Slam : Camé À Mort
Camé À Mort
Pour finir mes soirées bien raide défoncé,
Comme tout le monde j’avais commencé,
Par m’envoyer quelques verres de bon pinard,
Derrière la cravate au coin d’un bar.
Mais c’était pas toujours vraiment satisfaisant,
Les keufs sont plus cools quand t’es au volant,
Et puis s’réveiller un matin dans son vomi,
C’est pas ce qu’il y a de plus sexy.
Et c’est vraiment loin des effets de la dope,
Pour se défoncer c’est pas trop le top,
La fumette c’était encore bien pire,
Faut que je bouge, que je respire !
Camé à mort je suis toujours camé à mort,
Et j’aime ça et j’en veux encore !
Camé à mort je suis toujours camé à mort,
Mais moi en plus c’est sans risque et sans effort !
Quand je vois des nazes marcher à la coke,
J’en pisse de rire tellement j’me moque.
Quand je vois des zombies défoncés à l’hero,
Je les sens tous en dessous de zéro.
Quand j’en vois se faire gauler par la police,
Pour quelques grammes de leur cannabis,
Aller en taule pour avoir fumé quelques joints, J
e sens que leur truc est pas trop au point !
Pas de problème, j’ai trouvé nettement mieux,
La came sans risque, regarde les vieux !
Avec le viagra, même aux portes de la mort,
On les voit, certains bandent encore !
Camé à mort je suis toujours camé à mort,
Et j’aime ça et j’en veux encore !
Camé à mort je suis toujours camé à mort,
Mais moi en plus c’est sans risque et sans effort !
Moi, mon dealer ce n’est ni Marcel ni Ali,
C’est la caiss’ d’assurance maladie !
Non seulement ce n’est pas vraiment très risqué,
Tu l’croiras pas, c’est même remboursé !
Suffit d’apprendre à lire dans le Vidal,
T’es trop con si t’y trouves que dalle !
Suffit de bien t’informer sur les prescriptions,
Pour te la faire refiler, ducon !
Mais si tu es trop ramolli ou trop cramé,
Pour avoir bien tout compris tout capté,
Si tu as toujours pas compris comment faire,
Panique pas, demande conseil à ta mère !
Camé, je suis camé, tout le temps défoncé,
Et j’aime ça, et j’en n’ai jamais assez !
Camé, je suis camé, tout le temps défoncé,
Et pour pas un rond, c’est vraiment le pied !
Si tu en veux fonce chez ton généraliste,
Tu ne risques rien de la police,
Suffit de savoir faire un peu le comédien,
Jouer le mec malade comme un chien,
Et si le toubib ne veut pas être dupe,
Et hésite à trop faire la pute,
C’est toi qui lui amènes son pognon,
Même s’il a compris, il jouera au con !
Ton toubib et son copain qui est pharmacien,
Seront pour toi dealers aux petits soins !
Avec des pros tu risques pas l’overdose,
Ils connaissent leur boulot c’est que’q chose !
Camé, je suis camé, tout le temps défoncé,
Et j’aime ça, et j’en n’ai jamais assez !
Camé, je suis camé, tout le temps défoncé,
Et pour pas un rond, c’est vraiment le pied !
Chargé aux somnifères et anxiolytiques,
Crois-moi, parfois c’est presque magique !
Même si je n’avais pas choisi mes insomnies,
D’ancien esclave du travail de nuit !
Accro aux calmants et aux antidépresseurs,
Crois-moi mon frère, crois-en-moi ma sœur !
Mais j’avais pas choisi de vivre dans la peur,
Bosser pour un maffieux, cherche l’erreur !
Toute la journée je resterai défoncé,
Mais quelque chose vient de se casser,
Du plaisir, j’ai simplement dépassé l’acmé,
J’aime plus, maintenant c’est du passé !
Camé, je suis camé, tout le temps défoncé,
J’aime plus, mais je peux plus m’en passer !
Camé, je suis camé, tout le temps défoncé,
Et pour pas un rond, j’me suis fais baiser !
Je le savais, c’est vraiment tout à fait banal,
Tôt ou tard, c’était sûrement fatal,
Maintenant, j’en prend plus que pour être normal !
Juste pour ne plus me sentir aussi mal.
Mais toi s’il te faut l’excitation de l’interdit,
Pour bander du lundi au samedi,
S’il te faut le frisson de la provocation,
Pour que ça bouge toujours dans ton caleçon !
