tʁə lε dø ʒezitə, ʒə naviɡ e mə tʁɑ̃sfɔʁmə,
puʁ dəvəniʁ ɔvidə, dəvʁε ʒə ɑ̃kɔʁə atɛ̃dʁə la kɔlinə.
puʁ ʁəɡaʁde lə mɔ̃də, e mə diʁə kil ε bo,
ʒə dəvʁε də mɔ̃n- ɔ̃də, tʁɑ̃spεʁse lə tablo.
kaʁ εtʁə spεktatœʁ, na ʁjɛ̃ də difisilə,
plyzjœʁ miljaʁd davjatœʁ, dɔ̃ lεz- εlə nə saʒite.
pa dεspwaʁ dεtʁə pɔʁte, paʁ œ̃ vɑ̃ beni,
sε də sa vɔlɔ̃te kə nε lə paʁadi.
u dɔ̃k syʁ la teʁə, ʒə pɥi tʁuve puʁ mwa,
la fɔʁsə də la ʁəfεʁə, e də dəvəniʁ mwa.
ki mə sɥivʁa dɑ̃ ma kεtə ? dwa tɔ̃ naviɡe səl ?
il ni a pa dɔdise kə lɔ̃ ʁakɔ̃tə a swa.
ʒə ʃεʁʃə dɑ̃ lεz- otʁə, la vɔlɔ̃te də vivʁə,
lə deziʁ ki εt- otʁə kœ̃ plεziʁ faktisə,
lə vεʁbə ki nε də sɔ̃n- ide, e pa də ʁefleʃiʁ,
la pɑ̃se deɡize, də piksεlz- ɑ̃ ʁebys.
lε kεstjɔ̃ ki sə poze, kɔmə dε vwaləz- ymidə,
e ʃaʁʒe mεz- epolə, də lœʁ swafz- aʁidə,
ʒə nɑ̃ vø də ʁepɔ̃sə, a okynə ka ynə sələ,
ε sə lə tɑ̃ dy mɔ̃də, ki səʁa mɔ̃ lɛ̃səl ?
ʒə nə vø pa dy mɔ̃də, ʒə nə vø kœ̃n- ekœj,
ynə teʁə fʁεʃə e blɔ̃də, puʁ ʁəpoze mɔ̃n- amə,
mə ʁɑ̃pliʁ də sə ʃɑ̃, ki sekʁi dɑ̃ mε vεnə,
ublje kil fo apʁɑ̃dʁə, e savwaʁ sɛ̃pləmɑ̃,
ʁəsɑ̃tiʁ sεt ubli kə nu paʁtaʒɔ̃ tus,
ɑ̃ kɔnεtʁə la ʁepɔ̃sə, kə ʒə nə diʁε pa,
səla paʁsə kə ʒə kʁwa, ɑ̃fɛ̃ ʒεspεʁə,
kil nε pa tʁo taʁ, e kə dotʁə- kə mwa,
dε plys fɔʁ, plys-aʁdiz- e plys ʁyze,
ki paʁ œ̃-abilə stʁataʒεmə də muvəmɑ̃,
ɑ̃pɔʁtəʁɔ̃ dɑ̃ lœʁ sijɔ̃, lε vø dεz- eʃue.
ʒə nə tʁuvə pa tʁistə, lɑ̃vi də sɔlitydə,
si εllə εt- εɡzɑ̃plεʁə,
si ʒə nə sɥi səl kə paʁsə kə ʒə lə paʁε.
dɑ̃ ma kakɔfɔni, ʒə ʁətʁuvəʁε lə mɔ̃də,
e la mɔʁ lwɛ̃ dy li, dəvjɛ̃dʁa ma ʒɔkɔ̃də,
sεz- iø mə sɥivʁɔ̃, atɑ̃dʁɔ̃ mɔ̃ tʁepa,
e ʒə la salɥəʁε, œʁø də la tʁuve la,
la vi oʁa œ̃ sɑ̃s, kə la fatalite na pa.
e lwɛ̃ də tu sə ki εɡzistə, də sə kə lɔmə fabʁikə,
puʁ lɥi mεmə sε ʃεnə, e sa melɑ̃kɔli,
ʒə nə səʁε plysz- ɔmə, u alɔʁ lynikə,
ytɔpi də lεɡzistɑ̃sə pɑ̃sɑ̃tə, suʁsə mεmə də lenεʁʒi,
ʒə mə sɑ̃tiʁε fu, e etʁɑ̃ʒəmɑ̃ lysidə,
ʒubljəʁε sə kə ʒε vy œ̃ ʒuʁ, la tʁistεsə də sə kə ʒε ete,
də sø ki mɔ̃ kɔny, dε miljaʁd dɛ̃kɔnys,
lwɛ̃ də linymɛ̃, e dy bɔnœʁ kɔ̃n- aʃεtə,
dε vjɔlɑ̃səz- e dε ʁiʁəz- a la sovεtə,
dε maʁtiʁ, e dε tiʁɑ̃ ki tiʁanize dotʁə- tiʁɑ̃,
dε kʁwajɑ̃səz- e dε dypə, dεz- iøz- o ʁa dy sɔl,
dε pɔlisə pɔlisɑ̃tə, dy kɔmεʁsə dy savwaʁ εtʁə,
dε kyltyʁə kə lɔ̃ pijə, e sεllə kə lɔ̃ kɔ̃fiskə,
dε məʁtʁə- puʁ də la po, e dε fʁεʁəz- eɡo,
dy plεziʁ a la ʃεnə, də tɔ̃ kyl kə ty vɑ̃.
dy bʁɥi dy viʁtɥεl, dy ʁεɲə dy deʃiʁəmɑ̃.
dɑ̃z- œ̃ pɥi də sɔlεj ʒə bεɲəʁε ma ʃεʁ,
la vi dɑ̃ tu sɔ̃n- εtʁə, dəvjɛ̃dʁa mɔ̃ tʁεtəmɑ̃,
la plɥi kɔmə œ̃n- astʁə, mə fəʁa tʁɑ̃spaʁɑ̃,
kɔmə œ̃ suflə amuʁø, ma ʃəvəlyʁə detœʁ,
batʁa lə muvəmɑ̃, ɑ̃ dəvjɛ̃dʁa la teʁə.
lə tɑ̃ nεɡzistə pa, e mwa ʒεɡzistəʁε,
ʒə nə səʁε pa divɛ̃, ʒə nə səʁε pa mεjœʁ,
ʒə səʁε sə kə ʒə dwaz- εtʁə, ʁjɛ̃ də plys kə lə vɑ̃.
alɔʁ si sə ʒuʁ ε sə kil a ete, kil sə pεʁ də lεspwaʁ,
lε ʁεvə nɔ̃ puʁ fytyʁ, kə də tʁuve lymanite.