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Prose : Doucement, Mais Sûrement !



Doucement, Mais Sûrement !

Il vaut mieux y aller doucement,
Lentement mais sûrement,
Afin d’atteindre sain et sauf sa destination,
Bien que non sans faire face aux adversités
Et les impondérables épiques aventures de la vie,
Dont les voie de réussite sont le plus souvent jonchées,
De complaintes, de lamentations,
Et même d’automutilation.

Que savons-nous vraiment de la vie,
Si nous ne parvenons même pas à comprendre,
Comme le dit le proverbe ayitien,
" L’animal se sentant menacé ou en danger,
Ou tout simplement traqué,
Devient automatiquement agressif,
Et même dangereux ?

C’est ce qu’on appelle tout simplement
Instinct de conservation.
Ce qui constitue pour tout et pour tous un droit légitime et sacré,
Sans à rien ni à personne en solliciter l’approbation.

Quel beau spectacle que d’admirer l’onde,
Transparente et limpide,
Telle une ode à la volupté,
Pleine de la plus exquise sensualité,
Qui glisse et bruisse avec une douce grâce
Entre les rudes jambes des galets,
Déposer ses offrandes d’envie d’orgasme
Aux pieds des montagnes qu’elle parvient à pénétrer,
Par la magie de ses douces et ensorcelantes caresses.

Flirtant avec les cailloux toute la dureté,
Dans l’idée non pas de lui ravir,
Mais de lui encenser la virginité,
Par la rupture de son hymen de réfraction,
Sans la moindre injonction ni infraction,
Imbibée d’abstinence et d’innocence
A l’angle tangentielle de l’euphorie
L’amour nous joue toujours son petit tour,
Sans faire de demi-tour
Sur le chemin de la liberté et de la réjouissance.

La réussite est le résultat du temps et du dévouement,
Pour ceux qui en ont déjà les voies et moyens
Pour véritablement y aspirer et arriver,
S’arme de patience et de persévérance,
Quelque délicate que puisse être l’eau,
Elle peut vaincre la dureté de la pierre,
Sans trop froncer les paupières.

L’air, en dépit de son état d’immatérialité,
Peut emporter des montagnes
Et abat des structures gigantesques,
Le feu transcendant sa frivolité volatile,
Comme par encensement a l’insatiabilité,
Peut embraser des champs entiers,
Et des cathédrales et des forteresses consumer,
En un rien de temps.

Par voie de conséquence,
Rien n’est foncièrement bon ou mauvais ;
Même l’herbe la plus mauvaise sert à quelque chose,
De même que la lecture considérée comme la plus perverse,
Est porteuse de savoir et de sagesse.

Tout est une question d’état d’esprit
De perspective et d’esprit d’initiative,
En dehors de toute intrusion d’une morale farfelue,
Tout aussi bien de tempérament et de caractère,
Servant ainsi de bouclier aux vertus et à la puissance,
Du cœur et de l’esprit.

Bien au-delà de toute condescendance ou autosuffisance,
Même les structures les plus solides accusent de la fragilité,
Comme les plus fragiles, sont faites de solidité.
Voici donc, la définition la plus exacte du concept de relativité.

La plupart du temps,
Nous sommes stressés
Par des choses pour lesquelles nous ne devrions pas,
Au point même de ne profiter de la solitude,
Cet instant magique,
La plus fidèle et sincère des amies,
De nous servir de compagnie,
Via la sublime et unique présence de soi-même,
Ni non plus du don merveilleux de la présence d’autrui,
Puisque nous sommes des gaspilleurs invétérés,
Même des ressources les plus rares et les plus recherchées,
En raison de leur préciosité.

Nous nous limitons à une contemplation illusoire ;
De la superficialité des choses,
Au lieu d’en explorer leur essence.
Nous ne valorisons rien, même la vie,
Nous prenons tout pour acquis,
Sous prétexte de goût exquis,
De l’extravagance insouciante
En instaurant nos propres canons de valeurs
Que nous utilisons comme fusils de chasse,
Dans le très saint nom des impulsions civilisatrices.