Jouer à cache-cache avec les rondes de keufs,
C’est tellement cool pour épater les meufs !
Alors, tu en veux plus, vraiment tu insistes,
N’hésites pas, devient coureur cycliste !
Si tu veux être camé, tout le temps shooté,
C’est un bonheur, le sport pour se charger !
Si tu veux être camé, tout le temps shooté,
C’est cher, mais le sponsor va tout payer !
Quand on voit ce qu’ils s’envoient,
C’est vrai, je t’assure, je te mens pas.
Même tes petits potes rois de la piquouze,
A côté, ont l’air de vraies tarlouzes !
Et l’effet de leur came c’est vraiment que dalle,
A côté de ce que s’envoient les rois de la pédale !
Tu pourras prendre les dernières nouveautés,
Qui même sur les rats, n’ont pas été testées !
Les artistes de la chimie de synthèse,
Sauront te mettre vraiment à l’aise !
Et, toi aussi tu battras les plus grands records,
De connerie, mais juste avant ta mort !
Le 14/09/08, Gouesnou
Comme tout le monde j’avais commencé,
Par m’envoyer quelques verres de bon pinard,
Derrière la cravate au coin d’un bar.
Mais c’était pas toujours vraiment satisfaisant,
Les keufs sont plus cools quand t’es au volant,
Et puis s’réveiller un matin dans son vomi,
C’est pas ce qu’il y a de plus sexy.
Et c’est vraiment loin des effets de la dope,
Pour se défoncer c’est pas trop le top,
La fumette c’était encore bien pire,
Faut que je bouge, que je respire !
Camé à mort je suis toujours camé à mort,
Et j’aime ça et j’en veux encore !
Camé à mort je suis toujours camé à mort,
Mais moi en plus c’est sans risque et sans effort !
Quand je vois des nazes marcher à la coke,
J’en pisse de rire tellement j’me moque.
Quand je vois des zombies défoncés à l’hero,
Je les sens tous en dessous de zéro.
Quand j’en vois se faire gauler par la police,
Pour quelques grammes de leur cannabis,
Aller en taule pour avoir fumé quelques joints, J
e sens que leur truc est pas trop au point !
Pas de problème, j’ai trouvé nettement mieux,
La came sans risque, regarde les vieux !
Avec le viagra, même aux portes de la mort,
On les voit, certains bandent encore !
Camé à mort je suis toujours camé à mort,
Et j’aime ça et j’en veux encore !
Camé à mort je suis toujours camé à mort,
Mais moi en plus c’est sans risque et sans effort !
Moi, mon dealer ce n’est ni Marcel ni Ali,
C’est la caiss’ d’assurance maladie !
Non seulement ce n’est pas vraiment très risqué,
Tu l’croiras pas, c’est même remboursé !
Suffit d’apprendre à lire dans le Vidal,
T’es trop con si t’y trouves que dalle !
Suffit de bien t’informer sur les prescriptions,
Pour te la faire refiler, ducon !
Mais si tu es trop ramolli ou trop cramé,
Pour avoir bien tout compris tout capté,
Si tu as toujours pas compris comment faire,
Panique pas, demande conseil à ta mère !
Camé, je suis camé, tout le temps défoncé,
Et j’aime ça, et j’en n’ai jamais assez !
Camé, je suis camé, tout le temps défoncé,
Et pour pas un rond, c’est vraiment le pied !
Si tu en veux fonce chez ton généraliste,
Tu ne risques rien de la police,
Suffit de savoir faire un peu le comédien,
Jouer le mec malade comme un chien,
Et si le toubib ne veut pas être dupe,
Et hésite à trop faire la pute,
C’est toi qui lui amènes son pognon,
Même s’il a compris, il jouera au con !
Ton toubib et son copain qui est pharmacien,
Seront pour toi dealers aux petits soins !
Avec des pros tu risques pas l’overdose,
Ils connaissent leur boulot c’est que’q chose !
Camé, je suis camé, tout le temps défoncé,
Et j’aime ça, et j’en n’ai jamais assez !
Camé, je suis camé, tout le temps défoncé,
Et pour pas un rond, c’est vraiment le pied !
Chargé aux somnifères et anxiolytiques,
Crois-moi, parfois c’est presque magique !
