Univers de poésie d'un auteur

Prose:Myrht Filis

La Prose

Issu d’une union improbable, les origines quasi divines de sa mère et la beauté reconnue de son père avaient attisé
l’esprit collectif qui le promettait à devenir le plus bel enfant que Lucinia ait jamais porté. Pourtant c’est un cri
d’horreur ou une moue dégoûtée qui accueille généralement le jeune homme lorsqu’il repousse le masque qui lui
recouvre le visage. Comme si un Esprit déchu avait frappé du poing dans la matrice créatrice de tout son être, l’ironie du sort entourant sa naissance ne s’appréhende pleinement qu’à la vue de son faciès torturé. Ses joues boursouflées donnent à ses rares sourires des allures de cauchemards, son nez est camus et ses narines de tailles différentes, ses cheveux déjà grisonnants lui donnent l’apparence d’un vieux clochard. Mais en le rencontrant, vous oublierez déjà tout cela, confronté à l’horreur d’un regard aux iris si délavés qu’il en est comme mort, jeté par des yeux posés de manière hasardeuse de part et d’autre du visage, profondément enfoncés sous des sourcils presques inexistants. Son crâne encadré de deux oreilles déchiquetées, laisse au premier regard une impression de ballon dégonflé. Il laisse entrevoir au sommet du front, les varices à fleur de peau qui le parcourt, dressant, cachée sous la masse capillaire, une carte organique de l’abbération de sa naissance, hideuse et violacée.

