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Poeme : Folie Des Hommes



Folie Des Hommes

C’était, une belle journée d’été
Sa faux, par mouvements réguliers
Couchait les blés en longs andins dorés.
Le ciel de cristal était enflammé.
Au loin, le tocsin se mit à sonner.
Annonçant la peur la calamité
La nouvelle, partout fut criée,
La guerre, la guerre est déclarée.
Comme tous les hommes il fut mobilisé
Son vieux et sa femme apeurés
Regardent partir l’être aimé,
Vers une incertaine destinée.
Pendant des mois, des années,
Il va connaître les tranchées,
La terre, par les obus labourée.
Les assauts répétés, son ami tombé.
La pluie, les rats, les cadavres gonflés
La boue qu’on creuse pour se cacher
Les poitrines que sa baïonnette a fouillé
Sa damnation certaine pour l’éternité ?
C’était une belle journée d’été ;
La mort, en longues rafales saccadées
L’a fauché comme une tige de blé
Sur la terre tant aimée, il est tombé.

Sur le dos, il est couché,
Il a froid, il ne peut plus bouger.
Ses yeux sans vie fixent le ciel doré,
Puisse son âme rejoindre sa bien aimée.
Patric

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Poème en Phonétique

setε, ynə bεllə ʒuʁne dete
sa fo, paʁ muvəmɑ̃ ʁeɡylje
kuʃε lε blez- ɑ̃ lɔ̃ɡz- ɑ̃dɛ̃ dɔʁe.
lə sjεl də kʁistal etε ɑ̃flame.
o lwɛ̃, lə tɔksɛ̃ sə mit a sɔne.
anɔ̃sɑ̃ la pœʁ la kalamite
la nuvεllə, paʁtu fy kʁje,
la ɡeʁə, la ɡeʁə ε deklaʁe.
kɔmə tus lεz- ɔməz- il fy mɔbilize
sɔ̃ vjøz- e sa famə apəʁe
ʁəɡaʁde paʁtiʁ lεtʁə εme,
vεʁz- ynə ɛ̃sεʁtεnə dεstine.
pɑ̃dɑ̃ dε mwa, dεz- ane,
il va kɔnεtʁə lε tʁɑ̃ʃe,
la teʁə, paʁ lεz- ɔby labuʁe.
lεz- aso ʁepete, sɔ̃n- ami tɔ̃be.
la plɥi, lε ʁa, lε kadavʁə- ɡɔ̃fle
la bu kɔ̃ kʁøzə puʁ sə kaʃe
lε pwatʁinə kə sa bajɔnεtə a fuje
sa damnasjɔ̃ sεʁtεnə puʁ letεʁnite ?
setε ynə bεllə ʒuʁne dete,
la mɔʁ, ɑ̃ lɔ̃ɡ ʁafalə sakade
la foʃe kɔmə ynə tiʒə də ble
syʁ la teʁə tɑ̃ εme, il ε tɔ̃be.

syʁ lə do, il ε kuʃe,
il a fʁwa, il nə pø plys buʒe.
sεz- iø sɑ̃ vi fikse lə sjεl dɔʁe,
pɥisə sɔ̃n- amə ʁəʒwɛ̃dʁə sa bjɛ̃ εme.