Poème:Petit Bonhomme
Le Poème
Des nuits où chaque bruit me fait prêter l’oreille.
Des nuits à crier, à hurler ma douleur,
Mon petit bonhomme est parti pour ailleurs.
… … … … … … … …
Depuis déjà quelques temps
Tu nous inquiétais, tu étais si blanc.
Le médecin est venu à ton chevet,
Nous a dit : « C’est rien, un peu fatigué ! ».
Quelques vitamines et tu repartirais
A la maternelle, retrouver tes amis, tes jouets.
Mais tu devenais paresseux, grincheux,
On ne reconnaissait plus le petit garçon heureux.
Le médecin est revenu un jour te voir,
T’a ausculté et nous a jeté un regard.
« Je lui prescris des examens de sang »,
« Vous serez rassurés », dit-il en repartant.
Le laboratoire nous a donné les résultats,
On ne pouvait croire à ce qu’on lisait là.
On peut se tromper, mais moi je savais bien.
Une maman devine quand son petit craint.
Que tu es courageux mon petit bonhomme.
Tu acceptes chaque traitement que l’on te donne.
Tu as quatre ans mais tu veux tout savoir,
Tu dis que tu seras fort comme Babar.
On t’a expliqué que tu avais une leucémie,
Qu’à l’hôpital il te faudrait rester sagement au lit.
Qu’on te ferait des piqûres, des prélèvements.
Fièrement tu nous as dit ; « Pas grave, chuis grand ! ».
Petit bonhomme, tu ne seras jamais grand.
Tu restes sagement dans ton petit lit blanc.
Tu ne verras plus jamais le soleil se lever,
Petit bonhomme puisque tu nous as quittés
Notre douleur ne s’éteindra jamais,
Petit bonhomme, tu sais que l’on t’aimait.
Nous te verrons toujours criant, jouant,
Pleurant aussi, mais si heureux, mon petit enfant.
PostScriptum
C’était il y a 35 ans, aujourd’hui peut-être aurait-il été guéri…
Poète Sylphide
Sylphide a publié sur le site 11 écrits. Sylphide est membre du site depuis l'année 2012.Lire le profil du poète SylphideSyllabation De L'Écrit
Syllabes Hyphénique: Petit Bonhomme
voi=là=bien=des=nuits=sans=som=meil 8des=nuits=où=cha=que=bruit=me=fait=prê=ter=lo=reille 12
des=nuits=à=cri=er=à=hur=ler=ma=dou=leur 11
mon=pe=tit=bon=hom=me=est=par=ti=pour=ail=leurs 12
1
de=puis=dé=jà=quel=ques=temps 7
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quel=ques=vi=ta=mi=nes=et=tu=re=par=ti=rais 12
a=la=ma=ter=nel=le=re=trou=ver=tes=a=mis=tes=jouets 14
mais=tu=de=ve=nais=pa=res=seux=grin=cheux 10
on=ne=re=con=nais=sait=plus=le=pe=tit=gar=çon=heu=reux 14
le=mé=de=cin=est=re=ve=nu=un=jour=te=voir 12
ta=aus=cul=té=et=nous=a=je=té=un=re=gard 12
je=lui=pres=cris=des=exa=mens=de=sang 10
vous=se=rez=ras=su=rés=dit=til=en=re=par=tant 13
le=la=bo=ra=toire=nous=a=don=né=les=ré=sul=tats 13
on=ne=pou=vait=croi=re=à=ce=quon=li=sait=là 12
on=peut=se=trom=per=mais=moi=je=sa=vais=bien 11
u=ne=ma=man=de=vi=ne=quand=son=pe=tit=craint 12
que=tu=es=cou=ra=geux=mon=pe=tit=bon=hom=me 12
tu=ac=cep=tes=cha=que=traite=ment=que=lon=te=donne 12
tu=as=qua=tre=ans=mais=tu=veux=tout=sa=voir 11
tu=dis=que=tu=se=ras=fort=com=me=ba=bar 11
on=ta=ex=pli=qué=que=tu=a=vais=une=leu=cé=mie 13
quà=lhô=pi=tal=il=te=fau=drait=res=ter=sage=ment=au=lit 14
quon=te=fe=rait=des=pi=qû=res=des=pré=lève=ments 12
fiè=re=ment=tu=nous=as=dit=pas=gra=ve=chuis=grand 12
pe=tit=bon=hom=me=tu=ne=se=ras=ja=mais=grand 12
tu=res=tes=sa=ge=ment=dans=ton=pe=tit=lit=blanc 12
tu=ne=ver=ras=plus=ja=mais=le=so=leil=se=le=ver 13
pe=tit=bon=hom=me=puis=que=tu=nous=as=quit=tés 12
no=tre=dou=leur=ne=sé=tein=dra=ja=mais 10
pe=tit=bon=hom=me=tu=sais=que=lon=tai=mait 11
nous=te=ver=rons=tou=jours=cri=ant=jou=ant 10
pleu=rant=aus=si=mais=si=heu=reux=mon=pe=tit=en=fant 13
Phonétique : Petit Bonhomme
vwala bjɛ̃ dε nɥi sɑ̃ sɔmεj,dε nɥiz- u ʃakə bʁɥi mə fε pʁεte lɔʁεjə.
dε nɥiz- a kʁje, a yʁle ma dulœʁ,
mɔ̃ pəti bɔnɔmə ε paʁti puʁ ajœʁ.