On confond les approches esthétiques
Au répertoire des codes éthiques
En hissant la beauté la plus typique,
Au sommet d’une réalité sarcastique et cynique.

La tyrannie de la mode en quête atypique
De la copulation à la popularité mythique,
Sous de politique schizophrénique,
Dans une perspective de souillure des référentiels de valeurs,
En sorte que la culture soit sans équivoque,
Un indicateur de divulgation de l’identité,
Tout en assurant l’unité dans la diversité,
Au-delà des pulsions d’aliénation.

Nous aimons à littéralement nous fasciner
Par la beauté physique de l’autre,
Alors que la plus authentique,
C’est celle du cœur, de l’âme et de l’esprit,
Au lieu de nous ouvrir à la grandeur de l’âme,
Tout aussi bien qu’a la pureté de l’esprit,
On préfère apprécier les bruits du monde extérieur
Au lieu d’écouter notre voix intérieure, le silence.

Nous jubilons de joie
Sans tenir compte de l’autre l’effroi
Par le culte de la gratuite fantaisie
L’apologie de la pensée la petitesse,
Privée de l’empathie et de la politesse
Au lieu de plonger aux profonds du cœur
Pour puiser ce qu’il y a de meilleur.

Oui, le cœur, sanctuaire de l’abondance,
Symphonie de l’âme la magnificence,
Expression de la pureté de l’esprit,
Le gite de l’inconditionnel amour,
Ou se joue le jeu de la pluridimensionnalité de l’être,
Tout en étant indivisible.

Nous avons peur d’aimer et d’être aimé,
D’être affectueux, gentil et compatissant,
Adorable, généreux, sincère et loyal.
On a tendance à tout oublier,
Même la meilleure de nos vertus.

Nous prenons tout pour acquis,
Dans le flux et le reflux d’un être amer,
Abusif, indifférent, fier, renfermé sur lui-même,
Rempli du refus de s’ouvrir à la vie,
Dans l’inacceptation et la négation de l’autre,
Au cœur regorgeant de la plénitude de l’amour,
De toute la générosité et le pardon du monde
Pour mieux se souvenir que le dernier des vainqueurs,
Sera le plus capable d’amour, de compassion,
D’indulgence, d’empathie et de générosité.

Tout cela me fait penser à beaucoup de ce que j’ai vu,
Le long de mon pèlerinage sur le chemin de la vie,
A l’instar d’un nouveau-né, bien que privé de conscience,
Et encore plus de bon sens.

Oh oui, j’ai vu des nouveaux nés dès la naissance,
Bien qu’encore privés de conscience,
Et encore plus de bons sens,
S’armer d’assez d’intelligence et de patience,
S’ouvrir à la vie l’essence et la magnificence,
Sans muer leur quintessence
Tel un hymne de gloire à l’existence.

Tu peux obtenir tout ce que tu veux,
Par un simple coup-franc de la pensée.
Pour ce faire, il faut tout simplement,
Y mettre de l’ardeur du cœur.
Du reste, la nature s’en chargera,
Tout en se faisant complice de nos envies,
Même les plus viles et futiles
Que de nos désirs les plus ardents et utiles.

Mais le plus important,
C’est que, quoi qu’il en soit,
La Terre continuera son rituel en ritournelle
Tant sur elle-même qu’autour du soleil,
Pour mieux se voiler de son auréole de beauté
Sans faire de demi-tour,
Enveloppant avec ardeur l’amour
Dans le linceul de la vie qui se refuse à mourir.

Voulant atteindre notre destination,
Sans aucune hésitation
Aucun risque d’erreur,
Il vaut mieux partir sereinement
À pas lents mais sûrs.

