Poeme : La Mort Me Regarde

Depuis que je suis né,
La mort me regarde.
Elle aurait pu supprimer,
Ma petite vie hagarde.
L’enfance est passée,
Jeux et bousculades.
Me suis bien amusé,
Sans accident fatal.
Vingt ans ont sonné,
Sans dommages irréparables.
Les guerres sont passées,
Coup de pot phénoménal.
Les années écoulées,
Du bonheur véritable.
Merveilleux dons partagés,
Fragiles comme du cristal.
La mort est organisée
Comptabilise, épargne.
Occupée a déblayer,
Les ruines et les armes.
La mort est stressée,
Son ordi est en panne.
Ses doigts sur l’clavier
Sont restés sur SLAM

Me voilà fiché,
Dans la case départ.
Le jeu est truqué,
J’ai la case veinard.
Ma vie est passée,
L’heure n’est plus négociable
Le grand sablier,
Réclame son grain de sable.
Dans le ciel bleuté,
Brille mon étoile.
Sur terre est resté,
Un linceul en toile.
Toue vie est classée,
Dans un grand journal.
Mieux qu’au loto vous gagnez,
Au tirage final.

dəpɥi kə ʒə sɥi ne,
la mɔʁ mə ʁəɡaʁdə.
εllə oʁε py sypʁime,
ma pətitə vi-aɡaʁdə.
lɑ̃fɑ̃sə ε pase,
ʒøz- e buskyladə.
mə sɥi bjɛ̃ amyze,
sɑ̃z- aksidɑ̃ fatal.
vɛ̃t- ɑ̃ ɔ̃ sɔne,
sɑ̃ dɔmaʒəz- iʁepaʁablə.
lε ɡeʁə- sɔ̃ pase,
ku də po fenɔmenal.
lεz- anez- ekule,
dy bɔnœʁ veʁitablə.
mεʁvεjø dɔ̃ paʁtaʒe,
fʁaʒilə kɔmə dy kʁistal.
la mɔʁ εt- ɔʁɡanize
kɔ̃tabilizə, epaʁɲə.
ɔkype a deblεje,
lε ʁɥinəz- e lεz- aʁmə.
la mɔʁ ε stʁese,
sɔ̃n- ɔʁdi εt- ɑ̃ panə.
sε dwa syʁ lklavje
sɔ̃ ʁεste syʁ slam

mə vwala fiʃe,
dɑ̃ la kazə depaʁ.
lə ʒø ε tʁyke,
ʒε la kazə vεnaʁ.
ma vi ε pase,
lœʁ nε plys neɡɔsjablə
lə ɡʁɑ̃ sablje,
ʁeklamə sɔ̃ ɡʁɛ̃ də sablə.
dɑ̃ lə sjεl bløte,
bʁijə mɔ̃n- etwalə.
syʁ teʁə ε ʁεste,
œ̃ lɛ̃səl ɑ̃ twalə.
tu vi ε klase,
dɑ̃z- œ̃ ɡʁɑ̃ ʒuʁnal.
mjø ko lɔto vu ɡaɲe,
o tiʁaʒə final.