…
dəpɥi deʒa kεlk tɑ̃
ty nuz- ɛ̃kjetε, ty etε si blɑ̃.
lə medəsɛ̃ ε vəny a tɔ̃ ʃəvε,
nuz- a di : « sε ʁjɛ̃, œ̃ pø fatiɡe ! ».
kεlk vitaminəz- e ty ʁəpaʁtiʁε
a la matεʁnεllə, ʁətʁuve tεz- ami, tε ʒuε.
mε ty dəvənε paʁesø, ɡʁɛ̃ʃø,
ɔ̃ nə ʁəkɔnεsε plys lə pəti ɡaʁsɔ̃ œʁø.
lə medəsɛ̃ ε ʁəvəny œ̃ ʒuʁ tə vwaʁ,
ta oskylte e nuz- a ʒəte œ̃ ʁəɡaʁ.
« ʒə lɥi pʁεskʁi dεz- εɡzamɛ̃ də sɑ̃ʒ »,
« vus səʁe ʁasyʁes », di til ɑ̃ ʁəpaʁtɑ̃.
lə labɔʁatwaʁə nuz- a dɔne lε ʁezylta,
ɔ̃ nə puvε kʁwaʁə a sə kɔ̃ lizε la.
ɔ̃ pø sə tʁɔ̃pe, mε mwa ʒə savε bjɛ̃.
ynə mamɑ̃ dəvinə kɑ̃ sɔ̃ pəti kʁɛ̃.
kə ty ε kuʁaʒø mɔ̃ pəti bɔnɔmə.
ty aksεptə ʃakə tʁεtəmɑ̃ kə lɔ̃ tə dɔnə.
ty a katʁə ɑ̃ mε ty vø tu savwaʁ,
ty di kə ty səʁa fɔʁ kɔmə babaʁ.
ɔ̃ ta εksplike kə ty avεz- ynə løsemi,
ka lopital il tə fodʁε ʁεste saʒəmɑ̃ o li.
kɔ̃ tə fəʁε dε pikyʁə, dε pʁelεvəmɑ̃.
fjεʁəmɑ̃ ty nuz- a di, « pas ɡʁavə, ʃɥi ɡʁɑ̃ ! ».
pəti bɔnɔmə, ty nə səʁa ʒamε ɡʁɑ̃.
ty ʁεstə saʒəmɑ̃ dɑ̃ tɔ̃ pəti li blɑ̃.
ty nə veʁa plys ʒamε lə sɔlεj sə ləve,
pəti bɔnɔmə pɥiskə ty nuz- a kite
nɔtʁə dulœʁ nə setɛ̃dʁa ʒamε,
pəti bɔnɔmə, ty sε kə lɔ̃ tεmε.
nu tə veʁɔ̃ tuʒuʁ kʁjɑ̃, ʒuɑ̃,
pləʁɑ̃ osi, mε si œʁø, mɔ̃ pəti ɑ̃fɑ̃.
Syllabes Phonétique : Petit Bonhomme
vwa=la=bj=ɛ̃=dε=nɥi=sɑ̃=sɔ=mεj 9dε=nɥi=zu=ʃa=kə=bʁɥi=mə=fε=pʁε=te=lɔ=ʁεjə 12
dε=nɥi=za=kʁj=e=a=yʁ=le=ma=du=lœ=ʁə 12
mɔ̃=pə=ti=bɔ=nɔ=mə=ε=paʁ=ti=puʁ=a=jœʁ 12
1
dəp=ɥi=de=ʒa=kεl=kə=tɑ̃ 7
ty=nu=zɛ̃=kj=e=tε=ty=e=tε=si=blɑ̃ 11
lə=me=də=sɛ̃=ε=və=ny=a=tɔ̃=ʃə=vε 11
nu=za=di=sε=ʁj=ɛ̃=œ̃=pø=fa=ti=ɡe 11
kεl=kə=vi=ta=mi=nə=ze=ty=ʁə=paʁ=ti=ʁε 12
a=la=ma=tεʁ=nεllə=ʁə=tʁu=ve=tε=za=mi=tε=ʒu=ε 14
mε=ty=də=və=nε=pa=ʁe=sø=ɡʁɛ̃=ʃø 10
ɔ̃nəʁə=kɔ=nε=sε=plys=lə=pə=ti=ɡaʁ=sɔ̃=œ=ʁø 12
lə=me=də=sɛ̃=ε=ʁə=və=ny=œ̃=ʒuʁ=tə=vwaʁ 12
ta=os=kyl=te=e=nu=za=ʒə=te=œ̃=ʁə=ɡaʁ 12
ʒə=lɥi=pʁεs=kʁi=dε=zεɡ=za=mɛ̃=də=sɑ̃ʒ 11
vus=sə=ʁe=ʁa=sy=ʁes=di=til=ɑ̃ʁə=paʁ=tɑ̃ 12
lə=la=bɔ=ʁa=twaʁə=nu=za=dɔ=ne=lε=ʁe=zyl=ta 13
ɔ̃=nə=pu=vε=kʁwa=ʁə=a=sə=kɔ̃=li=zε=la 12
ɔ̃=pø=sə=tʁɔ̃=pe=mε=mwa=ʒə=sa=vε=bj=ɛ̃ 12
y=nə=ma=mɑ̃=də=vi=nə=kɑ̃=sɔ̃=pə=ti=kʁɛ̃ 12
kə=ty=ε=ku=ʁa=ʒø=mɔ̃=pə=ti=bɔ=nɔ=mə 12
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ty=a=ka=tʁə=ɑ̃=mε=ty=vø=tu=sa=vwaʁ 11
ty=di=kə=ty=sə=ʁa=fɔʁ=kɔ=mə=ba=baʁ 11
ɔ̃=ta=εk=spli=ke=kə=ty=a=vε=zynə=lø=se=mi 13
ka=lo=pi=tal=il=tə=fo=dʁε=ʁεs=te=saʒə=mɑ̃=o=li 14
kɔ̃tə=fə=ʁε=dε=pi=ky=ʁə=dε=pʁe=lε=və=mɑ̃ 12
fjε=ʁə=mɑ̃=ty=nu=za=di=pas=ɡʁa=və=ʃɥi=ɡʁɑ̃ 12
pə=ti=bɔ=nɔ=mə=ty=nə=sə=ʁa=ʒa=mε=ɡʁɑ̃ 12
