Prose : À Demi-Mot

Ils peuvent aussi bien blesser,

Que réconforter.

Parfois ils nous enragent,

D’autres fois ils nous soulagent.

Ils ne sont pas toujours faciles à dire,

Mais il arrive qu’ils nous fassent sourire.

Doux et sans détour

Dans une lettre d’amour.

Dans le silence, loquaces,

Lorsqu’ils s’effacent.

Sur le bout de la langue, ils nous narguent.

Sur une feuille blanche, on les largue.

Flous lors du premier,

L’opiniâtre a le dernier.

il pəve osi bjɛ̃ blese,

kə ʁekɔ̃fɔʁte.

paʁfwaz- il nuz- ɑ̃ʁaʒe,

dotʁə- fwaz- il nu sulaʒe.

il nə sɔ̃ pa tuʒuʁ fasiləz- a diʁə,

mεz- il aʁivə kil nu fase suʁiʁə.

duz- e sɑ̃ detuʁ

dɑ̃z- ynə lεtʁə damuʁ.

dɑ̃ lə silɑ̃sə, lɔkasə,

lɔʁskil sefase.

syʁ lə bu də la lɑ̃ɡ, il nu naʁɡe.

syʁ ynə fœjə blɑ̃ʃə, ɔ̃ lε laʁɡ.

flus lɔʁ dy pʁəmje,

lɔpinjatʁə a lə dεʁnje.