Dans leur miséricorde, les Esprits lui ont pourtant accordé une contrepartie. Dissimulé sous les hardes visant à le
protéger des coups du sort et du mépris, son corps est agréable au regard par son allure svelte, sa musculature fine et
ses formes fluides, et certains ont même cru voir des reflets bleutés sur sa peau blanche, un héritage maternel lointain, peut être. En dernier lieu, il est un détail que beaucoup ignorent, repoussés par la vue apocalyptique de Myrht, c’est que dans les rares moments où l’occasion lui en est donnée, il prononce des tendresses d’une voix cristalline et mélodieuse, et des colères profondes et puissantes et non moins belles franchissent ses lèvres pour le défendre. Ayant souffert toute sa vie durant des quolibets et des insultes, des coups et des crasses de tous ceux dont il a croisé lechemin, c’est un homme qui n’espère plus rien des relations humaines. Son expérience personelle l’ayant convaincu que jamais quiconque ne l’acceptera, il parcourt le monde en s’ouvrant à la nature qui l’entoure, y cherchant la réponse à ses questions sans pourtant toutefois trouver celle qui lui importe le plus, le pourquoi d’une telle existence. Il reste en son for intérieur, un brin de l’enthousiasme qui l’habitait lorsqu’il était tout jeune, mais il garde sa face la plus noire pour la société. Solitaire, ses nombreux accès de mélancolie sont soutenus par la musique qu’il tire de l’instrument qui l’accompagne partout. Foncièrement bon, ses espoirs sont toujours déçus et bien que renaissants périodiquement, ils tendent à s’effacer pour laisser place à une tristesse insondable. Romantique du bout des doigts, c’est pour lui seul que ses ballades résonnent dans l’air froid qui l’entoure, et ses chansons n’allument la flamme que des feux de camps où il mange seul, préférant l’air de la nuit à la moiteur puante des auberges qui grouillent d’esprits à l’alcool mauvais et de chairs déliquescentes. Si il les visite parfois c’est caché derrière son masque, pour gagner de quoi vivre grâce à ses talents de ménéstrel. Poète déchiré, il porte en lui une douleur qui le pousse à la pitié et à la compassion, mais il a depuis longtemps appris à se défendre, tant moralement que physiquement et à ne plus tomber dans les pièges de l’hypocrisie et du mensonge.
Cette défense acquise au gré de ses déboires le pousse au pragmatisme et à un calcul méticuleux de ses faits et gestes en présence d’autrui. Il n’en reste pourtant pas moins un peu naïf parfois, ou taciturne quand l’indécision s’empare de lui. Il a conscience de son aspect terrifiant, mais c’est dans la pensée que les autres lui font parfoit horreur. Il a fini par se lasser de maudire les Esprits de sa condition ridicule, et bien que saisissant de temps en temps une pointe d’envie vis à vis d’un physique particulier qu’il croise, c’est par le verbe qu’il exprime ses craintes, ses désirs, ses illusions, lorsque le crépuscule est seul spectateur de la honte de son existence.
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Les yeux de Tyrion s’ouvrirent doucement. La lumière du soleil déjà haut dans le ciel caressait ses paupières et ses yeux
durent s’habituer à la soudaine luminosité. L’air était saturé d’odeurs de résine et de feuilles, naissantes en ce début de
printemps. Cela faisait plusieurs jours qu’il marchait et l’épuisement l’avait laissé au pied d’un saule, endormi derrière
le rideau de ses branches. Il appréciait la nature qui l’entourait, souffrant peu de la faim malgré la maigre ration de
nourriture contenue dans son sac de voyage. Le pélerinage s’avérait bien plus agréable que ce à quoi il s’attendait.
Les anciens de Dera l’avaient épuisé des nuits entières par leurs sermons et leurs conseils. De toute évidence, aucun
des vieux débris n’étaient venu depuis longtemps au Bois de l’Innocence. Depuis qu’il y avait pénétré, cinq jours
auparavant, sa seule surprise était le chant assourdissant des nombreux oiseaux qui nichaient à chaque branche de
chaque arbre. Il était bien loin des affres du tourment conté par ses pairs. A Dera, la religion locale voulait que les
nouveaux hommes, c’est à dire les garçons ayant atteint la majorité, effectuent un pélerinage dans la forêt jusqu’à la
clairière où, d’après la légende locale, le premier Lucinien était né. Là, le pélerin doit accomplir le Ghuil, rituel sacré de
préparation à l’entrée dans l’âge adulte, consistant à réunir les ingrédients prélevés au préalable dans la nature en une
mixture puissament hallucinogène. L’absorption du breuvage conférait une vision annoncant au pélerin la voie qu’il
devrait suivre tout au long de sa vie. Tyrion avait accepté de suivre la coutûme et de partir en pélerinage pour calmer
la colère de ses aînés, qui ne supportaient ni sa façon de penser, ni ses chansons, ni l’expression de fierté arboré par
son visage d’une beauté sans pareille ; qui le rendait si séduisant aux yeux des jeunes femmes du village, que nombre de
rixes avaient éclatées entre les soupirantes, accentuant considérablement la nervosité des plus vieux.
Les ingrédients nécessaires à la préparation du Ghuil, Tyrion les avaient récoltés depuis trois jours déjà, mais il se
plaisait à vagabonder le long de la Rivière de Cristal, s’abreuvant directement à ses eaux, qui, abondantes depuis
la saison des pluies, transformaient la rivière en un petit fleuve miroitant. Pourtant en ce matin du sixième jour, le
Derasien commença à trouver le temps long. Si le calme de la nature avait apaisé quelque peu ses rêves de grandeur,
il eut peur soudain qu’il ne finisse par entamer complètement son enthousiasme et sa volonté d’aller trouver fortune
à Soleriés, la « Grande Ville ». Il l’avait aperçue du haut d’une colline sur le chemin de la forêt, resplendissante sous
le soleil couchant, le toit des tours et des maisons habité d’une lumière dorée, scintillante, qui l’appelait à un destin
grandiose. Un jour il habiterait une de ces tours avec Ameda qui devait attendre son retour au village avec impatience.
Il avait juré de l’épouser une fois devenu un homme fait, et le temps était proche. Il reprit donc la route, rasséréné
par ces pensées positives. Cheminant bon train toute la matinée, la soif commença à le tirailler, et la faim grondait au
creux de son estomac. Il prévoyait d’arriver en début de soirée à la clairière et s’accorda donc une pose aux abords de la
rivière. Après un repas frugal composé de fruits et d’un reste de viande séchée, il s’approcha de la rivière pour y boire
goulûment. Perdu dans ses pensées, il ne remarqua pas tout de suite la légère ondulation contraire au courant qui
s’approchait de lui. C’est au dernier moment qu’il s’aperçut de l’étrangeté du phénomène, après que la forme océane,
dans une courbe graçieuse, ait disparu derrière un grand rocher moussu. Sur le rocher, un engoulevent qui semblait
l’observer depuis un moment déjà, poussa un hululement et s’envola. Tyrion adorait ces oiseaux, Myrht dans le dialecte
Derasien, dont le chant ruisselait dans l’air autour des points d’eau où ils nichaient la plupart du temps. Cette vision
emplit son cœur de joie et c’est avec une ardeur nouvelle qu’il entama la dernière étape de son voyage.
A la tombée de la nuit, Tryrion était prêt. Le breuvage avait été préparé dans les règles de l’art au centre de la clairière
du nouveau-né, sans feu et sans interruption jusqu’à ce que le mélange ait atteint le degré de viscosité souhaité. C’est
d’ailleurs sur ce point que s’ébréchait la détermination du jeune homme depuis plusieurs minutes déjà. L’apparence
et la texture de la potion le répugnait. Rien que d’imaginer cette liqueur glissant plus que coulant, le long de son
oesophage, il en avait des haut-le-cœur. En son for intérieur, il pensait à l’inutilité d’une telle coutûme, à la stupidité
de générations entières qui avaient suivi toute leur vie durant le délire sans doute incohérent apparu sous l’emprise de
la drogue. Mais il avait promis, et bien qu’affichant sa supériorité physique et intellectuelle dès que l’occasion lui était
donnée, il tenait à prouver qu’il avait un certain sens de l’honneur et du devoir. Après tout, ce n’était dans le pire des
cas qu’un mauvais moment à passer.
Le liquide lui enflamma la langue tandis qu’il pénétrait dans sa gorge. Il crut s’étrangler tant il eu du mal à déglutir. Le
goût était terrible, amer, une odeur âcre remontait dans ses sinus et lui brûlait les narines, son estomac se soulevait
par à-coup mais il se contraint à ne pas vomir l’ignoble substance. La tête commencait à lui tourner et son abdomen se
consummait sous sa légère tunique. Il essayait de lutter mais bientôt il sombra dans un état semi-comateux, s’effondra
sur le sol. Son esprit fut soudain assailli d’images diverses. Une voix chantait quelque part autour de lui tandis qu’il
marchait sur une route de terre rouge. Il avancait à pas lent mais des silhouettes, certaines humaines d’autres à peine
identifiables croisaient sa route à toute vitesse. Il rencontra d’abord le regard d’une femme resplendissante qui lui
souriait. Les cris d’un nourisson lui parvenait par intermittence. Un vol d’engoulevent traversa son corps de part en
part comme s’il n’existait pas, en poussant des sifflement joyeux. Puis la vision changea. Il aperçu sa mère, les gens
de Dera, tous avaient une mine haineuse ou apeurée. Un liquide sombre se répendait sur le sol autour de lui, au loin
sur la ligne d’horizon les lueur d’un incendie allumèrent le ciel de couleurs rougeoyantes. Il commençait à avoir du
mal à respirer, la fumée qui venait d’apparaître brûlait ses poumons. Il se massa la gorge et sentit une resistance,
comme s’il était enveloppé dans un épais foulard. Il perdait de plus en plus le contrôle de sa respiration qui n’était plus
qu’un sifflement rauque. Les visages avaient disparu. Tout n’était que silence autour de lui, la lueur lointaine du feu
s’éteignait rapidement, si bien que bientôt il se retrouva dans l’obscurité la plus totale. Pris de panique, il s’aperçut tout
à coup qu’il ne respirait plus du tout. La vision se brouillait, ses sensations s’obscurcirent, son corps n’existait plus, la
porte de sa conscience se ferma.
Lorsque Tyrion se réveilla, tout son corps était endolori. Il s’assit péniblement, nauséeux. Ce foutu cauchemard
lui avait donné le mal de tête. Quelle idiotie ! Tout ça pour une nuit de sommeil gâchée. Le flots d’images lui était
apparu totalement incohérent comme il s’y attendait. Aucun guide d’aucune sorte pour sa vie future ne pouvait se
trouver dans ce délire psychique. Il n’avait même pas eu une petite indication sur sa vie future à Soleriès. Tant pis,
en rentrant il dirait à tout le monde que la vision lui a dit de partir s’établir là bas et de se lancer dans les affaires.
Finalement ce n’était pas plus mal, il serait enfin libéré du joug maternel et surtout de l’ambiance de mort que faisait
peser la tradition sur la communauté Derasienne. Il avait hâte de rentrer maintenant. Etirant ses membres, il finit
par se lever péniblement. Le mieux pour lui était encore de suivre la rivière et d’y boire le plus possible pour chasser
les courbatures et le reste de la fièvre qui s’était emparé de lui la veille. Sa respiration reprenait une vitesse normale
mais la décoction avait tellement engourdi sa langue qu’il ne pouvait émettre le moindre son cohérent. Il ramassa
rapidement ses affaires et se mis en route.
La journée était particulièrement ensoleillée et puisqu’il marchait d’un bon train, il se retrouva rapidement obligé de
quitter ses vêtements trempés de sueurs. Il quitta de même ses sandales usées qui comprimaient ses pieds gonflés
par la marche. Il se surpris à apprécier de sentir sous ses pas la terre et l’humus qui bordaient le lit de la rivière.
Ralentissant un peu l’allure son esprit se mis à vagabonder, d’abord au delà de la cîme des arbres, puis en observant
la nature qui l’entourait, il se mit à réfléchir sur l’essence même de la forêt, la vie qui s’y déroulait loin du regard des
hommes, l’alchimie qui liait ses habitants et la profonde différence entre la culture humaine et l’instinct animal. Il rêva
d’une vie passée en compagnie des arbres, tel un vieil ermite, apprenant de la nature chaque subtilité de la vie, comme
dans les contes qu’on raconte aux enfants. Une douleur cuisante le ramena à la réalité. Sans s’en rendre compte il
s’était totalement arrêté et le soleil en avait profité pour lui marquer la nuque de son fer et ses épaules étaient devenues
maintenant aussi rouges que le sang qui battait à l’extrémité de ses doigts. Sa bouche était sèche et sa langue endolorie,
rapeuse comme la pierre-ponce. Il s’approcha du cours d’eau et y plongea ses pieds. L’eau était glacée et un frisson