La plupart du temps,
Ce qu’on appelle le malheur ou la malchance,
En réalité, ce n’est rien plus ni moins,
Que la stratégie subtile que Dieu utilise,
Tout en permettant que quelque chose d’apparemment mauvais nous arrive,
Pour éviter quelque chose de pire,
Derrière lequel se cache quelque chose de bien meilleur.
Camilingue@Yahoo.ca

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Poème en Phonétique

il vo mjøz- i ale dusəmɑ̃,
lɑ̃təmɑ̃ mε syʁəmɑ̃,
afɛ̃ datɛ̃dʁə sɛ̃ e sof sa dεstinasjɔ̃,
bjɛ̃ kə nɔ̃ sɑ̃ fεʁə fasə oz- advεʁsite
e lεz- ɛ̃pɔ̃deʁabləz- epikz- avɑ̃tyʁə də la vi,
dɔ̃ lε vwa də ʁeysitə sɔ̃ lə plys suvɑ̃ ʒɔ̃ʃe,
də kɔ̃plɛ̃tə, də lamɑ̃tasjɔ̃,
e mεmə dotɔmytilasjɔ̃.

kə savɔ̃ nu vʁεmɑ̃ də la vi,
si nu nə paʁvənɔ̃ mεmə pa a kɔ̃pʁɑ̃dʁə,
kɔmə lə di lə pʁɔvεʁbə εjisjɛ̃,
"lanimal sə sɑ̃tɑ̃ mənase u ɑ̃ dɑ̃ʒe,
u tu sɛ̃pləmɑ̃ tʁake,
dəvjɛ̃ otɔmatikəmɑ̃ aɡʁesif,
e mεmə dɑ̃ʒəʁø ?

sε sə kɔ̃n- apεllə tu sɛ̃pləmɑ̃
ɛ̃stɛ̃ də kɔ̃sεʁvasjɔ̃.
sə ki kɔ̃stitɥ puʁ tut- e puʁ tusz- œ̃ dʁwa leʒitimə e sakʁe,
sɑ̃z- a ʁjɛ̃ ni a pεʁsɔnə ɑ̃ sɔlisite lapʁɔbasjɔ̃.

kεl bo spεktaklə kə dadmiʁe lɔ̃də,
tʁɑ̃spaʁɑ̃tə e lɛ̃pidə,
tεllə ynə ɔdə a la vɔlypte,
plεnə də la plysz- εkskizə sɑ̃sɥalite,
ki ɡlisə e bʁɥisə avεk ynə dusə ɡʁasə
ɑ̃tʁə lε ʁydə ʒɑ̃bə dε ɡalε,
depoze sεz- ɔfʁɑ̃də dɑ̃vi dɔʁɡasmə
o pje dε mɔ̃taɲə kεllə paʁvjɛ̃ a penetʁe,
paʁ la maʒi də sε dusəz- e ɑ̃sɔʁsəlɑ̃tə kaʁesə.

fliʁtɑ̃ avεk lε kaju tutə la dyʁəte,
dɑ̃ lide nɔ̃ pa də lɥi ʁaviʁ,
mε də lɥi ɑ̃sɑ̃se la viʁʒinite,
paʁ la ʁyptyʁə də sɔ̃n- imɛ̃ də ʁefʁaksjɔ̃,
sɑ̃ la mwɛ̃dʁə ɛ̃ʒɔ̃ksjɔ̃ ni ɛ̃fʁaksjɔ̃,
ɛ̃bibe dabstinɑ̃sə e dinɔsɑ̃sə
a lɑ̃ɡlə tɑ̃ʒɑ̃sjεllə də ləfɔʁi
lamuʁ nu ʒu tuʒuʁ sɔ̃ pəti tuʁ,
sɑ̃ fεʁə də dəmi tuʁ
syʁ lə ʃəmɛ̃ də la libεʁte e də la ʁeʒuisɑ̃sə.

