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Slam : La Roue De La Vie



La Roue De La Vie

Prendre ses jambes à son cou,
Pour moi c’est devenu casse-cou.
Mais marcher comme sur des roulettes,
C’est devenu une réalité peu chouette.
Faites un petit bout de chemin avec moi,
Je vous convie à la ronde de mes émois.

Tout a commencé un 10 décembre,
Je suis née un peu avant Noël,
J’étais déjà une petite gourmande.
Les premières années, c’était du gâteau.
Dégoulinantes de chocolat,
Rebondies et roses comme du marshmallow.

Enfance plutôt joyeuse qui prend son temps,
Deux parents présents et aimants.
Des heures dans le bac à sable,
A s’imaginer des millions de fables. .
Des années qui s’écoulent discrètement,
Formant une jeune fille qui se destinait à bien des accomplissements.

Les choses se gâtent en septembre.
Je rentre au collège, et je sombre…
Pas assez féminine, trop souvent timide,
C’était la porte d’entrée à toutes les moqueries stupides. .
Et j’en ai bavé, à m’en isoler à la recrée
Et à manger seule au déjeuner.

On me disait « Pourquoi tu ne joues pas ? ». .
Mais jouer à quoi ?
A une ronde d’hypocrisie et de fausses amitiés.
Autant être seule que mal accompagnée. .
C’est bien beau toutes ses paroles,
Mais moi, je voulais juste être dans la norme.

Je continue le collège, et on me laisse certaines chances,
Je les prends au vol et les serre avec assurance. .
Je n’ai pas l’habitude, on ne m’a pas appris. .
Alors je deviens un « boulet » et je les affaiblis. .
Au final, rien ne fonctionne et les portes se claquent,
Je continue ma route dans un brouillard opaque.

J’entre au lycée, c’est beaucoup plus grand. .
Et je continue de valser au bal des faux semblants…
Premier défi, tout recommençait. .
Plus de compères, plus de repères. .
La première impression est la plus persistante,
Et j’ai la fâcheuse habitude d’être mauvaise approchante. .

Je suis direct passée pour une tête à claques ;
J’avais beau faire des efforts, je passais toujours à la trappe. .
Quand je rentrais, je souriais à mes parents,
Mais en vérité j’avais mal en dedans. .
J’allais courir dehors, dans la campagne de mon enfance,
Et au détour d’un sentier, je pleurais et je demandais assistance.

Je ne savais pas pourquoi, mais dès que j’étais seule,
Je sentais que tout s’éffritait, tout tombait tel un linceul. .
Alors j’ai surjoué, et j’ai voulu devenir un peu plus…
Un peu plus une autre. . Changer de cursus.
C’est passé par des trucs pas très jolis,
Le B-a-ba de la pouf pour éviter d’être éconduit.

Puis je l’ai rencontré alors que j’étais au bord du coma. .
Il m’a dit « Pourquoi tu joues à ça ? »
Et moi je suis restée coi. .
Il a commencé à partir et j’ai pleuré
« S’il te plaît, ne me quittes pas ». .
Et pour la première fois, quelqu’un est resté près de moi.

Y’a eu quelques mauvaises histoires. .
Plusieurs garçons, mais toujours le même cœur…
Et à chaque fois, toujours ses deux bras sans rancœur. .
Un soir, je lui ai dit que personne ne tenait à moi. .
Et il m’a dit que lui, il était là ;
Et c’était si clair ce soir là. .

Il a su me faire voir le bon côté des choses,
Il a brisé mes peurs et m’a dit « Oses ! »
J’ai toujours supposé qu’il était une sorte d’ange gardien. .
Et c’est vrai que le ciel je l’ai vu de près. .
Un soir de mai, la rime n’était pas fait exprès,
Quand une partie de moi s’est brisée. .

Un seul membre vous manque et vous êtes démuni. .
Mes jambes sont devenues deux cotons tiges, amoindries.
Les kinés ont beau s’acharner,
Au final, les béquilles sont les seules à me supporter. .
J’étais à l’hopital toute la semaine,
Et alors que le lycée s’éloignait, il restait quand même…

Après quelques mois je suis rentrée chez moi.
Dans les deux sens du terme, je n’avais plus les pieds sur terre :
Plus d’blouses blanches, plus d’piqures dans l’derriere.
J’croyais pouvoir trouver une paix certaine,
Mais au final, tous les jours, j’étais confrontée à ma propre haine.
Blasée, brisée, plus sure de moi-même. .

