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Poeme : Une Nuit En Ville.



Une Nuit En Ville.

Les sonorités composites,
Des lamentations de la cité,
Se sédimentent, inexorables.

Au coeur des vieux quartiers,
Des bourdonnements feutrés,
Se manifestent, en assonance.

Peu à peu, entre élans brisés,
Et inexplicables fulgurances,
Les sons fusent en spirales.

Les réverbères éclaboussent,
En occasionnelles macules,
Le macadam usé des trottoirs.

Les eaux noirâtres du canal,
Se pétrifient, insensiblement,
Et l’obscurité asservit la ville.

Puis, un très long silence,
Manifestement aux aguets,
S’accapare la temporalité.

Nous disloquons, confondus,
L’épaisseur des « non-dits »
Qui, maintenant, se délitent.

Nos expressions dépouillées,
Echouent, consternantes,
Faute d’ultimes destinations.

Seuls certains mots d’amour,
Conquis sur l’inexprimable,
Egarent l’aphonie nocturne.
Psy6021

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Poème en Phonétique

lε sonoʁite kɔ̃pozitə,
dε lamɑ̃tasjɔ̃ də la site,
sə sedimɑ̃te, inεksɔʁablə.

o kœʁ dε vjø kaʁtje,
dε buʁdɔnəmɑ̃ føtʁe,
sə manifεste, ɑ̃n- asɔnɑ̃sə.

pø a pø, ɑ̃tʁə elɑ̃ bʁize,
e inεksplikablə fylɡyʁɑ̃sə,
lε sɔ̃ fyze ɑ̃ spiʁalə.

lε ʁevεʁbεʁəz- eklabuse,
ɑ̃n- ɔkazjɔnεllə makylə,
lə makadam yze dε tʁɔtwaʁ.

lεz- o nwaʁatʁə- dy kanal,
sə petʁifje, ɛ̃sɑ̃sibləmɑ̃,
e lɔpskyʁite asεʁvi la vilə.

pɥi, œ̃ tʁε lɔ̃ silɑ̃sə,
manifεstəmɑ̃ oz- aɡε,
sakapaʁə la tɑ̃pɔʁalite.

nu dislɔkɔ̃, kɔ̃fɔ̃dys,
lepεsœʁ dəs « nɔ̃ dits »
ki, mɛ̃tənɑ̃, sə delite.

noz- εkspʁesjɔ̃ depuje,
εʃue, kɔ̃stεʁnɑ̃tə,
fotə dyltimə dεstinasjɔ̃.

səl sεʁtɛ̃ mo damuʁ,
kɔ̃ki syʁ linεkspʁimablə,
əɡaʁe lafɔni nɔktyʁnə.