Même si je n’avais pas choisi mes insomnies,
D’ancien esclave du travail de nuit !
Accro aux calmants et aux antidépresseurs,
Crois-moi mon frère, crois-en-moi ma sœur !
Mais j’avais pas choisi de vivre dans la peur,
Bosser pour un maffieux, cherche l’erreur !
Toute la journée je resterai défoncé,
Mais quelque chose vient de se casser,
Du plaisir, j’ai simplement dépassé l’acmé,
J’aime plus, maintenant c’est du passé !
Camé, je suis camé, tout le temps défoncé,
J’aime plus, mais je peux plus m’en passer !
Camé, je suis camé, tout le temps défoncé,
Et pour pas un rond, j’me suis fais baiser !
Je le savais, c’est vraiment tout à fait banal,
Tôt ou tard, c’était sûrement fatal,
Maintenant, j’en prend plus que pour être normal !
Juste pour ne plus me sentir aussi mal.
Mais toi s’il te faut l’excitation de l’interdit,
Pour bander du lundi au samedi,
S’il te faut le frisson de la provocation,
Pour que ça bouge toujours dans ton caleçon !
Jouer à cache-cache avec les rondes de keufs,
C’est tellement cool pour épater les meufs !
Alors, tu en veux plus, vraiment tu insistes,
N’hésites pas, devient coureur cycliste !
Si tu veux être camé, tout le temps shooté,
C’est un bonheur, le sport pour se charger !
Si tu veux être camé, tout le temps shooté,
C’est cher, mais le sponsor va tout payer !
Quand on voit ce qu’ils s’envoient,
C’est vrai, je t’assure, je te mens pas.
Même tes petits potes rois de la piquouze,
A côté, ont l’air de vraies tarlouzes !
Et l’effet de leur came c’est vraiment que dalle,
A côté de ce que s’envoient les rois de la pédale !
Tu pourras prendre les dernières nouveautés,
Qui même sur les rats, n’ont pas été testées !
Les artistes de la chimie de synthèse,
Sauront te mettre vraiment à l’aise !
Et, toi aussi tu battras les plus grands records,
De connerie, mais juste avant ta mort !
Le 14/09/08, Gouesnou
Patrice.truffot
PostScriptum
Un Slam écrit avec une métrique aussi rigoureuse que celle d’un poème : 108 vers en rimes simples 12-10 (enfin, à l’oreille) . Et quelques anecdotes autobiographiques…
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Poème en Phonétique
puʁ finiʁ mε swaʁe bjɛ̃ ʁεdə defɔ̃se,
kɔmə tu lə mɔ̃də ʒavε kɔmɑ̃se,
paʁ mɑ̃vwaje kεlk veʁə- də bɔ̃ pinaʁ,
dəʁjεʁə la kʁavatə o kwɛ̃ dœ̃ baʁ.
mε setε pa tuʒuʁ vʁεmɑ̃ satisfəzɑ̃,
lε kəf sɔ̃ plys kul kɑ̃ tε o vɔlɑ̃,
e pɥi sʁevεje œ̃ matɛ̃ dɑ̃ sɔ̃ vɔmi,
sε pa sə kil i a də plys sεksi.
e sε vʁεmɑ̃ lwɛ̃ dεz- efε də la dɔpə,
puʁ sə defɔ̃se sε pa tʁo lə tɔp,
la fymεtə setε ɑ̃kɔʁə bjɛ̃ piʁə,
fo kə ʒə buʒə, kə ʒə ʁεspiʁə !
kame a mɔʁ ʒə sɥi tuʒuʁ kame a mɔʁ,
e ʒεmə sa e ʒɑ̃ vøz- ɑ̃kɔʁə !
kame a mɔʁ ʒə sɥi tuʒuʁ kame a mɔʁ,
mε mwa ɑ̃ plys sε sɑ̃ ʁiskə e sɑ̃z- efɔʁ !
kɑ̃ ʒə vwa dε nazə maʁʃe a la kɔkə,
ʒɑ̃ pisə də ʁiʁə tεllmɑ̃ ʒmə mɔkə.
kɑ̃ ʒə vwa dε zɔ̃bi defɔ̃sez- a ləʁo,
ʒə lε sɑ̃s tusz- ɑ̃ dəsu də zeʁo.
