Poeme : L’hiver

La nature se dénude
Comme pour aller dormir
Se régénère, se ressource
Va trouver le repos.
Avant de repartir
Vers de nouveaux éclats,
Emplir de joie… les cœurs,
Par ses saveurs… ses féeries subtiles.
L’hiver nous enveloppe
D’un voile gris,
Nous plonge… dans des rêveries intérieures,
Meublant notre vie.
La campagne… desséchée,
Telle une vieille femme,
Ridée… près de la cheminée
Attend un sursaut de vie.
Les conifères poursuivent
Une vie printanière
Comme pour faire oublier
Ce passage… de désolation.
Les villages… aux rues désertes,
Enfoncés sous la pluie, le verglas,
S’auréolent de voiles de fumée,
Qui amplifient la tristesse ambiante

Un chien, un chat… rodent
Furtivement… à la recherche
De cet endroit douillet
Où se laisser aller… à la somnolence.
Quelques cris d’oiseaux épars
Rappellent que la vie sommeille
Dans une nature… en hibernation,
Flétrie, l’effervescence passée.
Les paysans préparent
La nature à sa tenue de printemps :
Labours… semailles… tailles
Vont l’aider à vêtir sa nudité.
Les villageois… lèchent
Les vitrines des magasins,
Ou quelques glaces… , qui
Leur rappellent les plaisirs de l’été.
Les cinémas se remplissent
Apportant le rêve
Dont la nature… en partie démunie
Ne peut abreuver les hommes… en manque.
Des rayons de soleil
Se reflètent dans la pluie,
Laissant apparaître cet arc-en-ciel,
Féerie des journées désolées.

la natyʁə sə denydə
kɔmə puʁ ale dɔʁmiʁ
sə ʁeʒenεʁə, sə ʁəsuʁsə
va tʁuve lə ʁəpo.
avɑ̃ də ʁəpaʁtiʁ
vεʁ də nuvoz- ekla,
ɑ̃pliʁ də ʒwa… lε kœʁ,
paʁ sε savœʁ… sε feəʁi sybtilə.
livεʁ nuz- ɑ̃vəlɔpə
dœ̃ vwalə ɡʁi,
nu plɔ̃ʒə… dɑ̃ dε ʁεvəʁiz- ɛ̃teʁjəʁə,
məblɑ̃ nɔtʁə vi.
la kɑ̃paɲə… deseʃe,
tεllə ynə vjεjə famə,
ʁide… pʁε də la ʃəmine
atɑ̃t- œ̃ syʁso də vi.
lε kɔnifεʁə puʁsɥive
ynə vi pʁɛ̃tanjεʁə
kɔmə puʁ fεʁə ublje
sə pasaʒə… də dezɔlasjɔ̃.
lε vilaʒə… o ʁy dezεʁtə,
ɑ̃fɔ̃se su la plɥi, lə vεʁɡla,
soʁeɔle də vwalə də fyme,
ki ɑ̃plifje la tʁistεsə ɑ̃bjɑ̃tə

œ̃ ʃjɛ̃, œ̃ ʃa… ʁɔde
fyʁtivəmɑ̃… a la ʁəʃεʁʃə
də sεt ɑ̃dʁwa dujε
u sə lεse ale… a la sɔmnɔlɑ̃sə.
kεlk kʁi dwazoz- epaʁ
ʁapεlle kə la vi sɔmεjə
dɑ̃z- ynə natyʁə… ɑ̃n- ibεʁnasjɔ̃,
fletʁi, lefεʁvesɑ̃sə pase.
lε pεizɑ̃ pʁepaʁɑ̃
la natyʁə a sa tənɥ də pʁɛ̃tɑ̃ :
labuʁ… səmajə… tajə
vɔ̃ lεde a vεtiʁ sa nydite.
lε vilaʒwa… lεʃe
lε vitʁinə dε maɡazɛ̃,
u kεlk ɡlasə… , ki
lœʁ ʁapεlle lε plεziʁ də lete.
lε sinema sə ʁɑ̃plise
apɔʁtɑ̃ lə ʁεvə
dɔ̃ la natyʁə… ɑ̃ paʁti demyni
nə pø abʁəve lεz- ɔmə… ɑ̃ mɑ̃kə.
dε ʁεjɔ̃ də sɔlεj
sə ʁəflεte dɑ̃ la plɥi,
lεsɑ̃ apaʁεtʁə sεt aʁk ɑ̃ sjεl,
feəʁi dε ʒuʁne dezɔle.