ty=ʁεs=tə=sa=ʒə=mɑ̃=dɑ̃=tɔ̃=pə=ti=li=blɑ̃ 12
tynə=ve=ʁa=plys=ʒa=mε=lə=sɔ=lεj=sə=lə=ve 12
pə=ti=bɔ=nɔ=mə=pɥis=kə=ty=nu=za=ki=te 12
nɔ=tʁə=du=lœ=ʁə=nə=se=tɛ̃=dʁa=ʒa=mε 11
pə=ti=bɔ=nɔ=mə=ty=sε=kə=lɔ̃=tε=mε 11
nu=tə=ve=ʁɔ̃=tu=ʒuʁ=kʁj=ɑ̃=ʒu=ɑ̃ 10
plə=ʁɑ̃=o=si=mε=si=œ=ʁø=mɔ̃pə=ti=ɑ̃=fɑ̃ 12
Récompense
Commentaires Sur La Poesie
Merci pour le commentaire sur"Guy" mon petit frère. Je viens de lire ce magnifique poème pour votre petit garçon, comme il est touchant ! déchirant ! si bien écrit pour nous faire partager cet adorable petit bonhomme, son courage et le votre, le calvaire inhumain de la disparition d’un enfant ! J’admire votre courage, et j’espère de tout coeur que vous savez et que vous retrouverez votre petit garçon. En attendant la blessure est toujours ouverte.
Merci pour votre si touchant si magnifique poème. Toute mon Amitié, et je suis de tout mon coeur avec vous.
Merci infiniment à vous deux pour vos si touchants commentaires.
C’est vrai qu’il a été courageux, c’est si petit à 4 ans... c’est même lui qui nous remontait le moral parfois, je me souviens d’une fois où on était tristes, les yeux rouges, même si on essayait de le cacher, il nous a dit "pourquoi vous êtes tristes, vous êtes même pas malades, vous!". Après ça, on ne voit plus la vie sous le même jour. 35 ans, c’était hier...
Un poème très touchant,en lisant cette lueur de tristesse a bien remplit mes yeux...
Je réalise combien ce souvenir est grand et combien vous êtes forte...Mes amitiés!
Skrame
Merci Kerrie et skrame pour votre ressenti. La vie a repris le dessus malgré tout, mais que ça a été long...
Triste destin pour ce petit bout de chou
Beaucoup d’émotion ,sans voix je demeure,
Même si la médecine parfois échoue
seul l’avenir est notre programmeur.
De tout coeur avec toi,courage et amitié
Perdre un enfant fusse il y a 35 ans demeure toujours la plus grande des tristesses.
GRAMO
La perte d’un enfant, existe-t-il douleur plus grande pour une mère.
Tu as su l’écrire avec beaucoup de pudeur mais ton écrit serre le cœur.
Ce poème est vraiment très beau.
En lisant ton poème même Frankenstein en a été retourné et ça, c’est tout un exploit que t’as accompli. Tu as vécu ce que l’on souhaite à aucun parent de n’avoir jamais à vivre. Non! La vie n’est pas toujours et même rarement un jardin de roses; elle vous a écorché de ses épines vous, des parents, qui ne l’aviez pas cherché.