kɑ̃ ʒɑ̃ vwa sə fεʁə ɡole paʁ la pɔlisə,
puʁ kεlk ɡʁamə də lœʁ kanabi,
ale ɑ̃ tolə puʁ avwaʁ fyme kεlk ʒwɛ̃, ʒi
ə sɑ̃s kə lœʁ tʁyk ε pa tʁo o pwɛ̃ !
pa də pʁɔblεmə, ʒε tʁuve nεtəmɑ̃ mjø,
la kamə sɑ̃ ʁiskə, ʁəɡaʁdə lε vjø !
avεk lə vjaɡʁa, mεmə o pɔʁtə- də la mɔʁ,
ɔ̃ lε vwa, sεʁtɛ̃ bɑ̃de ɑ̃kɔʁə !
kame a mɔʁ ʒə sɥi tuʒuʁ kame a mɔʁ,
e ʒεmə sa e ʒɑ̃ vøz- ɑ̃kɔʁə !
kame a mɔʁ ʒə sɥi tuʒuʁ kame a mɔʁ,
mε mwa ɑ̃ plys sε sɑ̃ ʁiskə e sɑ̃z- efɔʁ !
mwa, mɔ̃ dəale sə nε ni maʁsεl ni ali,
sε la kεsdasyʁɑ̃sə maladi !
nɔ̃ sələmɑ̃ sə nε pa vʁεmɑ̃ tʁε ʁiske,
ty lkʁwaʁa pa, sε mεmə ʁɑ̃buʁse !
syfi dapʁɑ̃dʁə a liʁə dɑ̃ lə vidal,
tε tʁo kɔ̃ si ti tʁuvə kə dalə !
syfi də bjɛ̃ tɛ̃fɔʁme syʁ lε pʁεskʁipsjɔ̃,
puʁ tə la fεʁə ʁəfile, dykɔ̃ !
mε si ty ε tʁo ʁamɔli u tʁo kʁame,
puʁ avwaʁ bjɛ̃ tu kɔ̃pʁi tu kapte,
si ty a tuʒuʁ pa kɔ̃pʁi kɔmɑ̃ fεʁə,
panikə pa, dəmɑ̃də kɔ̃sεj a ta mεʁə !
kame, ʒə sɥi kame, tu lə tɑ̃ defɔ̃se,
e ʒεmə sa, e ʒɑ̃ nε ʒamεz- ase !
kame, ʒə sɥi kame, tu lə tɑ̃ defɔ̃se,
e puʁ pa œ̃ ʁɔ̃, sε vʁεmɑ̃ lə pje !
si ty ɑ̃ vø fɔ̃sə ʃe tɔ̃ ʒeneʁalistə,
ty nə ʁisk ʁjɛ̃ də la pɔlisə,
syfi də savwaʁ fεʁə œ̃ pø lə kɔmedjɛ̃,
ʒue lə mεk maladə kɔmə œ̃ ʃjɛ̃,
e si lə tubib nə vø pa εtʁə dypə,
e ezitə a tʁo fεʁə la pytə,
sε twa ki lɥi amεnə sɔ̃ pɔɲɔ̃,
mεmə sil a kɔ̃pʁi, il ʒuəʁa o kɔ̃ !
tɔ̃ tubib e sɔ̃ kɔpɛ̃ ki ε faʁmasjɛ̃,
səʁɔ̃ puʁ twa dəalez- o pəti swɛ̃ !
avεk dε pʁo ty ʁisk pa lɔvεʁdozə,
il kɔnεse lœʁ bulo sε kəky ʃozə !
kame, ʒə sɥi kame, tu lə tɑ̃ defɔ̃se,
e ʒεmə sa, e ʒɑ̃ nε ʒamεz- ase !
kame, ʒə sɥi kame, tu lə tɑ̃ defɔ̃se,
e puʁ pa œ̃ ʁɔ̃, sε vʁεmɑ̃ lə pje !
