Poeme : Dans L’usine…

Sur le tapis, avancent les déchets,
Plastique et carton, alu et autres.
En bout de chaîne, le gars est posté
Ôtant les intrus, reclassés sans faute.

Ses mains gantées virevoltent sans cesse,
Soumises à ce défilé permanent.
Par instants, de mauvaises odeurs l’agressent ;
Passant outre, il continue vaillamment.

Dans le bruit des machines qui travaillent,
Ces employés viennent gagner leur pain.
Durant des heures, ils se tiennent sans faille,
Debout, séparant l’ivraie du bon grain.

Probablement qu’ils partent en voyage
Sur des pensées qui les emportent loin,
Vers des contrées aux sublimes paysages
Dans la lumière de nouveaux matins.

Certainement qu’ils pensent à leur famille
Aux travaux pour embellir leur foyer,
À tout ce quotidien qui les titille
Leur donnant la force de continuer.

syʁ lə tapi, avɑ̃se lε deʃε,
plastikə e kaʁtɔ̃, aly e otʁə.
ɑ̃ bu də ʃεnə, lə ɡaʁz- ε pɔste
otɑ̃ lεz- ɛ̃tʁy, ʁəklase sɑ̃ fotə.

sε mɛ̃ ɡɑ̃te viʁəvɔlte sɑ̃ sεsə,
sumizəz- a sə defile pεʁmane.
paʁ ɛ̃stɑ̃, də movεzəz- ɔdœʁ laɡʁəse,
pasɑ̃ utʁə, il kɔ̃tinɥ vajamɑ̃.

dɑ̃ lə bʁɥi dε maʃinə ki tʁavaje,
sεz- ɑ̃plwaje vjεne ɡaɲe lœʁ pɛ̃.
dyʁɑ̃ dεz- œʁ, il sə tjεne sɑ̃ fajə,
dəbu, sepaʁɑ̃ livʁε dy bɔ̃ ɡʁɛ̃.

pʁɔbabləmɑ̃ kil paʁte ɑ̃ vwajaʒə
syʁ dε pɑ̃se ki lεz- ɑ̃pɔʁte lwɛ̃,
vεʁ dε kɔ̃tʁez- o syblimə pεizaʒə
dɑ̃ la lymjεʁə də nuvo matɛ̃.

sεʁtεnəmɑ̃ kil pɑ̃se a lœʁ famijə
o tʁavo puʁ ɑ̃bεlliʁ lœʁ fwaje,
a tu sə kɔtidjɛ̃ ki lε titijə
lœʁ dɔnɑ̃ la fɔʁsə də kɔ̃tinɥe.