éléctrisa tout son corps. Il mis ses mains en coupe et entreprit de s’asperger de la tête aux pieds. N’y tenant plus, il
pénétra doucement mais surement dans l’eau.
Le courant était doux et il avait pied. La température de l’eau infiltra tous les pores de sa peau, sa respiration s’accéléra
sous le choc et une douleur mêlée de plaisir envahit ses sens. Se penchant pour boire il aperçut son reflet. S’il ne se
sentait pas différent, la potion du Guihl l’avait transformé. Sa peau blanche avait viré au bleu, son visage était bien
plus fin qu’il ne l’aurait cru, ses yeux déjà bruns s’étaient encore assombris et ses cheveux étaient si longs ! Pourtant
l’expression anxieuse de son visage n’apparaissait nullement sur le reflet qui continuait de le dévisager sereinement.
Le visage dans l’eau sourit soudain. Tyrion eut un sursaut en comprenant que ce n’était pas lui-même qu’il regardait.
Pris de panique, il frappa du poing dans l’eau et se mis à se débattre contre son propre poids en direction de la berge.
A force d’éclaboussures il en était presque aveuglé, son cœur battait à tout rompre. Il eut le souffle coupé. Dans sa
tentative de fuite, il n’avait pas vu que le visage s’était déplacé. Devant lui était soudain apparue la vision la plus
folle de son existence. Dressée au dessus de l’eau, une femme telle qu’il n’en avait jamais vu lui souriait. En quelques
instants, son esprit occulta toute perception autre que celle que lui renvoyait l’infinie beauté de l’être qui se tenait en
face de lui. Son corps était nu et ses jambes longues et parfaites disparaissaient sous la surface de l’eau. Les yeux de
Tyrion voguèrent sur la courbes de ses hanches puis traversèrent son ventre plat et musclé où s’accrochaient encore
les perles scintillantes de la rivière. Les yeux du jeune homme s’agrandirent en rencontrant une main si fine, aux
doigts longs et aux ongles nacrés, puis en remontant le long du bras jusqu’au creux du coude, où la peau de l’ange
était si extraordinairement fine que Tyrion pouvait y voir battre une veine délicate. La peau de l’étrangère était bleue
comme l’aube, et s’il ne l’avait pas remarqué c’est qu’il n’en était pas choqué mais plutôt émerveillé. Son esprit décrivit
ensuite la courbe d’un sein rond et plein, contournant une aréole à la teinte plus sombre, s’attardant à peine sur le
téton gorgé de vie dressé devant son regard. Continuant toujours plus loin vers la gorge, il découvrit celle-çi tendre
et de ses yeux en perçut presque l’extrême douceur au bout de ses doigts. La chevelure noire et ondulante tombait
gracieusement au dessus du sein de la belle et continuait de faire ruisseler sur son corps de fines goutelettes d’eau
qui glissaient presque érotiquement sur sa peau miroitante. Hésitant, Tyrion releva doucement la tête vers le visage
de l’apparition, de peur que le rêve ne s’éteigne avant qu’il eut put le contempler intégralement. A peine eut il finit
son lent mouvement de redressement qu’il se trouva tétanisé par la puissance du regard qui lui était adressé. L’éclat
du sourire de la jeune femme le frappa de plein fouet. Sa vision engloba le rayonnement du visage qui lui faisait face
juste avant que sa capacité de penser ne lui soit retirée. Il n’était plus que sens. Sa peau fourmillait, s’éléctrisait sous le
regard insondable et les iris pétillants, perlés d’un bleu cristallin, qui le détaillaient. La brise qui soufflait doucement au
ras de la surface illuminée de la rivière portait à ses narines l’odeur tiède de la cascade sombre et bouclée qui encadrait
ce visage chimérique. Son esprit détailla un nez fin et droit mais pas trop long avant de sauter sur les dents de nacre,
parfaitement alignées, découvertes par le plus boulversant des sourires. La gorge du jeune homme se serra tandis
qu’il suivait du bout des yeux le contour de la bouche. Etrangement le goût de l’eau coula dans sa gorge en observant
la façon dont la pulpe de la lèvre supérieure de la jeune femme formait un écrin en rencontrant celle inférieure. La
naïade se pencha sur lui, et prononca un mot qu’il ne comprit pas mais d’une voix mélodieuse, chamarée, qui semblait
contenir toute la beauté du monde dans son seul souffle. Sa respiration lui fut rendue ainsi que le battement violent
qui foudroya tout à coup sa poitrine. Il tenta de dissimuler la formidable érection qui lui comprimait douloureusement
l’aine en bredouillant une question inintelligible. La jeune femme répondit par le même mot :
- Sheïa.
Tyrion compris qu’elle se présentait. Sa gorge était encore trop sérrée par l’émotion et sa langue trop engourdie par
la brûlure pour qu’il puisse répondre. Il ne put que lui adresser un regard mi-admiratif mi-désolé. Elle ne sembla
pas s’en offusquer et recommença à l’examiner du regard. Elle le dominait seulement d’une demi-tête mais Tyrion
était écrasé par la majestuosité de sa présence. Elle posa doucement une main sur le torse tambourinant du jeune
homme, provoquant un tremblement dans tout son corps, et éclata de rire. Aux oreille de Tyrion ce fut comme si des
fils d’argent tissaient autour de lui la musique même du bonheur. Le regard de la belle se posa dans le sien, et il sut
en cet instant qu’il voulait lui appartenir pour toujours. Elle saisit sa main délicatement, dans un geste d’invitation, et
l’entraîna dans l’eau.
Par la suite il ne put trouver aucun souvenir de la nage qu’il avait accompli. Son esprit était enveloppé dans une brume
légère où la seule image qui lui apparaissait était celle du corps puissant de la naïade évoluant rapidement dans l’eau
tout en tenant toujours sa main dans la sienne. Elle semblait voler, son corps décrivait des courbes parfaites, ellemême
semblait faite d’eau et parfois Tyrion avait du mal à la distinguer alors qu’il se tenait à quelques centimètres
seulement. Elle l’amena sans aucun effort en amont de la rivière, le courant contraire faisant serpenter ses cheveux.
Elle plongea soudain et Tyrion fut entraîné dans son sillage. Il n’eut pas à retenir longemps sa respiration, tandis
qu’ils s’enfonçaient dans le lit étonnament profond de la rivière. Il déboucha à l’air libre dans ce qui semblait être une
grotte souterraine, une nappe aqueuse depuis longtemps vidée par le passage du cours d’eau. Il faisait un noir d’encre
à l’intérieur. Hors de l’eau, Tyrion sentit que l’air libre ne devait pas être loin puisque l’air bien qu’humide était tiède
et respirable. Un unique rayon de lumière descendait dans la totale obscurité via un trou dans le sol au dessus de leurs
têtes et de la surface de l’eau. Ce n’était pas suffisant pour que le jeune homme puisse distinguer ses propres mains,
mais ce qu’il voyait l’emplissait de joie. En perçant au travers du plafond, le jet de lumière se reflétait sur une multitude
de cristaux de roche constituant la voûte qui les surplombait, et donnait à celle-çi l’apparence d’une nuit étoilée. Le
jeune homme se sentait à la fois perdu et étrangement rassuré. Il lui était impossible de voir la créature qui l’avait
amené içi, mais il sentait sa présence non loin, et ce sentiment l’emplissait de sérénité.
- Sheïa, appela-t-il en chuchotant.
Il resta quelques secondes immobile, attentif au moindre déplacement d’air. L’espace d’une seconde, un sentiment
d’abandon s’empara de son cœur. L’instant suivant, les bras de la naïade enlacèrent sa taille avec tendresse. Elle
était arrivée dans son dos, et son contact apaisa immédiatement son esprit. Il pouvait sentir sa chaleur, son souffle
calme et profond dans sa nuque. Son cœur se mit à battre à nouveau avec force tandis que lui même posait une main
sur la sienne et l’autre sur son poignet. C’était le premier mouvement dans sa direction qu’il entreprenait et tandis
qu’il appréhendait un refus, il serra sa main plus fort, pressa son dos contre son ventre, ses seins, ses épaules, se
peletonnant dans sa chaleur.
Elle ne le repoussa pas. Son étreinte se fit plus douce tandis que sa main remontait sur le visage du jeune homme.
Tyrion avait les larmes aux yeux tant il était heureux. La jeune femme attrapa une larme au bout de son doigt et la
regarda longuement, comme si elle s’interrogeait sur la nature de cette petite goutte d’eau salée. Tyrion se retourna
dans ses bras pour lui faire face. Sheïa le regardait tendrement, avec une pointe de surprise. Il ne voyait que ses yeux
qui brillaient dans la pénombre mais il savait exactement où trouver sa bouche. Se laissant guider par le souffle de
la naïade, il vînt déposer un court baiser sur ses lèvres entrouvertes. Elle éclata d’un rire léger, les yeux plongés dans
les siens. Tyrion sourit et elle lui répondit par le même sourire. Se penchant à son tour, elle lui rendit son baiser, plus
longuement cette fois. Elle avait le goût de l’eau, fraîche et pure, ses longs cils recourbés chatouillaient ses paupières
closes, et la douceur du contact de ses lèvres sur les siennes, envoya une onde de plaisir dans tout le corps du jeune
homme. Enhardi, il fit glisser ses mains sur son ventre et ses hanches. La suite se déroula tout naturellement. La
main de Tyrion remonta dans le dos de la belle et leur étreinte se fît plus pressante. Dans une sorte de transe, les
vêtements du garçon s’éparpillèrent dans l’eau autour de lui. Il avait l’impression de rêver, l’adrénaline faisait battre
son cœur à tout rompre, et il crût lui même imploser de bonheur lorsque leurs corps nus se rencontrèrent à nouveau,
se pressant l’un contre l’autre, comme si le but ultime de sa vie était en passe de s’accomplir. L’univers entier de
Tyrion, le le monde qu’il avait imaginé, ses rêves, ses espoirs, se fondèrent dans l’être qu’il tenait collé à lui. A ses
yeux, elle englobait tout, et rien n’avait pouvoir d’ajouter à sa perfection. Un sentiment d’une puissance insoupçonnée
grandissait en lui, remplissant son âme, débordant par ses lèvres, ses mains, son ventre, son sexe. Sheïa ne détachait
pas son regard du sien et semblait comprendre qu’elle était à l’origine d’un profond changement en lui. Elle sentait la
puissance de son désir et de sa joie, sa volonté de partager la force nouvelle qui l’animait. Elle l’embrassa avec force
tandis qu’il glissait sa main dans sa longue chevelure, attrapait ses fesses et la hissait contre son bassin. Elle entoura
sa nuque de ses bras, prenant appuie sur ses épaules. Il la pénétra lentement, guidé par les mouvements de bassin de
sa compagne. Ils s’abandonnèrent à leur plaisir et à la force des sentiments jailli de leur corps tandis qu’une chaleur au
delà de la joie et de la jouissance les emportait.
Lorsque Sheïa s’éveilla, elle trouva l’homme du nom de Tyrion allongé près d’elle sur le banc de sable au fond de la
caverne. Depuis sa naissance, elle avait attendu ce jour. Elle savait qu’elle était amoureuse bien qu’il ne soit pas de la
même espèce. Elle avait pu à loisir observer les quelques vagabonds qui traversaient la forêt mais jamais elle ne s’était
approchée si près. Celui-çi l’attirait inéxorablement et elle eut été très triste s’il était parti. Par chance, il l’avait accepté,
et maintenant qu’ils étaient mariés selon les coutûmes océanes, qu’elle portait son enfant, elle voulait s’occuper de
lui. A sa naissance, sa mère avant de mourir lui avait parlé des hommes et de leur pouvoir reproducteur. Elle l’avait
mise en garde sur la fragilité de leur corps et sur l’importance du choix qui devait être fait avant d’enfanter. Les lois
qui régissent les naïades et les hommes sont différentes. Leurs capacités corporelles sont proches mais les naïades
consomment l’énergie d’une vie humaine en peu de temps. Enfanter signifie la mort de la mère pour la vie de l’enfant,
Sheïa en était consciente, et elle tenait à profiter du sentiment de l’amour autant que le temps le lui accorderait. Elle
savait que la période de gestation serait beaucoup plus courte que les neuf mois humains, et puisque les naïades ne
donnent que des filles, elle avait pour devoir, comme sa mère l’avait fait pour elle, d’enseigner tout ce que la vie lui
avait appris à la futur nouvelle-née pour qu’à son tour elle perpétue leur espèce. Elle était cependant très inquiète pour
Tyrion. Sa mort prochaine le ferait immensément souffrir. Elle avait lu l’amour dans ses yeux, et elle espérait que la
venue au monde de leur enfant l’aiderait à surmonter le choc. Evidemment la nouvelle naïade n’aurait pas besoin de
lui longtemps, elle-même s’était débrouillée toute seule dès les premières heures de son existence. Mais elle sentait
quelque chose de différent pourtant, comme si la vie qu’elle allait donner prendrait un autre chemin, plus difficile, plus
long, mais avec une destination plus importante que la sienne ou celle de son père.
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PostScriptum