J’ai développé de l’agoraphobie.
Quand je sortais, je voyais dans les yeux de la moquerie. .
Ce qui me pesait aussi c’est que j’aimais la course,
Mais les seules que je pouvais faire, c’etait à Carrouf’.
Ya même eu une période où ça allait vraiment pas,
Et j’ai voulu arrêter tout mon système par une coupure au bras. .

Mais toujours il était là,
Comme un mec irréel.
C’est sur que sans son soutien,
J’aurai vu mon avenir coté tragédien. .
Mais la patience est la meilleure des potions,
Quand en amour, on a peur des déceptions. .

Je me suis laissé aller à penser à un « Nous »,
Et lui, ne m’a pas dit d’arrêter ce moment fou. .
Alors c’est devenu un point de non-retour,
Il est devenu mon roi, mon jour. .
Il était rock-star et moi groupie. .
Il devenait drogue et moi junkie. .

Jour parfait, soirée idéalisée. .
Je me préparai à l’instant rêvé, à une déclaration inopinée. .
Et là, face à cette glace trop haute pour ma chaise roulante,
Je réalisai que je ne serai jamais ni copine ni amante. .
Qui voudrait d’un boulet qui risque de ne plus marcher ?
Qui voudrait d’un bout de femme à peine appréciée ?

J’annule le rendez-vous et je m’éloigne,
Il a beau frappé à ma porte, je reste dans mon bagne. .
Je préfère prévenir que guérir,
Mon cœur n’est plus à conquérir. .
Alors il abandonna et déjà je sentais mon erreur. .
Mais trop tard, des regrets il était l’heure. .

Quelques semaines ont passées et je me resonne,
S’il m’a donné rendez-vous c’est qu’il m’affectionne.
Je l’appelle une première fois, ça ne repond pas.
Le lendemain, je reesaye toujours la tonalité lambda.
Il a besoin de temps, alors je lui laisse prendre de la distance.
Mauvais choix. Le soir même, à un autre bras, je vois sa nouvelle connaissance. .

Des mois ont passés. .
Et mon handicap je l’ai dompté. .
Mais, mon cœur, lui, est toujours abandonné. .
Il faut dire qu’une paire de bequilles n’a jamais fait rêvé. .
Mais je suis bien, seule dans ma vie routinière,
Je n’ai besoin de personne pour me pousser derrière. .

Le handicap m’a rendu pas banale,
Je ne me pretends pas grande cause nationale ;
Mais j’ai réalisé la beauté de la santé quand on l’a,
J’ai réalisé que même sans jambes, la passion avancera,
Que les rêves continueront d’être dans ma tête,
Au même titre que mes craintes et mes envies secrètes.

J’ai appris à persister pour littéralement aller de l’avant,
Car les yeux de pitié font mon handicap trop présent.
Et je me dis que peut-être un jour,
Je pourrai enfin me lever et aller baffer, non sans glamour,
La fille qui est à ma place dans ses bras,
Car au fond de moi, cette plaie fera toujours du razzia. .
Cobainette

PostScriptum

Premier texte soyez indulgents (Je sais que mon gros soucis c’est la longueur, j’ai sûrement trop écrit mais c’était dur de résumer ma vie à quelques strophes) ^^’ Il fait parti d’un défi avec Glaze donc j’espère l’avoir bien relevé, et t’offrir une compétition de choix : p ! !
Allez lire Glaze : (Pure ambiance d’halloween garantie ! ) http : //www. poeme-france. com/slam-148652-gentiment-je-te-mange-speciale-halloween. html


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Poème en Phonétique

pʁɑ̃dʁə sε ʒɑ̃bəz- a sɔ̃ ku,
puʁ mwa sε dəvəny kasə ku.
mε maʁʃe kɔmə syʁ dε ʁulεtə,
sε dəvəny ynə ʁealite pø ʃuεtə.
fεtəz- œ̃ pəti bu də ʃəmɛ̃ avεk mwa,
ʒə vu kɔ̃vi a la ʁɔ̃də də mεz- emwa.

tut- a kɔmɑ̃se œ̃ di- desɑ̃bʁə,
ʒə sɥi ne œ̃ pø avɑ̃ nɔεl,
ʒetε deʒa ynə pətitə ɡuʁmɑ̃də.
lε pʁəmjεʁəz- ane, setε dy ɡato.
deɡulinɑ̃tə də ʃɔkɔla,
ʁəbɔ̃diz- e ʁozə kɔmə dy maʁʃmalɔw.

