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Texte : Les Murs Ont Des Oreilles.



A Propos

Un poème.

Les Murs Ont Des Oreilles.

Certains m’ont reproché d’avoir trop parlé,
car j’étais humble de coeur.
Ils m’ont alors détesté
pour avoir eu cette candeur.

Ils ont feint de m’avoir donné un conseil
car « les murs ont des oreilles ».
Ce n’est, bien sûr,
pas pareil à un affront, à une injure.

Mais leur répliquai-je, si « les murs ont des oreilles »,
aussi « les rideaux ont des yeux », c’est pareil.
Et si vous faites mine d’ignorer ce propos,
de Satan vous êtes les ignobles suppôts.

Quand en rue je me fis poignarder,
vous le vîtes et feigniez
devant la police d’ignorer d’avoir le criminel vu,
à tel point qu’ils vous ont crus.

Mais, en vérité, vous regardiez,
avec une vile curiosité,
car le spectacle était trop beau pour vos yeux.
On s’ennuie, on regarde la télé, mais en vrai, c’est tellement mieux.

Vous êtes des hypocrites,
et si je me suis permis cette critique,
c’est pour, à mon tour, vous faire la moralité.
Vous l’avez bien mérité.
Poldereaux

PostScriptum

OK.


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Poème en Phonétique

sεʁtɛ̃ mɔ̃ ʁəpʁoʃe davwaʁ tʁo paʁle,
kaʁ ʒetεz- œ̃blə də kœʁ.
il mɔ̃ alɔʁ detεste
puʁ avwaʁ y sεtə kɑ̃dœʁ.

ilz- ɔ̃ fɛ̃ də mavwaʁ dɔne œ̃ kɔ̃sεj
kaʁ « ləs myʁz- ɔ̃ dεz- ɔʁεjs ».
sə nε, bjɛ̃ syʁ,
pa paʁεj a œ̃n- afʁɔ̃, a ynə ɛ̃ʒyʁə.

mε lœʁ ʁeplikε ʒə, si « ləs myʁz- ɔ̃ dεz- ɔʁεjs »,
osi « ləs ʁidoz- ɔ̃ dεz- iøks », sε paʁεj.
e si vu fεtə minə diɲɔʁe sə pʁɔpo,
də satɑ̃ vuz- εtə lεz- iɲɔblə sypo.

kɑ̃t- ɑ̃ ʁy ʒə mə fi pwaɲaʁde,
vu lə vitəz- e fεɲje
dəvɑ̃ la pɔlisə diɲɔʁe davwaʁ lə kʁiminεl vy,
a tεl pwɛ̃ kil vuz- ɔ̃ kʁys.

mε, ɑ̃ veʁite, vu ʁəɡaʁdje,
avεk ynə vilə kyʁjozite,
kaʁ lə spεktaklə etε tʁo bo puʁ voz- iø.
ɔ̃ sɑ̃nɥi, ɔ̃ ʁəɡaʁdə la tele, mεz- ɑ̃ vʁε, sε tεllmɑ̃ mjø.

vuz- εtə dεz- ipɔkʁitə,
e si ʒə mə sɥi pεʁmi sεtə kʁitikə,
sε puʁ, a mɔ̃ tuʁ, vu fεʁə la mɔʁalite.
vu lave bjɛ̃ meʁite.