C’est un préambule à une histoire que j’ai imaginé suite à une inscription sur un site de jeu de rôle en ligne. Cela correspond à la présentation de mon personnage et le début de son histoire personnelle.

Poeme de Ovide

Poète Ovide

Ovide a publié sur le site 7 écrits. Ovide est membre du site depuis l'année 2013.

Syllabation De L'Écrit

Phonétique : Myrht Filisisy dynə ynjɔ̃ ɛ̃pʁɔbablə, lεz- ɔʁiʒinə kazi divinə də sa mεʁə e la bote ʁəkɔnɥ də sɔ̃ pεʁə avε atize
lεspʁi kɔlεktif ki lə pʁɔmεtε a dəvəniʁ lə plys bεl ɑ̃fɑ̃ kə lysinja ε ʒamε pɔʁte. puʁtɑ̃ sεt- œ̃ kʁi
dɔʁœʁ u ynə mu deɡute ki akœjə ʒeneʁaləmɑ̃ lə ʒənə ɔmə lɔʁskil ʁəpusə lə maskə ki lɥi
ʁəkuvʁə lə vizaʒə. kɔmə si œ̃n- εspʁi deʃy avε fʁape dy puiŋ dɑ̃ la matʁisə kʁeatʁisə də tu sɔ̃n- εtʁə, liʁɔni dy sɔʁ ɑ̃tuʁɑ̃ sa nεsɑ̃sə nə sapʁeɑ̃də plεnəmɑ̃ ka la vɥ də sɔ̃ fasjε tɔʁtyʁe. sε ʒu buʁsufle dɔne a sε ʁaʁə suʁiʁə dεz- alyʁə də koʃəmaʁd, sɔ̃ nez- ε kamyz- e sε naʁinə də tajə difeʁɑ̃tə, sε ʃəvø deʒa ɡʁizɔnɑ̃ lɥi dɔne lapaʁɑ̃sə dœ̃ vjø kloʃaʁ. mεz- ɑ̃ lə ʁɑ̃kɔ̃tʁɑ̃, vuz- ubljəʁe deʒa tu səla, kɔ̃fʁɔ̃te a lɔʁœʁ dœ̃ ʁəɡaʁ oz- iʁi si delave kil ɑ̃n- ε kɔmə mɔʁ, ʒəte paʁ dεz- iø poze də manjεʁə-azaʁdøzə də paʁ e dotʁə dy vizaʒə, pʁɔfɔ̃demɑ̃ ɑ̃fɔ̃se su dε suʁsil pʁεskz- inεksistɑ̃. sɔ̃ kʁanə ɑ̃kadʁe də døz- ɔʁεjə deʃikəte, lεsə o pʁəmje ʁəɡaʁ ynə ɛ̃pʁesjɔ̃ də balɔ̃ deɡɔ̃fle. il lεsə ɑ̃tʁəvwaʁ o sɔmε dy fʁɔ̃, lε vaʁisəz- a flœʁ də po ki lə paʁkuʁ, dʁesɑ̃, kaʃe su la masə kapijεʁə, ynə kaʁtə ɔʁɡanikə də labeʁasjɔ̃ də sa nεsɑ̃sə, idøzə e vjɔlase.