ɑ̃fɑ̃sə plyto ʒwajøzə ki pʁɑ̃ sɔ̃ tɑ̃,
dø paʁɑ̃ pʁezɑ̃z- e εmɑ̃.
dεz- œʁ dɑ̃ lə bak a sablə,
a simaʒine dε miljɔ̃ də fablə.
dεz- ane ki sekule diskʁεtəmɑ̃,
fɔʁmɑ̃ ynə ʒənə fijə ki sə dεstinε a bjɛ̃ dεz- akɔ̃plisəmɑ̃.

lε ʃozə sə ɡate ɑ̃ sεptɑ̃bʁə.
ʒə ʁɑ̃tʁə o kɔlεʒə, e ʒə sɔ̃bʁə…
pa ase femininə, tʁo suvɑ̃ timidə,
setε la pɔʁtə dɑ̃tʁe a tutə lε mɔkəʁi stypidə.
e ʒɑ̃n- ε bave, a mɑ̃n- izɔle a la ʁəkʁe
e a mɑ̃ʒe sələ o deʒəne.

ɔ̃ mə dizεt « puʁkwa ty nə ʒu pa ? ».
mε ʒue a kwa ?
a ynə ʁɔ̃də dipɔkʁizi e də fosəz- amitje.
otɑ̃ εtʁə sələ kə mal akɔ̃paɲe.
sε bjɛ̃ bo tutə sε paʁɔlə,
mε mwa, ʒə vulε ʒystə εtʁə dɑ̃ la nɔʁmə.

ʒə kɔ̃tinɥ lə kɔlεʒə, e ɔ̃ mə lεsə sεʁtεnə ʃɑ̃sə,
ʒə lε pʁɑ̃z- o vɔl e lε seʁə avεk asyʁɑ̃sə.
ʒə nε pa labitydə, ɔ̃ nə ma pa apʁi.
alɔʁ ʒə dəvjɛ̃z- yn « bulət » εt ʒə lεz- afεbli.
o final, ʁjɛ̃ nə fɔ̃ksjɔnə e lε pɔʁtə- sə klake,
ʒə kɔ̃tinɥ ma ʁutə dɑ̃z- œ̃ bʁujaʁ ɔpakə.

ʒɑ̃tʁə o lise, sε boku plys ɡʁɑ̃.
e ʒə kɔ̃tinɥ də valse o bal dε fo sɑ̃blɑ̃…
pʁəmje defi, tu ʁəkɔmɑ̃sε.
plys də kɔ̃pεʁə, plys də ʁəpεʁə.
la pʁəmjεʁə ɛ̃pʁesjɔ̃ ε la plys pεʁsistɑ̃tə,
e ʒε la faʃøzə-abitydə dεtʁə movεzə apʁoʃɑ̃tə.

ʒə sɥi diʁεkt pase puʁ ynə tεtə a klak,
ʒavε bo fεʁə dεz- efɔʁ, ʒə pasε tuʒuʁz- a la tʁapə.
kɑ̃ ʒə ʁɑ̃tʁε, ʒə suʁjεz- a mε paʁɑ̃,
mεz- ɑ̃ veʁite ʒavε mal ɑ̃ dədɑ̃.
ʒalε kuʁiʁ dəɔʁ, dɑ̃ la kɑ̃paɲə də mɔ̃n- ɑ̃fɑ̃sə,
e o detuʁ dœ̃ sɑ̃tje, ʒə pləʁεz- e ʒə dəmɑ̃dεz- asistɑ̃sə.

