Poeme : La Montre Qui Rêvait De Ralentir

Je suis une montre, toujours affairée,
Tic-tac, tic-tac, jamais fatiguée.
Mais au fond de moi, un doux désir,
C’est parfois juste… de ralentir.

Lentement, les secondes s’étireraient,
Les heures danseraient, sans s’envoler.
Je voudrais goûter à la lenteur,
Au calme, à l’instant, à la douceur.

Mais mon rôle est d’être précise,
De courir vite, sans la moindre pause.
Alors je tourne, fidèle, sans faiblir,
La montre pressée qui voulait ralentir.

ʒə sɥiz- ynə mɔ̃tʁə, tuʒuʁz- afεʁe,
tik tak, tik tak, ʒamε fatiɡe.
mεz- o fɔ̃ də mwa, œ̃ du deziʁ,
sε paʁfwa ʒystə… də ʁalɑ̃tiʁ.

lɑ̃təmɑ̃, lε səɡɔ̃də setiʁəʁε,
lεz- œʁ dɑ̃səʁε, sɑ̃ sɑ̃vɔle.
ʒə vudʁε ɡute a la lɑ̃tœʁ,
o kalmə, a lɛ̃stɑ̃, a la dusœʁ.

mε mɔ̃ ʁolə ε dεtʁə pʁesizə,
də kuʁiʁ vitə, sɑ̃ la mwɛ̃dʁə pozə.
alɔʁ ʒə tuʁnə, fidεlə, sɑ̃ fεbliʁ,
la mɔ̃tʁə pʁese ki vulε ʁalɑ̃tiʁ.