Prose:Le Chasseur Et La Levrette
La Prose
Un chasseur, bien armé, bourse pleine, gibecière au côté,
S’en allait chasser une levrette, jeune et tendre gibier,
Aperçue la veille, au fond d’un champ, près d’une haie,
Où au matin, encore, deux oreilles se dressaient en effet.
Sans bruit, il devait approcher, mais chemin faisant,
Son intérêt fut attiré par un chant, coq de bruyère ou faisan ? ,
Tendant l’oreille, perdant la lièvre de vue un instant,
Se tournant vers le bruit de quelques poules froufroutant.
Poules faisanes cachées dans la bruyère fleurie ?
Le gourmand, appâté, lança un appel de son appeau,
Gloussant et jabotant, ce fut un troupeau de poules d’eau,
Qu’ainsi le malandrin peu futé fit sortir du taillis.
En effrayant la levrette qui ne l’avait encore aperçu,
Surprise par le bruit et les caquètements des bavardes,
Ses consœurs de nature qui répondaient par mégarde,
Aux appels trompeurs de l’appeau menteur du malotru.
D’un bond, oreille couchée, elle leva le camp aussitôt
Ne montrant plus bientôt que son derrière blanc bondissant,
Dans un détalement brusque, au travers du champ,
En égayant aussitôt les peureuses poules d’eau.
Toutes disparurent sitôt sous le nez du chasseur, consterné,
Humilié, se fustigeant lui-même de n’avoir su choisir mieux,
Au bon moment, son gibier préféré. Qui envers lui-même, furieux
S’en retourna pantois en sa ferme dont déjà la cheminée fumait.
Mais le feu ne cuirait rien, la casserole resterait vide
N’ayant plus qu’à aller visiter le jardin, pour y trouver à manger
Où carottes et navet roses, laitue, choux blancs ou verts l’attendaient,
Piètre pitance pour un prédateur carnassier avide
Morale
Tout chasseur, sachant chasser, sait se contenter
D’un seul gibier, à la fois dans sa visée,
Au risque de rentrer, navré et affamé,
Sans même avoir pu tirer un coup,
En n’ayant aperçu, repentant, de la levrette,
Que le derrière blanc, lui échappant,
Pour quelques poules d’eau en leur affolement.
Morale de la morale
En criant famine ou devenant végétarien,
Si cette leçon n’est pas comprise du premier coup,
C’est la ceinture qu’il faudra serrer d’un trou,
Et qui vaudra une salade à l’épicurien.
S’en allait chasser une levrette, jeune et tendre gibier,
Aperçue la veille, au fond d’un champ, près d’une haie,
Où au matin, encore, deux oreilles se dressaient en effet.
Sans bruit, il devait approcher, mais chemin faisant,
Son intérêt fut attiré par un chant, coq de bruyère ou faisan ? ,
Tendant l’oreille, perdant la lièvre de vue un instant,
Se tournant vers le bruit de quelques poules froufroutant.
Poules faisanes cachées dans la bruyère fleurie ?
Le gourmand, appâté, lança un appel de son appeau,
Gloussant et jabotant, ce fut un troupeau de poules d’eau,
Qu’ainsi le malandrin peu futé fit sortir du taillis.
En effrayant la levrette qui ne l’avait encore aperçu,
Surprise par le bruit et les caquètements des bavardes,
Ses consœurs de nature qui répondaient par mégarde,
Aux appels trompeurs de l’appeau menteur du malotru.
D’un bond, oreille couchée, elle leva le camp aussitôt
Ne montrant plus bientôt que son derrière blanc bondissant,
Dans un détalement brusque, au travers du champ,
En égayant aussitôt les peureuses poules d’eau.
Toutes disparurent sitôt sous le nez du chasseur, consterné,
Humilié, se fustigeant lui-même de n’avoir su choisir mieux,
Au bon moment, son gibier préféré. Qui envers lui-même, furieux
S’en retourna pantois en sa ferme dont déjà la cheminée fumait.
Mais le feu ne cuirait rien, la casserole resterait vide
N’ayant plus qu’à aller visiter le jardin, pour y trouver à manger
Où carottes et navet roses, laitue, choux blancs ou verts l’attendaient,
Piètre pitance pour un prédateur carnassier avide
Morale
Tout chasseur, sachant chasser, sait se contenter
D’un seul gibier, à la fois dans sa visée,
Au risque de rentrer, navré et affamé,
Sans même avoir pu tirer un coup,
En n’ayant aperçu, repentant, de la levrette,
Que le derrière blanc, lui échappant,
Pour quelques poules d’eau en leur affolement.
Morale de la morale
En criant famine ou devenant végétarien,
Si cette leçon n’est pas comprise du premier coup,
C’est la ceinture qu’il faudra serrer d’un trou,
Et qui vaudra une salade à l’épicurien.