ʃaʁʒe o sɔmnifεʁəz- e ɑ̃ksjɔlitik,
kʁwa mwa, paʁfwa sε pʁεskə maʒikə !
mεmə si ʒə navε pa ʃwazi mεz- ɛ̃sɔmni,
dɑ̃sjɛ̃ εsklavə dy tʁavaj də nɥi !
akʁo o kalmɑ̃z- e oz- ɑ̃tidepʁesœʁ,
kʁwa mwa mɔ̃ fʁεʁə, kʁwaz- ɑ̃ mwa ma sœʁ !
mε ʒavε pa ʃwazi də vivʁə dɑ̃ la pœʁ,
bɔse puʁ œ̃ mafjø, ʃεʁʃə leʁœʁ !
tutə la ʒuʁne ʒə ʁεstəʁε defɔ̃se,
mε kεlkə ʃozə vjɛ̃ də sə kase,
dy plεziʁ, ʒε sɛ̃pləmɑ̃ depase lakme,
ʒεmə plys, mɛ̃tənɑ̃ sε dy pase !
kame, ʒə sɥi kame, tu lə tɑ̃ defɔ̃se,
ʒεmə plys, mε ʒə pø plys mɑ̃ pase !
kame, ʒə sɥi kame, tu lə tɑ̃ defɔ̃se,
e puʁ pa œ̃ ʁɔ̃, ʒmə sɥi fε bεze !
ʒə lə savε, sε vʁεmɑ̃ tut- a fε banal,
to u taʁ, setε syʁəmɑ̃ fatal,
mɛ̃tənɑ̃, ʒɑ̃ pʁɑ̃ plys kə puʁ εtʁə nɔʁmal !
ʒystə puʁ nə plys mə sɑ̃tiʁ osi mal.
mε twa sil tə fo lεksitasjɔ̃ də lɛ̃tεʁdi,
puʁ bɑ̃de dy lœ̃di o samədi,
sil tə fo lə fʁisɔ̃ də la pʁɔvɔkasjɔ̃,
puʁ kə sa buʒə tuʒuʁ dɑ̃ tɔ̃ kaləsɔ̃ !
ʒue a kaʃə kaʃə avεk lε ʁɔ̃də də kəf,
sε tεllmɑ̃ kul puʁ epate lε məf !
alɔʁ, ty ɑ̃ vø plys, vʁεmɑ̃ ty ɛ̃sistə,
nezitə pa, dəvjɛ̃ kuʁœʁ siklistə !
si ty vøz- εtʁə kame, tu lə tɑ̃ ʃute,
sεt- œ̃ bɔnœʁ, lə spɔʁ puʁ sə ʃaʁʒe !
si ty vøz- εtʁə kame, tu lə tɑ̃ ʃute,
sε ʃεʁ, mε lə spɔ̃sɔʁ va tu pεje !
kɑ̃t- ɔ̃ vwa sə kil sɑ̃vwae,
sε vʁε, ʒə tasyʁə, ʒə tə mɑ̃ pa.
mεmə tε pəti pɔtə ʁwa də la pikuzə,
a kote, ɔ̃ lεʁ də vʁε taʁluzə !
e lefε də lœʁ kamə sε vʁεmɑ̃ kə dalə,
a kote də sə kə sɑ̃vwae lε ʁwa də la pedalə !
ty puʁʁa pʁɑ̃dʁə lε dεʁnjεʁə nuvote,
ki mεmə syʁ lε ʁa, nɔ̃ pa ete tεste !
lεz- aʁtistə də la ʃimi də sɛ̃tεzə,
soʁɔ̃ tə mεtʁə vʁεmɑ̃ a lεzə !
e, twa osi ty batʁa lε plys ɡʁɑ̃ ʁəkɔʁd,
də kɔnəʁi, mε ʒystə avɑ̃ ta mɔʁ !
lə katɔʁzə slaʃ zeʁo nəf slaʃ zeʁo ɥit, ɡuεsnu
kɔmə tu lə mɔ̃də ʒavε kɔmɑ̃se,
paʁ mɑ̃vwaje kεlk veʁə- də bɔ̃ pinaʁ,
dəʁjεʁə la kʁavatə o kwɛ̃ dœ̃ baʁ.
mε setε pa tuʒuʁ vʁεmɑ̃ satisfəzɑ̃,
lε kəf sɔ̃ plys kul kɑ̃ tε o vɔlɑ̃,
e pɥi sʁevεje œ̃ matɛ̃ dɑ̃ sɔ̃ vɔmi,
sε pa sə kil i a də plys sεksi.
e sε vʁεmɑ̃ lwɛ̃ dεz- efε də la dɔpə,
puʁ sə defɔ̃se sε pa tʁo lə tɔp,
la fymεtə setε ɑ̃kɔʁə bjɛ̃ piʁə,
fo kə ʒə buʒə, kə ʒə ʁεspiʁə !
