Poème-France.com

Prose : Le Debut De L’hiver



Le Debut De L’hiver

Tout l’hiver en son début n’est qu’une morne tristesse. Le ciel pleure sur ces cadavres. Dénudés, ces arbres sont paralysés dans une froide torpeur et ont perdu toute leur vivacité. Engourdis dans ce profond coma, leur réveil est tant attendu.
Les flocons se déposent sur leurs branches comme la rouille sur un clou : oui, ces squelettes sont fatigués, rouillés.
Au revenir de la guerre meurtrière que présente la saison précédente, les corbeaux, vêtus de leur habit noir, et acteurs de ce film en noir et blanc, jouent la scène de tristesse. Ces dépouilles sont trop nombreuses pour un enterrement digne de ce nom, à la morgue elles sont rassemblées. Le vent glacial témoigne sa mélancolie. Les nuits sont longues.
Noir et blanc se fondent dans un tourbillon monochrome ; lâche, ce gris est annihilant.
Pauline L.

Pour mettre un commentaire

Poème en Phonétique

tu livεʁ ɑ̃ sɔ̃ deby nε kynə mɔʁnə tʁistεsə. lə sjεl plœʁə syʁ sε kadavʁə. denyde, sεz- aʁbʁə- sɔ̃ paʁalize dɑ̃z- ynə fʁwadə tɔʁpœʁ e ɔ̃ pεʁdy tutə lœʁ vivasite. ɑ̃ɡuʁdi dɑ̃ sə pʁɔfɔ̃ kɔma, lœʁ ʁevεj ε tɑ̃ atɑ̃dy.
lε flɔkɔ̃ sə depoze syʁ lœʁ bʁɑ̃ʃə kɔmə la ʁujə syʁ œ̃ klu : ui, sε skəlεtə sɔ̃ fatiɡe, ʁuje.
o ʁəvəniʁ də la ɡeʁə məʁtʁjεʁə kə pʁezɑ̃tə la sεzɔ̃ pʁesedɑ̃tə, lε kɔʁbo, vεtys də lœʁ-abi nwaʁ, e aktœʁ də sə film ɑ̃ nwaʁ e blɑ̃, ʒue la sεnə də tʁistεsə. sε depujə sɔ̃ tʁo nɔ̃bʁøzə puʁ œ̃n- ɑ̃tεʁəmɑ̃ diɲə də sə nɔ̃, a la mɔʁɡ εllə sɔ̃ ʁasɑ̃ble. lə vɑ̃ ɡlasjal temwaɲə sa melɑ̃kɔli. lε nɥi sɔ̃ lɔ̃ɡ.
nwaʁ e blɑ̃ sə fɔ̃de dɑ̃z- œ̃ tuʁbijɔ̃ monokʁɔmə, laʃə, sə ɡʁiz- εt- aniilɑ̃.