la ʁeysitə ε lə ʁezylta dy tɑ̃z- e dy devuəmɑ̃,
puʁ sø ki ɑ̃n- ɔ̃ deʒa lε vwaz- e mwajɛ̃
puʁ veʁitabləmɑ̃ i aspiʁe e aʁive,
saʁmə də pasjɑ̃sə e də pεʁseveʁɑ̃sə,
kεlkə delikatə kə pɥisə εtʁə lo,
εllə pø vɛ̃kʁə la dyʁəte də la pjeʁə,
sɑ̃ tʁo fʁɔ̃se lε popjεʁə.

lεʁ, ɑ̃ depi də sɔ̃n- eta dimateʁjalite,
pø ɑ̃pɔʁte dε mɔ̃taɲə
e aba dε stʁyktyʁə ʒiɡɑ̃tεsk,
lə fø tʁɑ̃sɑ̃dɑ̃ sa fʁivɔlite vɔlatilə,
kɔmə paʁ ɑ̃sɑ̃səmɑ̃ a lɛ̃sasjabilite,
pø ɑ̃bʁaze dε ʃɑ̃z- ɑ̃tje,
e dε katedʁaləz- e dε fɔʁtəʁesə kɔ̃syme,
ɑ̃n- œ̃ ʁjɛ̃ də tɑ̃.

paʁ vwa də kɔ̃sekɑ̃sə,
ʁjɛ̃ nε fɔ̃sjεʁəmɑ̃ bɔ̃ u movε,
mεmə lεʁbə la plys movεzə sεʁ a kεlkə ʃozə,
də mεmə kə la lεktyʁə kɔ̃sideʁe kɔmə la plys pεʁvεʁsə,
ε pɔʁtøzə də savwaʁ e də saʒεsə.

tut- εt- ynə kεstjɔ̃ deta dεspʁi
də pεʁspεktivə e dεspʁi dinisjativə,
ɑ̃ dəɔʁ də tutə ɛ̃tʁyzjɔ̃ dynə mɔʁalə faʁfəlɥ,
tut- osi bjɛ̃ də tɑ̃peʁame e də kaʁaktεʁə,
sεʁvɑ̃ ɛ̃si də buklje o vεʁtysz- e a la pɥisɑ̃sə,
dy kœʁ e də lεspʁi.

bjɛ̃ o dəla də tutə kɔ̃desɑ̃dɑ̃sə u otozyfizɑ̃sə,
mεmə lε stʁyktyʁə lε plys sɔlidəz- akyze də la fʁaʒilite,
kɔmə lε plys fʁaʒilə, sɔ̃ fεtə də sɔlidite.
vwasi dɔ̃k, la definisjɔ̃ la plysz- εɡzaktə dy kɔ̃sεpt də ʁəlativite.

la plypaʁ dy tɑ̃,
nu sɔmə stʁese
paʁ dε ʃozə puʁ lekεllə nu nə dəvʁjɔ̃ pa,
o pwɛ̃ mεmə də nə pʁɔfite də la sɔlitydə,
sεt ɛ̃stɑ̃ maʒikə,
la plys fidεlə e sɛ̃sεʁə dεz- ami,
də nu sεʁviʁ də kɔ̃paɲi,
vja la syblimə e ynikə pʁezɑ̃sə də swa mεmə,
ni nɔ̃ plys dy dɔ̃ mεʁvεjø də la pʁezɑ̃sə dotʁɥi,
pɥiskə nu sɔmə dε ɡaspijœʁz- ɛ̃veteʁe,
mεmə dε ʁəsuʁsə- lε plys ʁaʁəz- e lε plys ʁəʃεʁʃe,
ɑ̃ ʁεzɔ̃ də lœʁ pʁesjozite.

nu nu limitɔ̃z- a ynə kɔ̃tɑ̃plasjɔ̃ ilyzwaʁə,
də la sypεʁfisjalite dε ʃozə,
o ljø dɑ̃n- εksplɔʁe lœʁ esɑ̃sə.
nu nə valɔʁizɔ̃ ʁjɛ̃, mεmə la vi,
nu pʁənɔ̃ tu puʁ aki,
su pʁetεkstə də ɡu εkski,
də lεkstʁavaɡɑ̃sə ɛ̃susjɑ̃tə
ɑ̃n- ɛ̃stoʁɑ̃ no pʁɔpʁə- kanɔ̃ də valœʁ
kə nuz- ytilizɔ̃ kɔmə fyzil də ʃasə,
dɑ̃ lə tʁε sɛ̃ nɔ̃ dεz- ɛ̃pylsjɔ̃ sivilizatʁisə.