kame a mɔʁ ʒə sɥi tuʒuʁ kame a mɔʁ,
e ʒεmə sa e ʒɑ̃ vøz- ɑ̃kɔʁə !
kame a mɔʁ ʒə sɥi tuʒuʁ kame a mɔʁ,
mε mwa ɑ̃ plys sε sɑ̃ ʁiskə e sɑ̃z- efɔʁ !
kɑ̃ ʒə vwa dε nazə maʁʃe a la kɔkə,
ʒɑ̃ pisə də ʁiʁə tεllmɑ̃ ʒmə mɔkə.
kɑ̃ ʒə vwa dε zɔ̃bi defɔ̃sez- a ləʁo,
ʒə lε sɑ̃s tusz- ɑ̃ dəsu də zeʁo.
kɑ̃ ʒɑ̃ vwa sə fεʁə ɡole paʁ la pɔlisə,
puʁ kεlk ɡʁamə də lœʁ kanabi,
ale ɑ̃ tolə puʁ avwaʁ fyme kεlk ʒwɛ̃, ʒi
ə sɑ̃s kə lœʁ tʁyk ε pa tʁo o pwɛ̃ !
pa də pʁɔblεmə, ʒε tʁuve nεtəmɑ̃ mjø,
la kamə sɑ̃ ʁiskə, ʁəɡaʁdə lε vjø !
avεk lə vjaɡʁa, mεmə o pɔʁtə- də la mɔʁ,
ɔ̃ lε vwa, sεʁtɛ̃ bɑ̃de ɑ̃kɔʁə !
kame a mɔʁ ʒə sɥi tuʒuʁ kame a mɔʁ,
e ʒεmə sa e ʒɑ̃ vøz- ɑ̃kɔʁə !
kame a mɔʁ ʒə sɥi tuʒuʁ kame a mɔʁ,
mε mwa ɑ̃ plys sε sɑ̃ ʁiskə e sɑ̃z- efɔʁ !
mwa, mɔ̃ dəale sə nε ni maʁsεl ni ali,
sε la kεsdasyʁɑ̃sə maladi !
nɔ̃ sələmɑ̃ sə nε pa vʁεmɑ̃ tʁε ʁiske,
ty lkʁwaʁa pa, sε mεmə ʁɑ̃buʁse !
syfi dapʁɑ̃dʁə a liʁə dɑ̃ lə vidal,
tε tʁo kɔ̃ si ti tʁuvə kə dalə !
syfi də bjɛ̃ tɛ̃fɔʁme syʁ lε pʁεskʁipsjɔ̃,
puʁ tə la fεʁə ʁəfile, dykɔ̃ !
mε si ty ε tʁo ʁamɔli u tʁo kʁame,
puʁ avwaʁ bjɛ̃ tu kɔ̃pʁi tu kapte,
si ty a tuʒuʁ pa kɔ̃pʁi kɔmɑ̃ fεʁə,
panikə pa, dəmɑ̃də kɔ̃sεj a ta mεʁə !
kame, ʒə sɥi kame, tu lə tɑ̃ defɔ̃se,
e ʒεmə sa, e ʒɑ̃ nε ʒamεz- ase !
kame, ʒə sɥi kame, tu lə tɑ̃ defɔ̃se,
e puʁ pa œ̃ ʁɔ̃, sε vʁεmɑ̃ lə pje !
si ty ɑ̃ vø fɔ̃sə ʃe tɔ̃ ʒeneʁalistə,
ty nə ʁisk ʁjɛ̃ də la pɔlisə,
syfi də savwaʁ fεʁə œ̃ pø lə kɔmedjɛ̃,
ʒue lə mεk maladə kɔmə œ̃ ʃjɛ̃,
e si lə tubib nə vø pa εtʁə dypə,
e ezitə a tʁo fεʁə la pytə,
sε twa ki lɥi amεnə sɔ̃ pɔɲɔ̃,
mεmə sil a kɔ̃pʁi, il ʒuəʁa o kɔ̃ !
tɔ̃ tubib e sɔ̃ kɔpɛ̃ ki ε faʁmasjɛ̃,
səʁɔ̃ puʁ twa dəalez- o pəti swɛ̃ !
avεk dε pʁo ty ʁisk pa lɔvεʁdozə,
il kɔnεse lœʁ bulo sε kəky ʃozə !
kame, ʒə sɥi kame, tu lə tɑ̃ defɔ̃se,
e ʒεmə sa, e ʒɑ̃ nε ʒamεz- ase !
kame, ʒə sɥi kame, tu lə tɑ̃ defɔ̃se,
e puʁ pa œ̃ ʁɔ̃, sε vʁεmɑ̃ lə pje !
