Poème-France.com

Poeme : 1, 2, 3, 4 Fois Vingt Ans



1, 2, 3, 4 Fois Vingt Ans

Vingt ans, tout est permis, c’est la jeunesse.
On croit encore à tout, la moindre promesse
Vous fait chavirer le cœur, la hardiesse
Vous fait oser des choses, sans faiblesse

Vingt ans, on croit tout savoir, on a vécu…
Quand on vous dit « Tu verras, plus tard ! »
Vous répondez sûr de vous : « C’est déjà vu ! »
Et vous partez en détournant le regard.

Deux fois vingt ans, on est moins sûr de soi.
On écoute les autres vous raconter leurs joies,
Et aussi ceux qui ont connu le désarroi,
Et on réfléchit pour voir plus clair en soi.

Deux fois vingt ans, on regarde ses enfants.
On se dit : « Dieu, comme ils sont grands ! ».
On ne sait pourquoi, on ne sait comment,
La vitesse du temps a emporté nos printemps.

Trois fois vingt ans, si des rides sont apparues
Au coin des lèvres, au coin des yeux.
C’est qu’un peu de jeunesse semble disparue,
Elle n’est que cachée, au fond, c’est délicieux.

Trois fois vingt ans, on est devenus grands-parents.
Les enfants de vos enfants sont vos enfants,
Il faut rester forts pour tous ces descendants.
On remet son armure et on crie très fort : « en avant ! ».

Quatre fois vingt ans, la sagesse est au rendez-vous.
Elle vous rappelle à l’ordre lorsque désobéissez.
Quelques douleurs vous tracassent peu ou prou,
Mais c’est pour mieux vous obliger à vous reposer.

Quatre fois vingt ans, quelques fois, ce n’est pas ça.
Vous pouvez encore éprouver quelques émois
Qui vous ravigotent et vous laissent pantois,
Pour une amourette qui ne croit pas à cet âge là.

Pourquoi serait-ce interdit d’aimer ?
L’amour n’a pas d’âge assurément.
Cet amour-là peut apporter la sérénité
Surtout s’il est vécu passionnément

Avoir quatre fois vingt ans,
C’est avoir le droit d’aimer
Quatre fois plus intensément,
Le temps nous est compté.

©Sylphide 2009
Sylphide

PostScriptum

La roue tourne, incontestablement…


Pour mettre un commentaire

Poème en Phonétique

vɛ̃t- ɑ̃, tut- ε pεʁmi, sε la ʒənεsə.
ɔ̃ kʁwa ɑ̃kɔʁə a tu, la mwɛ̃dʁə pʁɔmεsə
vu fε ʃaviʁe lə kœʁ, la-aʁdjεsə
vu fε oze dε ʃozə, sɑ̃ fεblεsə

vɛ̃t- ɑ̃, ɔ̃ kʁwa tu savwaʁ, ɔ̃n- a veky…
kɑ̃t- ɔ̃ vu dit « ty veʁa, plys taʁ ! »
vu ʁepɔ̃de syʁ də vu : « sε deʒa vy ! »
e vu paʁtez- ɑ̃ detuʁnɑ̃ lə ʁəɡaʁ.

dø fwa vɛ̃t- ɑ̃, ɔ̃n- ε mwɛ̃ syʁ də swa.
ɔ̃n- ekutə lεz- otʁə- vu ʁakɔ̃te lœʁ ʒwa,
e osi sø ki ɔ̃ kɔny lə dezaʁwa,
e ɔ̃ ʁefleʃi puʁ vwaʁ plys klεʁ ɑ̃ swa.

dø fwa vɛ̃t- ɑ̃, ɔ̃ ʁəɡaʁdə sεz- ɑ̃fɑ̃.
ɔ̃ sə di : « djø, kɔmə il sɔ̃ ɡʁɑ̃ ! ».
ɔ̃ nə sε puʁkwa, ɔ̃ nə sε kɔmɑ̃,
la vitεsə dy tɑ̃z- a ɑ̃pɔʁte no pʁɛ̃tɑ̃.

tʁwa fwa vɛ̃t- ɑ̃, si dε ʁidə sɔ̃t- apaʁy
o kwɛ̃ dε lεvʁə, o kwɛ̃ dεz- iø.
sε kœ̃ pø də ʒənεsə sɑ̃blə dispaʁy,
εllə nε kə kaʃe, o fɔ̃, sε delisjø.

tʁwa fwa vɛ̃t- ɑ̃, ɔ̃n- ε dəvənys ɡʁɑ̃ paʁɑ̃.
lεz- ɑ̃fɑ̃ də voz- ɑ̃fɑ̃ sɔ̃ voz- ɑ̃fɑ̃,
il fo ʁεste fɔʁ puʁ tus sε desɑ̃dɑ̃.
ɔ̃ ʁəmε sɔ̃n- aʁmyʁə e ɔ̃ kʁi tʁε fɔʁ : « εn avɑ̃ ! ».

katʁə fwa vɛ̃t- ɑ̃, la saʒεsə εt- o ʁɑ̃de vu.
εllə vu ʁapεllə a lɔʁdʁə lɔʁskə dezɔbeise.
kεlk dulœʁ vu tʁakase pø u pʁu,
mε sε puʁ mjø vuz- ɔbliʒe a vu ʁəpoze.

katʁə fwa vɛ̃t- ɑ̃, kεlk fwa, sə nε pa sa.
vu puvez- ɑ̃kɔʁə epʁuve kεlkz- emwa
ki vu ʁaviɡɔte e vu lεse pɑ̃twa,
puʁ ynə amuʁεtə ki nə kʁwa pa a sεt aʒə la.

puʁkwa səʁε sə ɛ̃tεʁdi dεme ?
lamuʁ na pa daʒə asyʁemɑ̃.
sεt amuʁ la pø apɔʁte la seʁenite
syʁtu sil ε veky pasjɔnemɑ̃

avwaʁ katʁə fwa vɛ̃t- ɑ̃,
sεt- avwaʁ lə dʁwa dεme
katʁə fwa plysz- ɛ̃tɑ̃semɑ̃,
lə tɑ̃ nuz- ε kɔ̃te.

kɔpiʁajt silfidə dø milə nəf