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Prose : Fable À La Mode



Fable À La Mode

La mode est à la dénonciation des trompeurs,
Aux longs sanglots féminins des abusées,
En des rimes imprécises et désabusées,
Acidifiées du fiel déversé des rancœurs.

Sur d’âcres lamentations, nulle envie de rimer
Donner sa confiance est un risque acceptable,
Et chacun, à mon sens, en est responsable,
Et si elle est trompée, c’est qu’elle était mal placée

Tous ces malandrins habiles, au bagou certain
En vous faisant croire à des conte de fées
Ne sont pas fanal vénitien mais vessies gonflées.
Qui vous éblouissent tels des magiciens,

Alors quoi ? Les séducteurs ne vous font que rêver,
En vous déballant les boniments que vous désirez.
Responsables, vous êtes donc, de les écouter,
Comprenez-le et cessez alors de vous lamenter.

L’habile prestidigitateur n’est vrai magicien,
Que tant que son public accepte d’y croire.
Si un jour il découvre l’envers du miroir,
Doit-il pour ça, pourfendre l’artiste praticien ?

Aux mœurs d’aujourd’hui, en réponse aux rimes d’actualités,
« Tout flatteur vit aux dépens de celui qui l’écoute »
Cette leçon fameuse donnée en d’autre temps, se goûte
Toujours en sa valeur d’hier, qui n’a en rien évolué, ni changé.

Rappelez-vous, Mesdames, que La Fontaine a déjà tout dit,
Toutes leçons qui sont encore vraies aujourd’hui.
Relisez ses fables, vous vous y retrouverez,
Avec, peut-être aussi, l’envie de retrouver votre dignité.
Df

PostScriptum

encore une qui risque sans doute de ne pas plaire à tout le monde, mais c’est ma façon de penser
… et je n’en suis pas désolée…
Et si mes fameux maîtres en la matière…
Ésope ou La Fontaine n’avait cherché qu’à plaire
Gageons c’est certain, que notre littérature
Aurait beaucoup perdu de sa libertaire culture


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Poème en Phonétique

la mɔdə εt- a la denɔ̃sjasjɔ̃ dε tʁɔ̃pœʁ,
o lɔ̃ɡ sɑ̃ɡlo feminɛ̃ dεz- abyze,
ɑ̃ dε ʁiməz- ɛ̃pʁesizəz- e dezabyze,
asidifje dy fjεl devεʁse dε ʁɑ̃kœʁ.

syʁ dakʁə- lamɑ̃tasjɔ̃, nylə ɑ̃vi də ʁime
dɔne sa kɔ̃fjɑ̃sə εt- œ̃ ʁiskə aksεptablə,
e ʃakœ̃, a mɔ̃ sɑ̃s, ɑ̃n- ε ʁεspɔ̃sablə,
e si εllə ε tʁɔ̃pe, sε kεllə etε mal plase

tus sε malɑ̃dʁɛ̃-abilə, o baɡu sεʁtɛ̃
ɑ̃ vu fəzɑ̃ kʁwaʁə a dε kɔ̃tə də fe
nə sɔ̃ pa fanal venisjɛ̃ mε vesi ɡɔ̃fle.
ki vuz- ebluise tεl dε maʒisjɛ̃,

alɔʁ kwa ? lε sedyktœʁ nə vu fɔ̃ kə ʁεve,
ɑ̃ vu debalɑ̃ lε bɔnimɑ̃ kə vu deziʁe.
ʁεspɔ̃sablə, vuz- εtə dɔ̃k, də lεz- ekute,
kɔ̃pʁəne lə e sesez- alɔʁ də vu lamɑ̃te.

labilə pʁεstidiʒitatœʁ nε vʁε maʒisjɛ̃,
kə tɑ̃ kə sɔ̃ pyblik aksεptə di kʁwaʁə.
si œ̃ ʒuʁ il dekuvʁə lɑ̃vεʁ dy miʁwaʁ,
dwa til puʁ sa, puʁfɑ̃dʁə laʁtistə pʁatisjɛ̃ ?

o mœʁ doʒuʁdɥi, ɑ̃ ʁepɔ̃sə o ʁimə daktɥalite,
« tu flatœʁ vit o depɛ̃ də səlɥi ki lekutə »
sεtə ləsɔ̃ famøzə dɔne ɑ̃ dotʁə tɑ̃, sə ɡutə
tuʒuʁz- ɑ̃ sa valœʁ djεʁ, ki na ɑ̃ ʁjɛ̃ evɔlye, ni ʃɑ̃ʒe.

ʁapəle vu, medamə, kə la fɔ̃tεnə a deʒa tu di,
tutə ləsɔ̃ ki sɔ̃t- ɑ̃kɔʁə vʁεz- oʒuʁdɥi.
ʁəlize sε fablə, vu vuz- i ʁətʁuvəʁe,
avεk, pø tεtʁə osi, lɑ̃vi də ʁətʁuve vɔtʁə diɲite.