ɔ̃ kɔ̃fɔ̃ lεz- apʁoʃəz- εstetik
o ʁepεʁtwaʁə dε kɔdəz- etik
ɑ̃n- isɑ̃ la bote la plys tipikə,
o sɔmε dynə ʁealite saʁkastikə e sɛ̃ikə.

la tiʁani də la mɔdə ɑ̃ kεtə atipikə
də la kɔpylasjɔ̃ a la pɔpylaʁite mitikə,
su də pɔlitikə skizɔfʁenikə,
dɑ̃z- ynə pεʁspεktivə də sujyʁə dε ʁefeʁɑ̃sjεl də valœʁ,
ɑ̃ sɔʁtə kə la kyltyʁə swa sɑ̃z- ekivɔkə,
œ̃n- ɛ̃dikatœʁ də divylɡasjɔ̃ də lidɑ̃tite,
tut- ɑ̃n- asyʁɑ̃ lynite dɑ̃ la divεʁsite,
o dəla dε pylsjɔ̃ daljenasjɔ̃.

nuz- εmɔ̃z- a liteʁaləmɑ̃ nu fasine
paʁ la bote fizikə də lotʁə,
alɔʁ kə la plysz- otɑ̃tikə,
sε sεllə dy kœʁ, də lamə e də lεspʁi,
o ljø də nuz- uvʁiʁ a la ɡʁɑ̃dœʁ də lamə,
tut- osi bjɛ̃ ka la pyʁəte də lεspʁi,
ɔ̃ pʁefεʁə apʁesje lε bʁɥi dy mɔ̃də εksteʁjœʁ
o ljø dekute nɔtʁə vwa ɛ̃teʁjəʁə, lə silɑ̃sə.

nu ʒybilɔ̃ də ʒwa
sɑ̃ təniʁ kɔ̃tə də lotʁə lefʁwa
paʁ lə kyltə də la ɡʁatɥitə fɑ̃tεzi
lapɔlɔʒi də la pɑ̃se la pətitεsə,
pʁive də lɑ̃pati e də la pɔlitεsə
o ljø də plɔ̃ʒe o pʁɔfɔ̃ dy kœʁ
puʁ pɥize sə kil i a də mεjœʁ.

ui, lə kœʁ, sɑ̃ktɥεʁə də labɔ̃dɑ̃sə,
sɛ̃fɔni də lamə la maɲifisɑ̃sə,
εkspʁesjɔ̃ də la pyʁəte də lεspʁi,
lə ʒitə də lɛ̃kɔ̃disjɔnεl amuʁ,
u sə ʒu lə ʒø də la plyʁidimɑ̃sjɔnalite də lεtʁə,
tut- ɑ̃n- etɑ̃ ɛ̃diviziblə.

nuz- avɔ̃ pœʁ dεme e dεtʁə εme,
dεtʁə afεktɥø, ʒɑ̃til e kɔ̃patisɑ̃,
adɔʁablə, ʒeneʁø, sɛ̃sεʁə e lwajal.
ɔ̃n- a tɑ̃dɑ̃sə a tut- ublje,
mεmə la mεjəʁə də no vεʁtys.