ʒə nə savε pa puʁkwa, mε dε kə ʒetε sələ,
ʒə sɑ̃tε kə tu sefʁitε, tu tɔ̃bε tεl œ̃ lɛ̃səl.
alɔʁ ʒε syʁʒue, e ʒε vuly dəvəniʁ œ̃ pø plys…
œ̃ pø plysz- ynə otʁə. ʃɑ̃ʒe də kyʁsys.
sε pase paʁ dε tʁyk pa tʁε ʒɔli,
lə be a ba də la puf puʁ evite dεtʁə ekɔ̃dɥi.

pɥi ʒə lε ʁɑ̃kɔ̃tʁe alɔʁ kə ʒetεz- o bɔʁ dy kɔma.
il ma dit « puʁkwa ty ʒuz- a sa ? »
e mwa ʒə sɥi ʁεste kwa.
il a kɔmɑ̃se a paʁtiʁ e ʒε pləʁe
« sil tə plε, nə mə kitə pas ».
e puʁ la pʁəmjεʁə fwa, kεlkœ̃ ε ʁεste pʁε də mwa.

ia y kεlk movεzəz- istwaʁə.
plyzjœʁ ɡaʁsɔ̃, mε tuʒuʁ lə mεmə kœʁ…
e a ʃakə fwa, tuʒuʁ sε dø bʁa sɑ̃ ʁɑ̃kœʁ.
œ̃ swaʁ, ʒə lɥi ε di kə pεʁsɔnə nə tənε a mwa.
e il ma di kə lɥi, il etε la,
e setε si klεʁ sə swaʁ la.

il a sy mə fεʁə vwaʁ lə bɔ̃ kote dε ʃozə,
il a bʁize mε pœʁz- e ma dit « ozə ! »
ʒε tuʒuʁ sypoze kil etε ynə sɔʁtə dɑ̃ʒə ɡaʁdjɛ̃.
e sε vʁε kə lə sjεl ʒə lε vy də pʁε.
œ̃ swaʁ də mε, la ʁimə netε pa fε εkspʁε,
kɑ̃t- ynə paʁti də mwa sε bʁize.

œ̃ səl mɑ̃bʁə vu mɑ̃kə e vuz- εtə demyni.
mε ʒɑ̃bə sɔ̃ dəvənɥ dø kɔtɔ̃ tiʒə, amwɛ̃dʁi.
lε kinez- ɔ̃ bo saʃaʁne,
o final, lε bekjə sɔ̃ lε sələz- a mə sypɔʁte.
ʒetεz- a lɔpital tutə la səmεnə,
e alɔʁ kə lə lise selwaɲε, il ʁεstε kɑ̃ mεmə…

apʁε kεlk mwa ʒə sɥi ʁɑ̃tʁe ʃe mwa.
dɑ̃ lε dø sɑ̃s dy tεʁmə, ʒə navε plys lε pje syʁ teʁə :
plys dbluzə blɑ̃ʃə, plys dpikʁə dɑ̃ ldəʁjəʁə.
ʒkʁwajε puvwaʁ tʁuve ynə pε sεʁtεnə,
mεz- o final, tus lε ʒuʁ, ʒetε kɔ̃fʁɔ̃te a ma pʁɔpʁə-εnə.
blaze, bʁize, plys syʁə də mwa mεmə.

ʒε devəlɔpe də laɡɔʁafɔbi.
kɑ̃ ʒə sɔʁtε, ʒə vwajε dɑ̃ lεz- iø də la mɔkəʁi.
sə ki mə pəzε osi sε kə ʒεmε la kuʁsə,
mε lε sələ kə ʒə puvε fεʁə, sətε a kaʁuf.
ia mεmə y ynə peʁjɔdə u sa alε vʁεmɑ̃ pa,
e ʒε vuly aʁεte tu mɔ̃ sistεmə paʁ ynə kupyʁə o bʁa.

mε tuʒuʁz- il etε la,
kɔmə œ̃ mεk iʁeεl.
sε syʁ kə sɑ̃ sɔ̃ sutjɛ̃,
ʒoʁε vy mɔ̃n- avəniʁ kɔte tʁaʒedjɛ̃.
mε la pasjɑ̃sə ε la mεjəʁə dε pɔsjɔ̃,
kɑ̃t- ɑ̃n- amuʁ, ɔ̃n- a pœʁ dε desεpsjɔ̃.