dɑ̃ lœʁ mizeʁikɔʁdə, lεz- εspʁi lɥi ɔ̃ puʁtɑ̃ akɔʁde ynə kɔ̃tʁəpaʁti. disimyle su lεz- aʁdə- vizɑ̃ a lə
pʁɔteʒe dε ku dy sɔʁ e dy mepʁi, sɔ̃ kɔʁz- εt- aɡʁeablə o ʁəɡaʁ paʁ sɔ̃n- alyʁə zvεltə, sa myskylatyʁə finə e
sε fɔʁmə- flɥidə, e sεʁtɛ̃z- ɔ̃ mεmə kʁy vwaʁ dε ʁəflε bløte syʁ sa po blɑ̃ʃə, œ̃n- eʁitaʒə matεʁnεl lwɛ̃tɛ̃, pø εtʁə. ɑ̃ dεʁnje ljø, il εt- œ̃ detaj kə boku iɲɔʁe, ʁəpuse paʁ la vɥ apɔkaliptikə də miʁt, sε kə dɑ̃ lε ʁaʁə mɔmɑ̃z- u lɔkazjɔ̃ lɥi ɑ̃n- ε dɔne, il pʁonɔ̃sə dε tɑ̃dʁesə dynə vwa kʁistalinə e melɔdjøzə, e dε kɔlεʁə pʁɔfɔ̃dəz- e pɥisɑ̃təz- e nɔ̃ mwɛ̃ bεllə fʁɑ̃ʃise sε lεvʁə- puʁ lə defɑ̃dʁə. εjɑ̃ sufεʁ tutə sa vi dyʁɑ̃ dε kɔlibεz- e dεz- ɛ̃syltə, dε kuz- e dε kʁasə də tus sø dɔ̃ il a kʁwaze ləʃəmɛ̃, sεt- œ̃n- ɔmə ki nεspεʁə plys ʁjɛ̃ dε ʁəlasjɔ̃z- ymεnə. sɔ̃n- εkspeʁjɑ̃sə pεʁsɔnεllə lεjɑ̃ kɔ̃vɛ̃ky kə ʒamε kikɔ̃kə nə laksεptəʁa, il paʁkuʁ lə mɔ̃də ɑ̃ suvʁɑ̃ a la natyʁə ki lɑ̃tuʁə, i ʃεʁʃɑ̃ la ʁepɔ̃sə a sε kεstjɔ̃ sɑ̃ puʁtɑ̃ tutəfwa tʁuve sεllə ki lɥi ɛ̃pɔʁtə lə plys, lə puʁkwa dynə tεllə εɡzistɑ̃sə. il ʁεstə ɑ̃ sɔ̃ fɔʁ ɛ̃teʁjœʁ, œ̃ bʁɛ̃ də lɑ̃tuzjasmə ki labitε lɔʁskil etε tu ʒənə, mεz- il ɡaʁdə sa fasə la plys nwaʁə puʁ la sɔsjete. sɔlitεʁə, sε nɔ̃bʁøz- aksε də melɑ̃kɔli sɔ̃ sutənys paʁ la myzikə kil tiʁə də lɛ̃stʁymɑ̃ ki lakɔ̃paɲə paʁtu. fɔ̃sjεʁəmɑ̃ bɔ̃, sεz- εspwaʁ sɔ̃ tuʒuʁ desysz- e bjɛ̃ kə ʁənεsɑ̃ peʁjɔdikəmɑ̃, il tɑ̃de a sefase puʁ lεse plasə a ynə tʁistεsə ɛ̃sɔ̃dablə. ʁɔmɑ̃tikə dy bu dε dwa, sε puʁ lɥi səl kə sε baladə ʁezɔne dɑ̃ lεʁ fʁwa ki lɑ̃tuʁə, e sε ʃɑ̃sɔ̃ nalymɑ̃ la flamə kə dε fø də kɑ̃z- u il mɑ̃ʒə səl, pʁefeʁɑ̃ lεʁ də la nɥi a la mwatœʁ pɥɑ̃tə dεz- obεʁʒə- ki ɡʁuje dεspʁiz- a lalkɔl movεz- e də ʃεʁ delikesɑ̃tə. si il lε vizitə paʁfwa sε kaʃe dəʁjεʁə sɔ̃ maskə, puʁ ɡaɲe də kwa vivʁə ɡʁasə a sε talɑ̃ də menestʁεl. pɔεtə deʃiʁe, il pɔʁtə ɑ̃ lɥi ynə dulœʁ ki lə pusə a la pitje e a la kɔ̃pasjɔ̃, mεz- il a dəpɥi lɔ̃tɑ̃z- apʁiz- a sə defɑ̃dʁə, tɑ̃ mɔʁaləmɑ̃ kə fizikəmɑ̃ e a nə plys tɔ̃be dɑ̃ lε pjεʒə də lipɔkʁizi e dy mɑ̃sɔ̃ʒə.
sεtə defɑ̃sə akizə o ɡʁe də sε debwaʁə lə pusə o pʁaɡmatismə e a œ̃ kalkyl metikylø də sε fεz- e ʒεstəz- ɑ̃ pʁezɑ̃sə dotʁɥi. il nɑ̃ ʁεstə puʁtɑ̃ pa mwɛ̃z- œ̃ pø najf paʁfwa, u tasityʁnə kɑ̃ lɛ̃desizjɔ̃ sɑ̃paʁə də lɥi. il a kɔ̃sjɑ̃sə də sɔ̃n- aspε teʁifjɑ̃, mε sε dɑ̃ la pɑ̃se kə lεz- otʁə- lɥi fɔ̃ paʁfwa ɔʁœʁ. il a fini paʁ sə lase də modiʁə lεz- εspʁi də sa kɔ̃disjɔ̃ ʁidikylə, e bjɛ̃ kə sεzisɑ̃ də tɑ̃z- ɑ̃ tɑ̃z- ynə pwɛ̃tə dɑ̃vi vis a vis dœ̃ fizikə paʁtikylje kil kʁwazə, sε paʁ lə vεʁbə kil εkspʁimə sε kʁɛ̃tə, sε deziʁ, sεz- ilyzjɔ̃, lɔʁskə lə kʁepyskylə ε səl spεktatœʁ də la ɔ̃tə də sɔ̃n- εɡzistɑ̃sə.

