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Poeme : Le Concours Du Temps



Le Concours Du Temps

L’arsenal était prêt, la toile à conquérir :
Feuilles, crayons, compas… les rêves alignés.
Un souffle d’héroïsme, nul ne songe à fuir,
Car tous savaient : le respect seul qui peut régner.

Face à l’artiste, on respirait bien sans malaise,
L’été l’élève aux yeux bleus, d’une ardeur solaire,
Faisait jaillir des rires, des éclats de braise,
Comme un pique-nique sur les lunes stellaires.

L’automne aux yeux châtains, regard un peu flétri,
Souriait en silence, errant dans ses idées.
Traçait des ombres grises sur son front, surpris,
Un éclat de boue, jaune, au soleil dérobé.

L’élève aux yeux d’ébène, hiver discret, secret,
Vivait dans la brume, du matin jusqu’au soir.
Son bonnet nuage, ses gestes en retrait,
Il fumait des songes noyés dans le brouillard.

Puis vient le printemps aux yeux verts, charme éclatant,
Coiffé d’élégance, d’un style top féerique.
Ses doigts peignaient l’amour, la lumière, le temps,
Et sculptaient le rêve d’un monde romantique.
Saber Lahmidi

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Poème en Phonétique

laʁsənal etε pʁε, la twalə a kɔ̃keʁiʁ :
fœjə, kʁεjɔ̃, kɔ̃pa… lε ʁεvəz- aliɲe.
œ̃ suflə deʁɔismə, nyl nə sɔ̃ʒə a fɥiʁ,
kaʁ tus savε : lə ʁεspε səl ki pø ʁeɲe.

fasə a laʁtistə, ɔ̃ ʁεspiʁε bjɛ̃ sɑ̃ malεzə,
lete lelεvə oz- iø bløs, dynə aʁdœʁ sɔlεʁə,
fəzε ʒajiʁ dε ʁiʁə, dεz- ekla də bʁεzə,
kɔmə œ̃ pikə nikə syʁ lε lynə stεllεʁə.

lotɔmnə oz- iø ʃatɛ̃, ʁəɡaʁ œ̃ pø fletʁi,
suʁjε ɑ̃ silɑ̃sə, eʁɑ̃ dɑ̃ sεz- ide.
tʁasε dεz- ɔ̃bʁə- ɡʁizə syʁ sɔ̃ fʁɔ̃, syʁpʁi,
œ̃n- ekla də bu, ʒonə, o sɔlεj deʁɔbe.

lelεvə oz- iø debεnə, ivεʁ diskʁε, sεkʁε,
vivε dɑ̃ la bʁymə, dy matɛ̃ ʒysko swaʁ.
sɔ̃ bɔnε nɥaʒə, sε ʒεstəz- ɑ̃ ʁətʁε,
il fymε dε sɔ̃ʒə nwaje dɑ̃ lə bʁujaʁ.

pɥi vjɛ̃ lə pʁɛ̃tɑ̃z- oz- iø vεʁ, ʃaʁmə eklatɑ̃,
kwafe deleɡɑ̃sə, dœ̃ stilə tɔp feəʁikə.
sε dwa pεɲε lamuʁ, la lymjεʁə, lə tɑ̃,
e skylptε lə ʁεvə dœ̃ mɔ̃də ʁɔmɑ̃tikə.