nu pʁənɔ̃ tu puʁ aki,
dɑ̃ lə flyks e lə ʁəflyks dœ̃n- εtʁə ame,
abyzif, ɛ̃difeʁɑ̃, fje, ʁɑ̃fεʁme syʁ lɥi mεmə,
ʁɑ̃pli dy ʁəfy də suvʁiʁ a la vi,
dɑ̃ linaksεptasjɔ̃ e la neɡasjɔ̃ də lotʁə,
o kœʁ ʁəɡɔʁʒɑ̃ də la plenitydə də lamuʁ,
də tutə la ʒeneʁozite e lə paʁdɔ̃ dy mɔ̃də
puʁ mjø sə suvəniʁ kə lə dεʁnje dε vɛ̃kœʁ,
səʁa lə plys kapablə damuʁ, də kɔ̃pasjɔ̃,
dɛ̃dylʒɑ̃sə, dɑ̃pati e də ʒeneʁozite.

tu səla mə fε pɑ̃se a boku də sə kə ʒε vy,
lə lɔ̃ də mɔ̃ pεləʁinaʒə syʁ lə ʃəmɛ̃ də la vi,
a lɛ̃staʁ dœ̃ nuvo ne, bjɛ̃ kə pʁive də kɔ̃sjɑ̃sə,
e ɑ̃kɔʁə plys də bɔ̃ sɑ̃s.

ɔ ui, ʒε vy dε nuvo nes dε la nεsɑ̃sə,
bjɛ̃ kɑ̃kɔʁə pʁive də kɔ̃sjɑ̃sə,
e ɑ̃kɔʁə plys də bɔ̃ sɑ̃s,
saʁme dase dɛ̃tεlliʒɑ̃sə e də pasjɑ̃sə,
suvʁiʁ a la vi lesɑ̃sə e la maɲifisɑ̃sə,
sɑ̃ mɥe lœʁ kɛ̃tesɑ̃sə
tεl œ̃n- imnə də ɡlwaʁə a lεɡzistɑ̃sə.

ty pøz- ɔptəniʁ tu sə kə ty vø,
paʁ œ̃ sɛ̃plə ku fʁɑ̃k də la pɑ̃se.
puʁ sə fεʁə, il fo tu sɛ̃pləmɑ̃,
i mεtʁə də laʁdœʁ dy kœʁ.
dy ʁεstə, la natyʁə sɑ̃ ʃaʁʒəʁa,
tut- ɑ̃ sə fəzɑ̃ kɔ̃plisə də noz- ɑ̃vi,
mεmə lε plys viləz- e fytilə
kə də no deziʁ lε plysz- aʁdɑ̃z- e ytilə.

mε lə plysz- ɛ̃pɔʁtɑ̃,
sε kə, kwa kil ɑ̃ swa,
la teʁə kɔ̃tinɥəʁa sɔ̃ ʁitɥεl ɑ̃ ʁituʁnεllə
tɑ̃ syʁ εllə mεmə kotuʁ dy sɔlεj,
puʁ mjø sə vwale də sɔ̃n- oʁeɔlə də bote
sɑ̃ fεʁə də dəmi tuʁ,
ɑ̃vəlɔpɑ̃ avεk aʁdœʁ lamuʁ
dɑ̃ lə lɛ̃səl də la vi ki sə ʁəfyzə a muʁiʁ.

vulɑ̃ atɛ̃dʁə nɔtʁə dεstinasjɔ̃,
sɑ̃z- okynə ezitasjɔ̃
okœ̃ ʁiskə deʁœʁ,
il vo mjø paʁtiʁ səʁεnəmɑ̃
a pa lɑ̃ mε syʁ.

la plypaʁ dy tɑ̃,
sə kɔ̃n- apεllə lə malœʁ u la malʃɑ̃sə,
ɑ̃ ʁealite, sə nε ʁjɛ̃ plys ni mwɛ̃,
kə la stʁateʒi sybtilə kə djø ytilizə,
tut- ɑ̃ pεʁmεtɑ̃ kə kεlkə ʃozə dapaʁamɑ̃ movε nuz- aʁivə,
puʁ evite kεlkə ʃozə də piʁə,
dəʁjεʁə ləkεl sə kaʃə kεlkə ʃozə də bjɛ̃ mεjœʁ.