lεz- iø də tiʁjɔ̃ suvʁiʁe dusəmɑ̃. la lymjεʁə dy sɔlεj deʒa-o dɑ̃ lə sjεl kaʁesε sε popjεʁəz- e sεz- iø
dyʁe sabitɥe a la sudεnə lyminozite. lεʁ etε satyʁe dɔdœʁ də ʁezinə e də fœjə, nεsɑ̃təz- ɑ̃ sə deby də
pʁɛ̃tɑ̃. səla fəzε plyzjœʁ ʒuʁ kil maʁʃε e lepɥizəmɑ̃ lavε lεse o pje dœ̃ solə, ɑ̃dɔʁmi dəʁjεʁə
lə ʁido də sε bʁɑ̃ʃə. il apʁesjε la natyʁə ki lɑ̃tuʁε, sufʁɑ̃ pø də la fɛ̃ malɡʁe la mεɡʁə ʁasjɔ̃ də
nuʁʁityʁə kɔ̃tənɥ dɑ̃ sɔ̃ sak də vwajaʒə. lə peləʁinaʒə saveʁε bjɛ̃ plysz- aɡʁeablə kə sə a kwa il satɑ̃dε.
lεz- ɑ̃sjɛ̃ də dəʁa lavε epɥize dε nɥiz- ɑ̃tjεʁə paʁ lœʁ sεʁmɔ̃z- e lœʁ kɔ̃sεj. də tutə evidɑ̃sə, okœ̃
dε vjø debʁi netε vəny dəpɥi lɔ̃tɑ̃z- o bwa də linɔsɑ̃sə. dəpɥi kil i avε penetʁe, sɛ̃k ʒuʁ
opaʁavɑ̃, sa sələ syʁpʁizə etε lə ʃɑ̃ asuʁdisɑ̃ dε nɔ̃bʁøz- wazo ki niʃε a ʃakə bʁɑ̃ʃə də
ʃakə aʁbʁə. il etε bjɛ̃ lwɛ̃ dεz- afʁə- dy tuʁme kɔ̃te paʁ sε pεʁ. a dəʁa, la ʁəliʒjɔ̃ lɔkalə vulε kə lε
nuvo ɔmə, sεt- a diʁə lε ɡaʁsɔ̃z- εjɑ̃ atɛ̃ la maʒɔʁite, efεktɥe œ̃ peləʁinaʒə dɑ̃ la fɔʁε ʒyska la
klεʁjεʁə u, dapʁε la leʒɑ̃də lɔkalə, lə pʁəmje lysinjɛ̃ etε ne. la, lə peləʁɛ̃ dwa akɔ̃pliʁ lə ɡɥj, ʁitɥεl sakʁe də
pʁepaʁasjɔ̃ a lɑ̃tʁe dɑ̃ laʒə adyltə, kɔ̃sistɑ̃ a ʁeyniʁ lεz- ɛ̃ɡʁedjɑ̃ pʁeləvez- o pʁealablə dɑ̃ la natyʁə ɑ̃n- ynə
mikstyʁə pɥisame-alysinɔʒεnə. labsɔʁptjɔ̃ dy bʁəvaʒə kɔ̃feʁε ynə vizjɔ̃ anɔ̃kɑ̃ o peləʁɛ̃ la vwa kil
dəvʁε sɥivʁə tut- o lɔ̃ də sa vi. tiʁjɔ̃ avε aksεpte də sɥivʁə la kutymə e də paʁtiʁ ɑ̃ peləʁinaʒə puʁ kalme
la kɔlεʁə də sεz- εne, ki nə sypɔʁtε ni sa fasɔ̃ də pɑ̃se, ni sε ʃɑ̃sɔ̃, ni lεkspʁesjɔ̃ də fjεʁte aʁbɔʁe paʁ
sɔ̃ vizaʒə dynə bote sɑ̃ paʁεjə, ki lə ʁɑ̃dε si sedɥizɑ̃ oz- iø dε ʒənə famə dy vilaʒə, kə nɔ̃bʁə də
ʁiksəz- avε eklatez- ɑ̃tʁə lε supiʁɑ̃tə, aksɑ̃tɥɑ̃ kɔ̃sideʁabləmɑ̃ la nεʁvozite dε plys vjø.
lεz- ɛ̃ɡʁedjɑ̃ nesesεʁəz- a la pʁepaʁasjɔ̃ dy ɡɥj, tiʁjɔ̃ lεz- avε ʁekɔlte dəpɥi tʁwa ʒuʁ deʒa, mεz- il sə
plεzε a vaɡabɔ̃de lə lɔ̃ də la ʁivjεʁə də kʁistal, sabʁəvɑ̃ diʁεktəmɑ̃ a sεz- o, ki, abɔ̃dɑ̃tə dəpɥi
la sεzɔ̃ dε plɥi, tʁɑ̃sfɔʁmε la ʁivjεʁə ɑ̃n- œ̃ pəti fləvə miʁwatɑ̃. puʁtɑ̃ ɑ̃ sə matɛ̃ dy sizjεmə ʒuʁ, lə
dəʁazjɛ̃ kɔmɑ̃sa a tʁuve lə tɑ̃ lɔ̃. si lə kalmə də la natyʁə avε apεze kεlkə pø sε ʁεvə də ɡʁɑ̃dœʁ,
il y pœʁ sudɛ̃ kil nə finisə paʁ ɑ̃tame kɔ̃plεtəmɑ̃ sɔ̃n- ɑ̃tuzjasmə e sa vɔlɔ̃te dale tʁuve fɔʁtynə
a sɔləʁje, la « ɡʁɑ̃də vilə ». il lavε apεʁsɥ dy-o dynə kɔlinə syʁ lə ʃəmɛ̃ də la fɔʁε, ʁεsplɑ̃disɑ̃tə su
lə sɔlεj kuʃɑ̃, lə twa dε tuʁz- e dε mεzɔ̃-abite dynə lymjεʁə dɔʁe, sɛ̃tijɑ̃tə, ki lapəlε a œ̃ dεstɛ̃
ɡʁɑ̃djozə. œ̃ ʒuʁ il-abitəʁε ynə də sε tuʁz- avεk aməda ki dəvε atɑ̃dʁə sɔ̃ ʁətuʁ o vilaʒə avεk ɛ̃pasjɑ̃sə.
il avε ʒyʁe də lepuze ynə fwa dəvəny œ̃n- ɔmə fε, e lə tɑ̃z- etε pʁoʃə. il ʁəpʁi dɔ̃k la ʁutə, ʁaseʁene
paʁ sε pɑ̃se pozitivə. ʃəminɑ̃ bɔ̃ tʁɛ̃ tutə la matine, la swaf kɔmɑ̃sa a lə tiʁaje, e la fɛ̃ ɡʁɔ̃dε o
kʁø də sɔ̃n- εstɔmak. il pʁevwajε daʁive ɑ̃ deby də swaʁe a la klεʁjεʁə e sakɔʁda dɔ̃k ynə pozə oz- abɔʁd də la
ʁivjεʁə. apʁεz- œ̃ ʁəpa fʁyɡal kɔ̃poze də fʁɥiz- e dœ̃ ʁεstə də vjɑ̃də seʃe, il sapʁoʃa də la ʁivjεʁə puʁ i bwaʁə
ɡulyme. pεʁdy dɑ̃ sε pɑ̃se, il nə ʁəmaʁka pa tu də sɥitə la leʒεʁə ɔ̃dylasjɔ̃ kɔ̃tʁεʁə o kuʁɑ̃ ki
sapʁoʃε də lɥi. sεt- o dεʁnje mɔmɑ̃ kil sapεʁsy də letʁɑ̃ʒəte dy fenɔmεnə, apʁε kə la fɔʁmə ɔseanə,
dɑ̃z- ynə kuʁbə ɡʁasjøzə, ε dispaʁy dəʁjεʁə œ̃ ɡʁɑ̃ ʁoʃe musy. syʁ lə ʁoʃe, œ̃n- ɑ̃ɡuləve ki sɑ̃blε
lɔpsεʁve dəpɥiz- œ̃ mɔmɑ̃ deʒa, pusa œ̃n- ylyləmɑ̃ e sɑ̃vɔla. tiʁjɔ̃ adɔʁε sεz- wazo, miʁt dɑ̃ lə djalεktə
dəʁazjɛ̃, dɔ̃ lə ʃɑ̃ ʁɥisəlε dɑ̃ lεʁ otuʁ dε pwɛ̃ do u il niʃε la plypaʁ dy tɑ̃. sεtə vizjɔ̃
ɑ̃pli sɔ̃ kœʁ də ʒwa e sεt- avεk ynə aʁdœʁ nuvεllə kil ɑ̃tama la dεʁnjεʁə etapə də sɔ̃ vwajaʒə.
a la tɔ̃be də la nɥi, tʁiʁjɔ̃ etε pʁε. lə bʁəvaʒə avε ete pʁepaʁe dɑ̃ lε ʁεɡlə də laʁ o sɑ̃tʁə də la klεʁjεʁə
dy nuvo ne, sɑ̃ fø e sɑ̃z- ɛ̃teʁypsjɔ̃ ʒyska sə kə lə melɑ̃ʒə ε atɛ̃ lə dəɡʁe də viskozite suεte. sε
dajœʁ syʁ sə pwɛ̃ kə sebʁeʃε la detεʁminasjɔ̃ dy ʒənə ɔmə dəpɥi plyzjœʁ minytə deʒa. lapaʁɑ̃sə
e la tεkstyʁə də la pɔsjɔ̃ lə ʁepyɲε. ʁjɛ̃ kə dimaʒine sεtə likœʁ ɡlisɑ̃ plys kə kulɑ̃, lə lɔ̃ də sɔ̃
øzɔfaʒə, il ɑ̃n- avε dεz- o lə kœʁ. ɑ̃ sɔ̃ fɔʁ ɛ̃teʁjœʁ, il pɑ̃sε a linytilite dynə tεllə kutymə, a la stypidite
də ʒeneʁasjɔ̃z- ɑ̃tjεʁə ki avε sɥivi tutə lœʁ vi dyʁɑ̃ lə deliʁə sɑ̃ dutə ɛ̃kɔeʁɑ̃ apaʁy su lɑ̃pʁizə də
la dʁɔɡ. mεz- il avε pʁɔmi, e bjɛ̃ kafiʃɑ̃ sa sypeʁjɔʁite fizikə e ɛ̃tεllεktɥεllə dε kə lɔkazjɔ̃ lɥi etε
dɔne, il tənε a pʁuve kil avε œ̃ sεʁtɛ̃ sɑ̃s də lɔnœʁ e dy dəvwaʁ. apʁε tu, sə netε dɑ̃ lə piʁə dε
ka kœ̃ movε mɔmɑ̃ a pase.
lə likidə lɥi ɑ̃flama la lɑ̃ɡ tɑ̃di kil penetʁε dɑ̃ sa ɡɔʁʒə. il kʁy setʁɑ̃ɡle tɑ̃ il y dy mal a deɡlytiʁ. lə
ɡu etε teʁiblə, ame, ynə ɔdœʁ akʁə ʁəmɔ̃tε dɑ̃ sε sinysz- e lɥi bʁylε lε naʁinə, sɔ̃n- εstɔmak sə suləvε
paʁ a ku mεz- il sə kɔ̃tʁɛ̃ a nə pa vɔmiʁ liɲɔblə sybstɑ̃sə. la tεtə kɔmɑ̃kε a lɥi tuʁne e sɔ̃n- abdɔmɛ̃ sə
kɔ̃symε su sa leʒεʁə tynikə. il esεjε də lyte mε bjɛ̃to il sɔ̃bʁa dɑ̃z- œ̃n- eta səmi kɔmatø, sefɔ̃dʁa
syʁ lə sɔl. sɔ̃n- εspʁi fy sudɛ̃ asaji dimaʒə divεʁsə. ynə vwa ʃɑ̃tε kεlkə paʁ otuʁ də lɥi tɑ̃di kil
maʁʃε syʁ ynə ʁutə də teʁə ʁuʒə. il avɑ̃kε a pa lɑ̃ mε dε siluεtə, sεʁtεnəz- ymεnə dotʁəz- a pεnə
idɑ̃tifjablə kʁwazε sa ʁutə a tutə vitεsə. il ʁɑ̃kɔ̃tʁa dabɔʁ lə ʁəɡaʁ dynə famə ʁεsplɑ̃disɑ̃tə ki lɥi
suʁjε. lε kʁi dœ̃ nuʁisɔ̃ lɥi paʁvənε paʁ ɛ̃tεʁmitɑ̃sə. œ̃ vɔl dɑ̃ɡuləve tʁavεʁsa sɔ̃ kɔʁ də paʁ ɑ̃
paʁ kɔmə sil nεɡzistε pa, ɑ̃ pusɑ̃ dε sifləmɑ̃ ʒwajø. pɥi la vizjɔ̃ ʃɑ̃ʒa. il apεʁsy sa mεʁə, lε ʒɑ̃
də dəʁa, tusz- avε ynə minə-εnøzə u apəʁe. œ̃ likidə sɔ̃bʁə sə ʁepɑ̃dε syʁ lə sɔl otuʁ də lɥi, o lwɛ̃
syʁ la liɲə dɔʁizɔ̃ lε lɥœʁ dœ̃n- ɛ̃sɑ̃di alymεʁe lə sjεl də kulœʁ ʁuʒwajɑ̃tə. il kɔmɑ̃sε a avwaʁ dy
mal a ʁεspiʁe, la fyme ki vənε dapaʁεtʁə bʁylε sε pumɔ̃. il sə masa la ɡɔʁʒə e sɑ̃ti ynə ʁəsistɑ̃sə,
kɔmə sil etε ɑ̃vəlɔpe dɑ̃z- œ̃n- epε fulaʁ. il pεʁdε də plysz- ɑ̃ plys lə kɔ̃tʁolə də sa ʁεspiʁasjɔ̃ ki netε plys
kœ̃ sifləmɑ̃ ʁokə. lε vizaʒəz- avε dispaʁy. tu netε kə silɑ̃sə otuʁ də lɥi, la lɥœʁ lwɛ̃tεnə dy fø
setεɲε ʁapidəmɑ̃, si bjɛ̃ kə bjɛ̃to il sə ʁətʁuva dɑ̃ lɔpskyʁite la plys tɔtalə. pʁi də panikə, il sapεʁsy tu
a ku kil nə ʁεspiʁε plys dy tu. la vizjɔ̃ sə bʁujε, sε sɑ̃sasjɔ̃ sɔpskyʁsiʁe, sɔ̃ kɔʁ nεɡzistε plys, la
pɔʁtə də sa kɔ̃sjɑ̃sə sə fεʁma.
lɔʁskə tiʁjɔ̃ sə ʁevεja, tu sɔ̃ kɔʁz- etε ɑ̃dɔlɔʁi. il sasi penibləmɑ̃, nozeø. sə futy koʃəmaʁ
lɥi avε dɔne lə mal də tεtə. kεllə idjɔti ! tu sa puʁ ynə nɥi də sɔmεj ɡaʃe. lə flo dimaʒə lɥi etε
apaʁy tɔtaləmɑ̃ ɛ̃kɔeʁɑ̃ kɔmə il si atɑ̃dε. okœ̃ ɡidə dokynə sɔʁtə puʁ sa vi fytyʁə nə puvε sə
tʁuve dɑ̃ sə deliʁə psiʃikə. il navε mεmə pa y ynə pətitə ɛ̃dikasjɔ̃ syʁ sa vi fytyʁə a sɔləʁjε. tɑ̃ pi,