ʒə mə sɥi lεse ale a pɑ̃se a yn « nus »,
e lɥi, nə ma pa di daʁεte sə mɔmɑ̃ fu.
alɔʁ sε dəvəny œ̃ pwɛ̃ də nɔ̃ ʁətuʁ,
il ε dəvəny mɔ̃ ʁwa, mɔ̃ ʒuʁ.
il etε ʁɔk staʁ e mwa ɡʁupi.
il dəvənε dʁɔɡ e mwa ʒœ̃ki.

ʒuʁ paʁfε, swaʁe idealize.
ʒə mə pʁepaʁε a lɛ̃stɑ̃ ʁεve, a ynə deklaʁasjɔ̃ inɔpine.
e la, fasə a sεtə ɡlasə tʁo-otə puʁ ma ʃεzə ʁulɑ̃tə,
ʒə ʁealizε kə ʒə nə səʁε ʒamε ni kɔpinə ni amɑ̃tə.
ki vudʁε dœ̃ bulε ki ʁiskə də nə plys maʁʃe ?
ki vudʁε dœ̃ bu də famə a pεnə apʁesje ?

ʒanylə lə ʁɑ̃de vuz- e ʒə melwaɲə,
il a bo fʁape a ma pɔʁtə, ʒə ʁεstə dɑ̃ mɔ̃ baɲə.
ʒə pʁefεʁə pʁevəniʁ kə ɡeʁiʁ,
mɔ̃ kœʁ nε plysz- a kɔ̃keʁiʁ.
alɔʁz- il abɑ̃dɔna e deʒa ʒə sɑ̃tε mɔ̃n- eʁœʁ.
mε tʁo taʁ, dε ʁəɡʁεz- il etε lœʁ.

kεlk səmεnəz- ɔ̃ pasez- e ʒə mə ʁəsɔnə,
sil ma dɔne ʁɑ̃de vu sε kil mafεksjɔnə.
ʒə lapεllə ynə pʁəmjεʁə fwa, sa nə ʁəpɔ̃ pa.
lə lɑ̃dəmɛ̃, ʒə ʁizεj tuʒuʁ la tɔnalite lɑ̃bda.
il a bəzwɛ̃ də tɑ̃, alɔʁ ʒə lɥi lεsə pʁɑ̃dʁə də la distɑ̃sə.
movε ʃwa. lə swaʁ mεmə, a œ̃n- otʁə bʁa, ʒə vwa sa nuvεllə kɔnεsɑ̃sə.

dε mwaz- ɔ̃ pase.
e mɔ̃-ɑ̃dikap ʒə lε dɔ̃pte.
mε, mɔ̃ kœʁ, lɥi, ε tuʒuʁz- abɑ̃dɔne.
il fo diʁə kynə pεʁə də bəkjə na ʒamε fε ʁεve.
mε ʒə sɥi bjɛ̃, sələ dɑ̃ ma vi ʁutinjεʁə,
ʒə nε bəzwɛ̃ də pεʁsɔnə puʁ mə puse dəʁjεʁə.

lə-ɑ̃dikap ma ʁɑ̃dy pa banalə,
ʒə nə mə pʁətɑ̃ pa ɡʁɑ̃də kozə nasjɔnalə,
mε ʒε ʁealize la bote də la sɑ̃te kɑ̃t- ɔ̃ la,
ʒε ʁealize kə mεmə sɑ̃ ʒɑ̃bə, la pasjɔ̃ avɑ̃səʁa,
kə lε ʁεvə kɔ̃tinɥəʁɔ̃ dεtʁə dɑ̃ ma tεtə,
o mεmə titʁə kə mε kʁɛ̃təz- e mεz- ɑ̃vi sεkʁεtə.

ʒε apʁiz- a pεʁsiste puʁ liteʁaləmɑ̃ ale də lavɑ̃,
kaʁ lεz- iø də pitje fɔ̃ mɔ̃-ɑ̃dikap tʁo pʁezɑ̃.
e ʒə mə di kə pø tεtʁə œ̃ ʒuʁ,
ʒə puʁʁε ɑ̃fɛ̃ mə ləve e ale bafe, nɔ̃ sɑ̃ ɡlamuʁ,
la fijə ki εt- a ma plasə dɑ̃ sε bʁa,
kaʁ o fɔ̃ də mwa, sεtə plε fəʁa tuʒuʁ dy ʁazja.