Poeme : Seigneur, Ayez Pitié Du Médecin

— Seigneur, ayez pitié du Médecin !
Cet éternel étudiant des maladies et souffrances.
Ce rêveur qui les a choisis dans leur apprentissage,
Pour combattre la douleur a-t-il structuré sa science.

Regardez cet être humain qui restera la plupart de ses jours
Dans un palais des gémissements, « tout en blanc »…
Ayez pitié, Seigneur, car est-il aussi un prêtre,
Sans que lui donnent la sublimation et le juste respect.

Ayez pitié, Seigneur, pour le « Merci, docteur » oublié ;
Par rester devant la mort, et dans l’insalubrité ;
Privé du sommeil e du repos sacré, Seigneur !
Est-il encore un enfant, mais déjà sombre à l’intérieur…

Tout son dévouement, jamais sera assez
— Seigneur à dépit du qu’il fasse de bien,
Même l’office de sauver ce que vous avez créé !
— Seigneur… Seigneur, ayez pitié du Médecin !

sεɲœʁ, εje pitje dy medəsɛ̃ !
sεt etεʁnεl etydjɑ̃ dε maladiz- e sufʁɑ̃sə.
sə ʁεvœʁ ki lεz- a ʃwazi dɑ̃ lœʁ apʁɑ̃tisaʒə,
puʁ kɔ̃batʁə la dulœʁ a til stʁyktyʁe sa sjɑ̃sə.

ʁəɡaʁde sεt εtʁə ymɛ̃ ki ʁεstəʁa la plypaʁ də sε ʒuʁ
dɑ̃z- œ̃ palε dε ʒemisəmɑ̃, « tu ɑ̃ blɑ̃k »…
εje pitje, sεɲœʁ, kaʁ εt- il osi œ̃ pʁεtʁə,
sɑ̃ kə lɥi dɔne la syblimasjɔ̃ e lə ʒystə ʁεspε.

εje pitje, sεɲœʁ, puʁ lə « mεʁsi, dɔktəʁ » ublje,
paʁ ʁεste dəvɑ̃ la mɔʁ, e dɑ̃ lɛ̃salybʁite,
pʁive dy sɔmεj ə dy ʁəpo sakʁe, sεɲœʁ !
εt- il ɑ̃kɔʁə œ̃n- ɑ̃fɑ̃, mε deʒa sɔ̃bʁə a lɛ̃teʁjœʁ…

tu sɔ̃ devuəmɑ̃, ʒamε səʁa ase
sεɲœʁ a depi dy kil fasə də bjɛ̃,
mεmə lɔfisə də sove sə kə vuz- ave kʁee !
sεɲœʁ… sεɲœʁ, εje pitje dy medəsɛ̃ !