ɑ̃ ʁɑ̃tʁɑ̃ il diʁε a tu lə mɔ̃də kə la vizjɔ̃ lɥi a di də paʁtiʁ setabliʁ la ba e də sə lɑ̃se dɑ̃ lεz- afεʁə.
finaləmɑ̃ sə netε pa plys mal, il səʁε ɑ̃fɛ̃ libeʁe dy ʒuɡ matεʁnεl e syʁtu də lɑ̃bjɑ̃sə də mɔʁ kə fəzε
pəze la tʁadisjɔ̃ syʁ la kɔmynote dəʁazjεnə. il avε atə də ʁɑ̃tʁe mɛ̃tənɑ̃. ətiʁɑ̃ sε mɑ̃bʁə, il fini
paʁ sə ləve penibləmɑ̃. lə mjø puʁ lɥi etε ɑ̃kɔʁə də sɥivʁə la ʁivjεʁə e di bwaʁə lə plys pɔsiblə puʁ ʃase
lε kuʁbatyʁəz- e lə ʁεstə də la fjεvʁə ki setε ɑ̃paʁe də lɥi la vεjə. sa ʁεspiʁasjɔ̃ ʁəpʁənε ynə vitεsə nɔʁmalə
mε la dekɔksjɔ̃ avε tεllmɑ̃ ɑ̃ɡuʁdi sa lɑ̃ɡ kil nə puvε emεtʁə lə mwɛ̃dʁə sɔ̃ kɔeʁɑ̃. il ʁamasa
ʁapidəmɑ̃ sεz- afεʁəz- e sə miz- ɑ̃ ʁutə.
la ʒuʁne etε paʁtikyljεʁəmɑ̃ ɑ̃sɔlεje e pɥiskil maʁʃε dœ̃ bɔ̃ tʁɛ̃, il sə ʁətʁuva ʁapidəmɑ̃ ɔbliʒe də
kite sε vεtəmɑ̃ tʁɑ̃pe də sɥœʁ. il kita də mεmə sε sɑ̃daləz- yze ki kɔ̃pʁimε sε pje ɡɔ̃fle
paʁ la maʁʃə. il sə syʁpʁiz- a apʁesje də sɑ̃tiʁ su sε pa la teʁə e lymys ki bɔʁdε lə li də la ʁivjεʁə.
ʁalɑ̃tisɑ̃ œ̃ pø lalyʁə sɔ̃n- εspʁi sə miz- a vaɡabɔ̃de, dabɔʁ o dəla də la simə dεz- aʁbʁə, pɥiz- ɑ̃n- ɔpsεʁvɑ̃
la natyʁə ki lɑ̃tuʁε, il sə mit a ʁefleʃiʁ syʁ lesɑ̃sə mεmə də la fɔʁε, la vi ki si deʁulε lwɛ̃ dy ʁəɡaʁ dε
ɔmə, lalʃimi ki ljε sεz- abitɑ̃z- e la pʁɔfɔ̃də difeʁɑ̃sə ɑ̃tʁə la kyltyʁə ymεnə e lɛ̃stɛ̃ animal. il ʁεva
dynə vi pase ɑ̃ kɔ̃paɲi dεz- aʁbʁə, tεl œ̃ vjεj εʁmitə, apʁənɑ̃ də la natyʁə ʃakə sybtilite də la vi, kɔmə
dɑ̃ lε kɔ̃tə kɔ̃ ʁakɔ̃tə oz- ɑ̃fɑ̃. ynə dulœʁ kɥizɑ̃tə lə ʁaməna a la ʁealite. sɑ̃ sɑ̃ ʁɑ̃dʁə kɔ̃tə il
setε tɔtaləmɑ̃ aʁεte e lə sɔlεj ɑ̃n- avε pʁɔfite puʁ lɥi maʁke la nykə də sɔ̃ fεʁ e sεz- epoləz- etε dəvənɥ
mɛ̃tənɑ̃ osi ʁuʒə kə lə sɑ̃ ki batε a lεkstʁemite də sε dwa. sa buʃə etε sεʃə e sa lɑ̃ɡ ɑ̃dɔlɔʁi,
ʁapøzə kɔmə la pjeʁə pɔ̃sə. il sapʁoʃa dy kuʁ do e i plɔ̃ʒa sε pje. lo etε ɡlase e œ̃ fʁisɔ̃
elektʁiza tu sɔ̃ kɔʁ. il mi sε mɛ̃z- ɑ̃ kupə e ɑ̃tʁəpʁi də saspεʁʒe də la tεtə o pje. ni tənɑ̃ plys, il
penetʁa dusəmɑ̃ mε syʁəmɑ̃ dɑ̃ lo.
lə kuʁɑ̃ etε duz- e il avε pje. la tɑ̃peʁatyʁə də lo ɛ̃filtʁa tus lε pɔʁə də sa po, sa ʁεspiʁasjɔ̃ sakseleʁa
su lə ʃɔk e ynə dulœʁ mεle də plεziʁ ɑ̃vai sε sɑ̃s. sə pɑ̃ʃɑ̃ puʁ bwaʁə il apεʁsy sɔ̃ ʁəflε. sil nə sə
sɑ̃tε pa difeʁɑ̃, la pɔsjɔ̃ dy ɡil lavε tʁɑ̃sfɔʁme. sa po blɑ̃ʃə avε viʁe o blø, sɔ̃ vizaʒə etε bjɛ̃
plys fɛ̃ kil nə loʁε kʁy, sεz- iø deʒa bʁœ̃ setε ɑ̃kɔʁə asɔ̃bʁiz- e sε ʃəvøz- etε si lɔ̃ɡ ! puʁtɑ̃
lεkspʁesjɔ̃ ɑ̃ksjøzə də sɔ̃ vizaʒə napaʁεsε nylmɑ̃ syʁ lə ʁəflε ki kɔ̃tinɥε də lə devizaʒe səʁεnəmɑ̃.
lə vizaʒə dɑ̃ lo suʁi sudɛ̃. tiʁjɔ̃ y œ̃ syʁso ɑ̃ kɔ̃pʁənɑ̃ kə sə netε pa lɥi mεmə kil ʁəɡaʁdε.
pʁi də panikə, il fʁapa dy puiŋ dɑ̃ lo e sə miz- a sə debatʁə kɔ̃tʁə sɔ̃ pʁɔpʁə pwaz- ɑ̃ diʁεksjɔ̃ də la bεʁʒə.
a fɔʁsə deklabusyʁəz- il ɑ̃n- etε pʁεskə avøɡle, sɔ̃ kœʁ batε a tu ʁɔ̃pʁə. il y lə suflə kupe. dɑ̃ sa
tɑ̃tativə də fɥitə, il navε pa vy kə lə vizaʒə setε deplase. dəvɑ̃ lɥi etε sudɛ̃ apaʁy la vizjɔ̃ la plys
fɔlə də sɔ̃n- εɡzistɑ̃sə. dʁese o dəsy də lo, ynə famə tεllə kil nɑ̃n- avε ʒamε vy lɥi suʁjε. ɑ̃ kεlk
ɛ̃stɑ̃, sɔ̃n- εspʁi ɔkylta tutə pεʁsεpsjɔ̃ otʁə kə sεllə kə lɥi ʁɑ̃vwajε lɛ̃fini bote də lεtʁə ki sə tənε ɑ̃
fasə də lɥi. sɔ̃ kɔʁz- etε ny e sε ʒɑ̃bə lɔ̃ɡz- e paʁfεtə dispaʁεsε su la syʁfasə də lo. lεz- iø də
tiʁjɔ̃ vɔɡεʁe syʁ la kuʁbə- də sεz- ɑ̃ʃə pɥi tʁavεʁsεʁe sɔ̃ vɑ̃tʁə pla e myskle u sakʁoʃε ɑ̃kɔʁə
lε pεʁlə- sɛ̃tijɑ̃tə də la ʁivjεʁə. lεz- iø dy ʒənə ɔmə saɡʁɑ̃diʁe ɑ̃ ʁɑ̃kɔ̃tʁɑ̃ ynə mɛ̃ si finə, o
dwa lɔ̃ɡz- e oz- ɔ̃ɡlə nakʁe, pɥiz- ɑ̃ ʁəmɔ̃tɑ̃ lə lɔ̃ dy bʁa ʒysko kʁø dy kudə, u la po də lɑ̃ʒə
etε si εkstʁaɔʁdinεʁəmɑ̃ finə kə tiʁjɔ̃ puvε i vwaʁ batʁə ynə vεnə delikatə. la po də letʁɑ̃ʒεʁə etε blø
kɔmə lobə, e sil nə lavε pa ʁəmaʁke sε kil nɑ̃n- etε pa ʃɔke mε plyto emεʁvεje. sɔ̃n- εspʁi dekʁivi
ɑ̃sɥitə la kuʁbə dœ̃ sɛ̃ ʁɔ̃t- e plɛ̃, kɔ̃tuʁnɑ̃ ynə aʁeɔlə a la tɛ̃tə plys sɔ̃bʁə, sataʁdɑ̃ a pεnə syʁ lə
tetɔ̃ ɡɔʁʒe də vi dʁese dəvɑ̃ sɔ̃ ʁəɡaʁ. kɔ̃tinɥɑ̃ tuʒuʁ plys lwɛ̃ vεʁ la ɡɔʁʒə, il dekuvʁi sεllə si tɑ̃dʁə
e də sεz- iøz- ɑ̃ pεʁsy pʁεskə lεkstʁεmə dusœʁ o bu də sε dwa. la ʃəvəlyʁə nwaʁə e ɔ̃dylɑ̃tə tɔ̃bε
ɡʁasjøzəmɑ̃ o dəsy dy sɛ̃ də la bεllə e kɔ̃tinɥε də fεʁə ʁɥisəle syʁ sɔ̃ kɔʁ də finə ɡutəlεtə do
ki ɡlisε pʁεskə eʁɔtikəmɑ̃ syʁ sa po miʁwatɑ̃tə. ezitɑ̃, tiʁjɔ̃ ʁələva dusəmɑ̃ la tεtə vεʁ lə vizaʒə
də lapaʁisjɔ̃, də pœʁ kə lə ʁεvə nə setεɲə avɑ̃ kil y pyt lə kɔ̃tɑ̃ple ɛ̃teɡʁaləmɑ̃. a pεnə y il fini
sɔ̃ lɑ̃ muvəmɑ̃ də ʁədʁəsəmɑ̃ kil sə tʁuva tetanize paʁ la pɥisɑ̃sə dy ʁəɡaʁ ki lɥi etε adʁese. lekla
dy suʁiʁə də la ʒənə famə lə fʁapa də plɛ̃ fuε. sa vizjɔ̃ ɑ̃ɡlɔba lə ʁεjɔnəmɑ̃ dy vizaʒə ki lɥi fəzε fasə
ʒystə avɑ̃ kə sa kapasite də pɑ̃se nə lɥi swa ʁətiʁe. il netε plys kə sɑ̃s. sa po fuʁmijε, selektʁizε su lə
ʁəɡaʁ ɛ̃sɔ̃dablə e lεz- iʁi petijɑ̃, pεʁle dœ̃ blø kʁistalɛ̃, ki lə detajε. la bʁizə ki suflε dusəmɑ̃ o
ʁa də la syʁfasə ilymine də la ʁivjεʁə pɔʁtε a sε naʁinə lɔdœʁ tjεdə də la kaskadə sɔ̃bʁə e bukle ki ɑ̃kadʁε
sə vizaʒə ʃimeʁikə. sɔ̃n- εspʁi detaja œ̃ ne fɛ̃ e dʁwa mε pa tʁo lɔ̃ avɑ̃ də sote syʁ lε dɑ̃ də nakʁə,
paʁfεtəmɑ̃ aliɲe, dekuvεʁtə- paʁ lə plys bulvεʁsɑ̃ dε suʁiʁə. la ɡɔʁʒə dy ʒənə ɔmə sə seʁa tɑ̃di
kil sɥivε dy bu dεz- iø lə kɔ̃tuʁ də la buʃə. εtʁɑ̃ʒəmɑ̃ lə ɡu də lo kula dɑ̃ sa ɡɔʁʒə ɑ̃n- ɔpsεʁvɑ̃
la fasɔ̃ dɔ̃ la pylpə də la lεvʁə sypeʁjəʁə də la ʒənə famə fɔʁmε œ̃n- ekʁɛ̃ ɑ̃ ʁɑ̃kɔ̃tʁɑ̃ sεllə ɛ̃feʁjəʁə. la
najadə sə pɑ̃ʃa syʁ lɥi, e pʁonɔ̃ka œ̃ mo kil nə kɔ̃pʁi pa mε dynə vwa melɔdjøzə, ʃamaʁe, ki sɑ̃blε
kɔ̃təniʁ tutə la bote dy mɔ̃də dɑ̃ sɔ̃ səl suflə. sa ʁεspiʁasjɔ̃ lɥi fy ʁɑ̃dɥ ɛ̃si kə lə batəmɑ̃ vjɔle
ki fudʁwaja tut- a ku sa pwatʁinə. il tɑ̃ta də disimyle la fɔʁmidablə eʁεksjɔ̃ ki lɥi kɔ̃pʁimε duluʁøzəmɑ̃
lεnə ɑ̃ bʁədujɑ̃ ynə kεstjɔ̃ inɛ̃tεlliʒiblə. la ʒənə famə ʁepɔ̃di paʁ lə mεmə mo :
ʃəia.
tiʁjɔ̃ kɔ̃pʁi kεllə sə pʁezɑ̃tε. sa ɡɔʁʒə etε ɑ̃kɔʁə tʁo seʁe paʁ lemɔsjɔ̃ e sa lɑ̃ɡ tʁo ɑ̃ɡuʁdi paʁ
la bʁylyʁə puʁ kil pɥisə ʁepɔ̃dʁə. il nə pyt kə lɥi adʁese œ̃ ʁəɡaʁ mi admiʁatif mi dezɔle. εllə nə sɑ̃bla
pa sɑ̃n- ɔfyske e ʁəkɔmɑ̃sa a lεɡzamine dy ʁəɡaʁ. εllə lə dɔminε sələmɑ̃ dynə dəmi tεtə mε tiʁjɔ̃
etε ekʁaze paʁ la maʒεstyozite də sa pʁezɑ̃sə. εllə poza dusəmɑ̃ ynə mɛ̃ syʁ lə tɔʁsə tɑ̃buʁinɑ̃ dy ʒənə
ɔmə, pʁɔvɔkɑ̃ œ̃ tʁɑ̃bləmɑ̃ dɑ̃ tu sɔ̃ kɔʁ, e eklata də ʁiʁə. oz- ɔʁεjə də tiʁjɔ̃ sə fy kɔmə si dε
fis daʁʒe tisε otuʁ də lɥi la myzikə mεmə dy bɔnœʁ. lə ʁəɡaʁ də la bεllə sə poza dɑ̃ lə sjɛ̃, e il syt
ɑ̃ sεt ɛ̃stɑ̃ kil vulε lɥi apaʁtəniʁ puʁ tuʒuʁ. εllə sεzi sa mɛ̃ delikatəmɑ̃, dɑ̃z- œ̃ ʒεstə dɛ̃vitasjɔ̃, e
lɑ̃tʁεna dɑ̃ lo.
paʁ la sɥitə il nə pyt tʁuve okœ̃ suvəniʁ də la naʒə kil avε akɔ̃pli. sɔ̃n- εspʁi etε ɑ̃vəlɔpe dɑ̃z- ynə bʁymə