ʃaʁʒe o sɔmnifεʁəz- e ɑ̃ksjɔlitik,
kʁwa mwa, paʁfwa sε pʁεskə maʒikə !
mεmə si ʒə navε pa ʃwazi mεz- ɛ̃sɔmni,
dɑ̃sjɛ̃ εsklavə dy tʁavaj də nɥi !
akʁo o kalmɑ̃z- e oz- ɑ̃tidepʁesœʁ,
kʁwa mwa mɔ̃ fʁεʁə, kʁwaz- ɑ̃ mwa ma sœʁ !
mε ʒavε pa ʃwazi də vivʁə dɑ̃ la pœʁ,
bɔse puʁ œ̃ mafjø, ʃεʁʃə leʁœʁ !
tutə la ʒuʁne ʒə ʁεstəʁε defɔ̃se,
mε kεlkə ʃozə vjɛ̃ də sə kase,
dy plεziʁ, ʒε sɛ̃pləmɑ̃ depase lakme,
ʒεmə plys, mɛ̃tənɑ̃ sε dy pase !
kame, ʒə sɥi kame, tu lə tɑ̃ defɔ̃se,
ʒεmə plys, mε ʒə pø plys mɑ̃ pase !
kame, ʒə sɥi kame, tu lə tɑ̃ defɔ̃se,
e puʁ pa œ̃ ʁɔ̃, ʒmə sɥi fε bεze !
ʒə lə savε, sε vʁεmɑ̃ tut- a fε banal,
to u taʁ, setε syʁəmɑ̃ fatal,
mɛ̃tənɑ̃, ʒɑ̃ pʁɑ̃ plys kə puʁ εtʁə nɔʁmal !
ʒystə puʁ nə plys mə sɑ̃tiʁ osi mal.
mε twa sil tə fo lεksitasjɔ̃ də lɛ̃tεʁdi,
puʁ bɑ̃de dy lœ̃di o samədi,
sil tə fo lə fʁisɔ̃ də la pʁɔvɔkasjɔ̃,
puʁ kə sa buʒə tuʒuʁ dɑ̃ tɔ̃ kaləsɔ̃ !
ʒue a kaʃə kaʃə avεk lε ʁɔ̃də də kəf,
sε tεllmɑ̃ kul puʁ epate lε məf !
alɔʁ, ty ɑ̃ vø plys, vʁεmɑ̃ ty ɛ̃sistə,
nezitə pa, dəvjɛ̃ kuʁœʁ siklistə !
si ty vøz- εtʁə kame, tu lə tɑ̃ ʃute,
sεt- œ̃ bɔnœʁ, lə spɔʁ puʁ sə ʃaʁʒe !
si ty vøz- εtʁə kame, tu lə tɑ̃ ʃute,
sε ʃεʁ, mε lə spɔ̃sɔʁ va tu pεje !
kɑ̃t- ɔ̃ vwa sə kil sɑ̃vwae,
sε vʁε, ʒə tasyʁə, ʒə tə mɑ̃ pa.
mεmə tε pəti pɔtə ʁwa də la pikuzə,
a kote, ɔ̃ lεʁ də vʁε taʁluzə !
e lefε də lœʁ kamə sε vʁεmɑ̃ kə dalə,
a kote də sə kə sɑ̃vwae lε ʁwa də la pedalə !
ty puʁʁa pʁɑ̃dʁə lε dεʁnjεʁə nuvote,
ki mεmə syʁ lε ʁa, nɔ̃ pa ete tεste !
lεz- aʁtistə də la ʃimi də sɛ̃tεzə,
soʁɔ̃ tə mεtʁə vʁεmɑ̃ a lεzə !
e, twa osi ty batʁa lε plys ɡʁɑ̃ ʁəkɔʁd,
də kɔnəʁi, mε ʒystə avɑ̃ ta mɔʁ !
lə katɔʁzə slaʃ zeʁo nəf slaʃ zeʁo ɥit, ɡuεsnu