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Poeme : La Rebelle Jamais Ne Se Plie…



La Rebelle Jamais Ne Se Plie…

Tantôt, à peine réveillées, plume et papier
Se disputaient encore, à voir qui gagnerait,
Me forçant à trancher. Mais la plume en pleurait,
De gros pâtés noirs que la feuille n’appréciait.

La toujours rebelle l’avait donc congédiée,
Cette plume malhabile, dont elle souffrait,
Et c’est la soie d’un doux pinceau, qu’elle exigeait,
Et de l’encre turquoise dans son encrier.

Elle se voyait hawaïenne sur une plage,
Dansant au bord d’un lagon bleu, nue et peu sage,
Libre évadée des mers du sud, belle aquarelle.

La plume délaissée en bavait dans l’ombre,
Punie, terne et triste, mais de son encre sombre,
Avait doté la belle de deux fines ailes.

DF 08/01/2016
Df

PostScriptum

dans celui-là, encore, la plume s’est pliée à la volonté ferme de la feuille de papier… mais je crois avoir plié la Rebelle quand même aux règles du sonnet, sans qu’elle s’en aperçoive… et non ! car elle n’a pas respecté l’alternance souhaitée des rimes féminines et masculines… la coquine ! Mais c’est sa liberté…


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Poème en Phonétique

tɑ̃to, a pεnə ʁevεje, plymə e papje
sə dispytε ɑ̃kɔʁə, a vwaʁ ki ɡaɲəʁε,
mə fɔʁsɑ̃ a tʁɑ̃ʃe. mε la plymə ɑ̃ pləʁε,
də ɡʁo pate nwaʁ kə la fœjə napʁesjε.

la tuʒuʁ ʁəbεllə lavε dɔ̃k kɔ̃ʒedje,
sεtə plymə malabilə, dɔ̃ εllə sufʁε,
e sε la swa dœ̃ du pɛ̃so, kεllə εɡziʒε,
e də lɑ̃kʁə tyʁkwazə dɑ̃ sɔ̃n- ɑ̃kʁje.

εllə sə vwajε-awajεnə syʁ ynə plaʒə,
dɑ̃sɑ̃ o bɔʁ dœ̃ laɡɔ̃ blø, nɥ e pø saʒə,
libʁə evade dε mεʁ dy syd, bεllə akaʁεllə.

la plymə delεse ɑ̃ bavε dɑ̃ lɔ̃bʁə,
pyni, tεʁnə e tʁistə, mε də sɔ̃n- ɑ̃kʁə sɔ̃bʁə,
avε dɔte la bεllə də dø finəz- εlə.

de εf zeʁo ɥi slaʃ zeʁo œ̃ slaʃ dø milə sεzə