leʒεʁə u la sələ imaʒə ki lɥi apaʁεsε etε sεllə dy kɔʁ pɥisɑ̃ də la najadə evɔlɥɑ̃ ʁapidəmɑ̃ dɑ̃ lo
tut- ɑ̃ tənɑ̃ tuʒuʁ sa mɛ̃ dɑ̃ la sjεnə. εllə sɑ̃blε vɔle, sɔ̃ kɔʁ dekʁivε dε kuʁbə- paʁfεtə, εllmεmə
sɑ̃blε fεtə do e paʁfwa tiʁjɔ̃ avε dy mal a la distɛ̃ɡe alɔʁ kil sə tənε a kεlk sɑ̃timεtʁə
sələmɑ̃. εllə laməna sɑ̃z- okœ̃ efɔʁ ɑ̃n- amɔ̃ də la ʁivjεʁə, lə kuʁɑ̃ kɔ̃tʁεʁə fəzɑ̃ sεʁpɑ̃te sε ʃəvø.
εllə plɔ̃ʒa sudɛ̃ e tiʁjɔ̃ fy ɑ̃tʁεne dɑ̃ sɔ̃ sijaʒə. il ny pa a ʁətəniʁ lɔ̃ʒɑ̃ sa ʁεspiʁasjɔ̃, tɑ̃di
kil sɑ̃fɔ̃sε dɑ̃ lə li etɔname pʁɔfɔ̃ də la ʁivjεʁə. il debuʃa a lεʁ libʁə dɑ̃ sə ki sɑ̃blε εtʁə ynə
ɡʁɔtə suteʁεnə, ynə napə akøzə dəpɥi lɔ̃tɑ̃ vide paʁ lə pasaʒə dy kuʁ do. il fəzε œ̃ nwaʁ dɑ̃kʁə
a lɛ̃teʁjœʁ. ɔʁ də lo, tiʁjɔ̃ sɑ̃ti kə lεʁ libʁə nə dəvε pa εtʁə lwɛ̃ pɥiskə lεʁ bjɛ̃ kymidə etε tjεdə
e ʁεspiʁablə. œ̃n- ynikə ʁεjɔ̃ də lymjεʁə desɑ̃dε dɑ̃ la tɔtalə ɔpskyʁite vja œ̃ tʁu dɑ̃ lə sɔl o dəsy də lœʁ
tεtəz- e də la syʁfasə də lo. sə netε pa syfizɑ̃ puʁ kə lə ʒənə ɔmə pɥisə distɛ̃ɡe sε pʁɔpʁə- mɛ̃,
mε sə kil vwajε lɑ̃plisε də ʒwa. ɑ̃ pεʁsɑ̃ o tʁavεʁ dy plafɔ̃, lə ʒεt də lymjεʁə sə ʁəfletε syʁ ynə myltitydə
də kʁisto də ʁoʃə kɔ̃stitɥɑ̃ la vutə ki lε syʁplɔ̃bε, e dɔnε a sεllə si lapaʁɑ̃sə dynə nɥi etwale. lə
ʒənə ɔmə sə sɑ̃tε a la fwa pεʁdy e etʁɑ̃ʒəmɑ̃ ʁasyʁe. il lɥi etε ɛ̃pɔsiblə də vwaʁ la kʁeatyʁə ki lavε
aməne isi, mεz- il sɑ̃tε sa pʁezɑ̃sə nɔ̃ lwɛ̃, e sə sɑ̃timɑ̃ lɑ̃plisε də seʁenite.
ʃəia, apəla til ɑ̃ ʃyʃɔtɑ̃.
il ʁεsta kεlk səɡɔ̃dəz- imɔbilə, atɑ̃tif o mwɛ̃dʁə deplasəmɑ̃ dεʁ. lεspasə dynə səɡɔ̃də, œ̃ sɑ̃timɑ̃
dabɑ̃dɔ̃ sɑ̃paʁa də sɔ̃ kœʁ. lɛ̃stɑ̃ sɥivɑ̃, lε bʁa də la najadə ɑ̃lasεʁe sa tajə avεk tɑ̃dʁεsə. εllə
etε aʁive dɑ̃ sɔ̃ do, e sɔ̃ kɔ̃takt apεza imedjatəmɑ̃ sɔ̃n- εspʁi. il puvε sɑ̃tiʁ sa ʃalœʁ, sɔ̃ suflə
kalmə e pʁɔfɔ̃ dɑ̃ sa nykə. sɔ̃ kœʁ sə mit a batʁə a nuvo avεk fɔʁsə tɑ̃di kə lɥi mεmə pozε ynə mɛ̃
syʁ la sjεnə e lotʁə syʁ sɔ̃ pwaɲε. setε lə pʁəmje muvəmɑ̃ dɑ̃ sa diʁεksjɔ̃ kil ɑ̃tʁəpʁənε e tɑ̃di
kil apʁeɑ̃dε œ̃ ʁəfy, il seʁa sa mɛ̃ plys fɔʁ, pʁesa sɔ̃ do kɔ̃tʁə sɔ̃ vɑ̃tʁə, sε sɛ̃, sεz- epolə, sə
pələtɔnɑ̃ dɑ̃ sa ʃalœʁ.
εllə nə lə ʁəpusa pa. sɔ̃n- etʁɛ̃tə sə fi plys dusə tɑ̃di kə sa mɛ̃ ʁəmɔ̃tε syʁ lə vizaʒə dy ʒənə ɔmə.
tiʁjɔ̃ avε lε laʁməz- oz- iø tɑ̃ il etε œʁø. la ʒənə famə atʁapa ynə laʁmə o bu də sɔ̃ dwa e la
ʁəɡaʁda lɔ̃ɡəmɑ̃, kɔmə si εllə sɛ̃teʁɔʒε syʁ la natyʁə də sεtə pətitə ɡutə do sale. tiʁjɔ̃ sə ʁətuʁna
dɑ̃ sε bʁa puʁ lɥi fεʁə fasə. ʃəia lə ʁəɡaʁdε tɑ̃dʁəmɑ̃, avεk ynə pwɛ̃tə də syʁpʁizə. il nə vwajε kə sεz- iø
ki bʁijε dɑ̃ la penɔ̃bʁə mεz- il savε εɡzaktəmɑ̃ u tʁuve sa buʃə. sə lεsɑ̃ ɡide paʁ lə suflə də
la najadə, il vin depoze œ̃ kuʁ bεze syʁ sε lεvʁəz- ɑ̃tʁuvεʁtə. εllə eklata dœ̃ ʁiʁə leʒe, lεz- iø plɔ̃ʒe dɑ̃
lε sjɛ̃. tiʁjɔ̃ suʁi e εllə lɥi ʁepɔ̃di paʁ lə mεmə suʁiʁə. sə pɑ̃ʃɑ̃ a sɔ̃ tuʁ, εllə lɥi ʁɑ̃di sɔ̃ bεze, plys
lɔ̃ɡəmɑ̃ sεtə fwa. εllə avε lə ɡu də lo, fʁεʃə e pyʁə, sε lɔ̃ɡ sil ʁəkuʁbe ʃatujε sε popjεʁə
klozə, e la dusœʁ dy kɔ̃takt də sε lεvʁə- syʁ lε sjεnə, ɑ̃vwaja ynə ɔ̃də də plεziʁ dɑ̃ tu lə kɔʁ dy ʒənə
ɔmə. ɑ̃naʁdi, il fi ɡlise sε mɛ̃ syʁ sɔ̃ vɑ̃tʁə e sεz- ɑ̃ʃə. la sɥitə sə deʁula tu natyʁεllmɑ̃. la
mɛ̃ də tiʁjɔ̃ ʁəmɔ̃ta dɑ̃ lə do də la bεllə e lœʁ etʁɛ̃tə sə fit plys pʁesɑ̃tə. dɑ̃z- ynə sɔʁtə də tʁɑ̃zə, lε
vεtəmɑ̃ dy ɡaʁsɔ̃ sepaʁpijεʁe dɑ̃ lo otuʁ də lɥi. il avε lɛ̃pʁesjɔ̃ də ʁεve, ladʁenalinə fəzε batʁə
sɔ̃ kœʁ a tu ʁɔ̃pʁə, e il kʁy lɥi mεmə ɛ̃ploze də bɔnœʁ lɔʁskə lœʁ kɔʁ nys sə ʁɑ̃kɔ̃tʁεʁe a nuvo,
sə pʁesɑ̃ lœ̃ kɔ̃tʁə lotʁə, kɔmə si lə byt yltimə də sa vi etε ɑ̃ pasə də sakɔ̃pliʁ. lynivez- ɑ̃tje də
tiʁjɔ̃, lə lə mɔ̃də kil avε imaʒine, sε ʁεvə, sεz- εspwaʁ, sə fɔ̃dεʁe dɑ̃ lεtʁə kil tənε kɔle a lɥi. a sε
iø, εllə ɑ̃ɡlɔbε tu, e ʁjɛ̃ navε puvwaʁ daʒute a sa pεʁfεksjɔ̃. œ̃ sɑ̃timɑ̃ dynə pɥisɑ̃sə ɛ̃supsɔne
ɡʁɑ̃disε ɑ̃ lɥi, ʁɑ̃plisɑ̃ sɔ̃n- amə, debɔʁdɑ̃ paʁ sε lεvʁə, sε mɛ̃, sɔ̃ vɑ̃tʁə, sɔ̃ sεksə. ʃəia nə detaʃε
pa sɔ̃ ʁəɡaʁ dy sjɛ̃ e sɑ̃blε kɔ̃pʁɑ̃dʁə kεllə etε a lɔʁiʒinə dœ̃ pʁɔfɔ̃ ʃɑ̃ʒəmɑ̃ ɑ̃ lɥi. εllə sɑ̃tε la
pɥisɑ̃sə də sɔ̃ deziʁ e də sa ʒwa, sa vɔlɔ̃te də paʁtaʒe la fɔʁsə nuvεllə ki lanimε. εllə lɑ̃bʁasa avεk fɔʁsə
tɑ̃di kil ɡlisε sa mɛ̃ dɑ̃ sa lɔ̃ɡ ʃəvəlyʁə, atʁapε sε fesəz- e la isε kɔ̃tʁə sɔ̃ basɛ̃. εllə ɑ̃tuʁa
sa nykə də sε bʁa, pʁənɑ̃ apɥi syʁ sεz- epolə. il la penetʁa lɑ̃təmɑ̃, ɡide paʁ lε muvəmɑ̃ də basɛ̃ də
sa kɔ̃paɲə. il sabɑ̃dɔnεʁe a lœʁ plεziʁ e a la fɔʁsə dε sɑ̃timɑ̃ ʒaji də lœʁ kɔʁ tɑ̃di kynə ʃalœʁ o
dəla də la ʒwa e də la ʒuisɑ̃sə lεz- ɑ̃pɔʁtε.
lɔʁskə ʃəia sevεja, εllə tʁuva lɔmə dy nɔ̃ də tiʁjɔ̃ alɔ̃ʒe pʁε dεllə syʁ lə bɑ̃ də sablə o fɔ̃ də la
kavεʁnə. dəpɥi sa nεsɑ̃sə, εllə avε atɑ̃dy sə ʒuʁ. εllə savε kεllə etε amuʁøzə bjɛ̃ kil nə swa pa də la
mεmə εspεsə. εllə avε py a lwaziʁ ɔpsεʁve lε kεlk vaɡabɔ̃ ki tʁavεʁsε la fɔʁε mε ʒamεz- εllə nə setε
apʁoʃe si pʁε. səlɥi si latiʁε ineksɔʁabləmɑ̃ e εllə y ete tʁε tʁistə sil etε paʁti. paʁ ʃɑ̃sə, il lavε aksεpte,
e mɛ̃tənɑ̃ kilz- etε maʁje səlɔ̃ lε kutyməz- ɔseanə, kεllə pɔʁtε sɔ̃n- ɑ̃fɑ̃, εllə vulε sɔkype də
lɥi. a sa nεsɑ̃sə, sa mεʁə avɑ̃ də muʁiʁ lɥi avε paʁle dεz- ɔməz- e də lœʁ puvwaʁ ʁəpʁɔdyktœʁ. εllə lavε
mizə ɑ̃ ɡaʁdə syʁ la fʁaʒilite də lœʁ kɔʁz- e syʁ lɛ̃pɔʁtɑ̃sə dy ʃwa ki dəvε εtʁə fε avɑ̃ dɑ̃fɑ̃te. lε lwa
ki ʁeʒise lε najadəz- e lεz- ɔmə sɔ̃ difeʁɑ̃tə. lœʁ kapasite kɔʁpɔʁεllə sɔ̃ pʁoʃə mε lε najadə
kɔ̃sɔmɑ̃ lenεʁʒi dynə vi ymεnə ɑ̃ pø də tɑ̃. ɑ̃fɑ̃te siɲifi la mɔʁ də la mεʁə puʁ la vi də lɑ̃fɑ̃,
ʃəia ɑ̃n- etε kɔ̃sjɑ̃tə, e εllə tənε a pʁɔfite dy sɑ̃timɑ̃ də lamuʁ otɑ̃ kə lə tɑ̃ lə lɥi akɔʁdəʁε. εllə
savε kə la peʁjɔdə də ʒεstasjɔ̃ səʁε boku plys kuʁtə kə lε nəf mwaz- ymɛ̃, e pɥiskə lε najadə nə
dɔne kə dε fijə, εllə avε puʁ dəvwaʁ, kɔmə sa mεʁə lavε fε puʁ εllə, dɑ̃sεɲe tu sə kə la vi lɥi
avε apʁiz- a la fytyʁ nuvεllə ne puʁ ka sɔ̃ tuʁ εllə pεʁpetɥ lœʁ εspεsə. εllə etε səpɑ̃dɑ̃ tʁεz- ɛ̃kjεtə puʁ
tiʁjɔ̃. sa mɔʁ pʁoʃεnə lə fəʁε imɑ̃semɑ̃ sufʁiʁ. εllə avε ly lamuʁ dɑ̃ sεz- iø, e εllə εspeʁε kə la
vənɥ o mɔ̃də də lœʁ ɑ̃fɑ̃ lεdəʁε a syʁmɔ̃te lə ʃɔk. əvidamɑ̃ la nuvεllə najadə noʁε pa bəzwɛ̃ də
lɥi lɔ̃tɑ̃, εllə mεmə setε debʁuje tutə sələ dε lε pʁəmjεʁəz- œʁ də sɔ̃n- εɡzistɑ̃sə. mεz- εllə sɑ̃tε
kεlkə ʃozə də difeʁɑ̃ puʁtɑ̃, kɔmə si la vi kεllə alε dɔne pʁɑ̃dʁε œ̃n- otʁə ʃəmɛ̃, plys difisilə, plys
lɔ̃, mεz- avεk ynə dεstinasjɔ̃ plysz- ɛ̃pɔʁtɑ̃tə kə la sjεnə u sεllə də sɔ̃ pεʁə.

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Commentaire Sur La Poesie

Auteur de Poésie
30/04/2015 13:30Delideal

C’est bien écrit. Mais la fin me rend triste.

Prose Fantastique
Du 16/03/2013 23:15

L'écrit contient 4802 mots qui sont répartis dans 4 strophes.