PostScriptum
les fables on le sait ne sont pas destinées aux enfant
elles ne sont en effet leçons que pour les grands
Poète Df
Df a publié sur le site 131 écrits. Df est membre du site depuis l'année 2015.Lire le profil du poète DfSyllabation De L'Écrit
Phonétique : Le Chasseur Et La Levrette
œ̃ ʃasœʁ, bjɛ̃ aʁme, buʁsə plεnə, ʒibəsjεʁə o kote,sɑ̃n- alε ʃase ynə ləvʁεtə, ʒənə e tɑ̃dʁə ʒibje,
apεʁsɥ la vεjə, o fɔ̃ dœ̃ ʃɑ̃, pʁε dynə-ε,
u o matɛ̃, ɑ̃kɔʁə, døz- ɔʁεjə sə dʁesε ɑ̃n- efε.
sɑ̃ bʁɥi, il dəvε apʁoʃe, mε ʃəmɛ̃ fəzɑ̃,
sɔ̃n- ɛ̃teʁε fy atiʁe paʁ œ̃ ʃɑ̃, kɔk də bʁyiεʁə u fəzɑ̃ ? ,
tɑ̃dɑ̃ lɔʁεjə, pεʁdɑ̃ la ljεvʁə də vɥ œ̃n- ɛ̃stɑ̃,
sə tuʁnɑ̃ vεʁ lə bʁɥi də kεlk pulə fʁufʁutɑ̃.
pulə fəzanə kaʃe dɑ̃ la bʁyiεʁə fləʁi ?
lə ɡuʁmɑ̃, apate, lɑ̃sa œ̃n- apεl də sɔ̃n- apo,
ɡlusɑ̃ e ʒabɔtɑ̃, sə fy œ̃ tʁupo də pulə do,
kɛ̃si lə malɑ̃dʁɛ̃ pø fyte fi sɔʁtiʁ dy taji.
ɑ̃n- efʁεjɑ̃ la ləvʁεtə ki nə lavε ɑ̃kɔʁə apεʁsy,
syʁpʁizə paʁ lə bʁɥi e lε kakεtəmɑ̃ dε bavaʁdə,
sε kɔ̃sœʁ də natyʁə ki ʁepɔ̃dε paʁ meɡaʁdə,
oz- apεl tʁɔ̃pœʁ də lapo mɑ̃tœʁ dy malɔtʁy.
dœ̃ bɔ̃, ɔʁεjə kuʃe, εllə ləva lə kɑ̃ osito
nə mɔ̃tʁɑ̃ plys bjɛ̃to kə sɔ̃ dəʁjεʁə blɑ̃ bɔ̃disɑ̃,
dɑ̃z- œ̃ detaləmɑ̃ bʁyskə, o tʁavεʁ dy ʃɑ̃,
ɑ̃n- eɡεjɑ̃ osito lε pəʁøzə pulə do.
tutə dispaʁyʁe sito su lə ne dy ʃasœʁ, kɔ̃stεʁne,
ymilje, sə fystiʒɑ̃ lɥi mεmə də navwaʁ sy ʃwaziʁ mjø,
o bɔ̃ mɔmɑ̃, sɔ̃ ʒibje pʁefeʁe. ki ɑ̃vεʁ lɥi mεmə, fyʁjø
sɑ̃ ʁətuʁna pɑ̃twaz- ɑ̃ sa fεʁmə dɔ̃ deʒa la ʃəmine fymε.
mε lə fø nə kɥiʁε ʁjɛ̃, la kasəʁɔlə ʁεstəʁε vidə
nεjɑ̃ plys ka ale vizite lə ʒaʁdɛ̃, puʁ i tʁuve a mɑ̃ʒe
u kaʁɔtəz- e navε ʁozə, lεtɥ, ʃu blɑ̃z- u vεʁ latɑ̃dε,
pjεtʁə pitɑ̃sə puʁ œ̃ pʁedatœʁ kaʁnasje avidə
mɔʁalə
tu ʃasœʁ, saʃɑ̃ ʃase, sε sə kɔ̃tɑ̃te
dœ̃ səl ʒibje, a la fwa dɑ̃ sa vize,
o ʁiskə də ʁɑ̃tʁe, navʁe e afame,
sɑ̃ mεmə avwaʁ py tiʁe œ̃ ku,
ɑ̃ nεjɑ̃ apεʁsy, ʁəpɑ̃tɑ̃, də la ləvʁεtə,
kə lə dəʁjεʁə blɑ̃, lɥi eʃapɑ̃,
puʁ kεlk pulə do ɑ̃ lœʁ afɔləmɑ̃.
mɔʁalə də la mɔʁalə
ɑ̃ kʁjɑ̃ faminə u dəvənɑ̃ veʒetaʁjɛ̃,
si sεtə ləsɔ̃ nε pa kɔ̃pʁizə dy pʁəmje ku,
sε la sɛ̃tyʁə kil fodʁa seʁe dœ̃ tʁu,
e ki vodʁa ynə saladə a lepikyʁjɛ̃.
Récompense
Commentaires Sur La Poesie
30/01/2016 18:29Df
Merci pour ce coup de cœur, Wall... Bises
31/01/2016 10:51Df
Merci Marc, c’est un compliment qui me touche.... après le malentendu qui nous a brièvement occupés et auquel nos plumes justes peuvent échapper... je le constate... Merci encore, Amitiés
02/02/2016 22:53Coburitc
Et un lapin avait un fusil , un chasseur trop gourmand qui ira à la chasse aux champignons la prochaine fois.
Une jolie fable
jean-Pierre
02/02/2016 22:56Frankenstein
’’Un chasseur, bien armé, bourse pleine,...’’
’’S’en allait chasser une levrette...’’
E-x-c-e-l-l-e-n-t Df. Très bonne fable! J’ai apprécié.
Prose - Sans Thème -
Du 30/01/2016 18:04
L'écrit contient 367 mots qui sont répartis dans 9 strophes.