Poeme : L’accusé

Cyrano, veuillez-vous lever !
Aujourd’hui, de votre grand mal, vous serez jugé !
Comment avec un pareil nez,
Aux malheurs de l’humanité, vous n’avez rien aspiré ?
C’est une non-assistance du monde en danger !
Ignorez-vous combien sont ces réfugiés,
Avez-vous pensé, seulement à les abriter ?
Devant ces guerres, partout déclenchées,
Faisant des morts par milliers,
Par votre puissante anti-artillerie, rien que par pitié,
Vous aurez pu nous les éviter !
Ou du moins, sous votre dogme, nous aurons pu les enterrés !
Ah, fi ! Et à cette sécheresse ; qu’avez-vous fait ?
Est-ce la pollution, qui vous laisse boucher ?
Toutes les preuves sont là pour vous cerner,
Ce virus, c’est vous qui l’aviez créé et propagé
Avouez donc ! Je vous ordonne d’avouer !
Non et non, pour vous, ce ne sera que la perpétuité !
Et Cyrano, fut bien et belle condamné.
De nos temps, où les cœurs sont asséchés,
De son histoire, seul le nez fut en mémoire gardé
Et juste pour des railleries, fut poétisé.
À vous le choix, d’en rire ou d’en pleurer.

siʁano, vœje vu ləve !
oʒuʁdɥi, də vɔtʁə ɡʁɑ̃ mal, vu səʁe ʒyʒe !
kɔmɑ̃ avεk œ̃ paʁεj ne,
o malœʁ də lymanite, vu nave ʁjɛ̃ aspiʁe ?
sεt- ynə nɔ̃ asistɑ̃sə dy mɔ̃də ɑ̃ dɑ̃ʒe !
iɲɔʁe vu kɔ̃bjɛ̃ sɔ̃ sε ʁefyʒje,
ave vu pɑ̃se, sələmɑ̃ a lεz- abʁite ?
dəvɑ̃ sε ɡeʁə, paʁtu deklɑ̃ʃe,
fəzɑ̃ dε mɔʁ paʁ milje,
paʁ vɔtʁə pɥisɑ̃tə ɑ̃ti aʁtijʁi, ʁjɛ̃ kə paʁ pitje,
vuz- oʁe py nu lεz- evite !
u dy mwɛ̃, su vɔtʁə dɔɡmə, nuz- oʁɔ̃ py lεz- ɑ̃teʁe !
a, fi ! e a sεtə seʃəʁεsə, kave vu fε ?
ε sə la pɔlysjɔ̃, ki vu lεsə buʃe ?
tutə lε pʁəvə sɔ̃ la puʁ vu sεʁne,
sə viʁys, sε vu ki lavje kʁee e pʁɔpaʒe
avue dɔ̃k ! ʒə vuz- ɔʁdɔnə davue !
nɔ̃ e nɔ̃, puʁ vu, sə nə səʁa kə la pεʁpetɥite !
e siʁano, fy bjɛ̃ e bεllə kɔ̃damne.
də no tɑ̃, u lε kœʁ sɔ̃t- aseʃe,
də sɔ̃n- istwaʁə, səl lə ne fy ɑ̃ memwaʁə ɡaʁde
e ʒystə puʁ dε ʁajʁi, fy pɔetize.
a vu lə ʃwa, dɑ̃ ʁiʁə u dɑ̃ pləʁe.