Univers de poésie d'un auteur

Prose:La Gare

La Prose

Au bord de la ville, à l’aube naissante et encore grise de brume, une jeune fille marchait, l’air perdue, le regard vide fixé sur ses propres pas. Elle errait sur le trottoir de la voie rapide, où un flot incessant de voitures passait à toute vitesse. Elle sentait que tous les conducteurs étaient des habitués de cette route abimée déjà par ce traffic, seul passage entre les deux parties de la ville. D’un côté les vieux immeubles noircis par les gaz d’échappements, de l’autre la zone artisanale, ses appartement rénovés et ses boutiques. La vagabonde, tel un chien perdu en milieu hostile, marchait le dos courbé, les mains enfoncées dans les poches de son manteau défraîchi, le nez dans son foulard.
Elle avait quitté son domicile familial la veille, ne prenant pour bagages qu’un sac miteux. [Dedans se trouvaient quelques sandwichs trouvés dans le réfrigérateur, de l’eau et une veste, ainsi que la monnaie des portes-feuilles de ses parents. ] Elle n’avait aucun but précis, seulement une envie insatiable de quitter le petit nid familial qu’elle avait supporté trop longtemps. Inconsciemment elle était passée sous un pont sombre, après avoir pris une allée boisée.
Tout à coup le ciel devint plus sombre. En levant les yeux, elle découvrit une construction lourde et massive, dont les trois entrées étaient surélévées par quelques marche. Elle entra dans la bâtisse : l’intérieur était un immense hall carrelé, où se perdaient quelques bancs clairsemés contre les murs dénudés. Une foule innombrable se déplaçait en toutes directions, tels des robots, l’esprit ennuagé de préoccuppations en tous genres. Après être passée dans un dédal sous-terrain, elle arrivait dehors sur des trottoirs allignés ; paysage morne et effrayant. Un bruit soudain, assourdissant, lui donna une brusque envie de fuite. Puis de la vapeur parut, comme le halètement d’un animal après une course. Celui-ci mangeait les hommes. Il n’y avait pas ou peu de revenants. Malgré sa crainte, la jeune enfant fut elle aussi emportée dans le ventre de la bête, qui se remit en marche, d’un battement kourd et oppressant, tandis qu’une nouvelle ration arrivait. Le sol se mit à trembler, le paysage filait. La machine et ses rails interminables semblaient vouloir rattraper l’horizon, tandis qu’au loin, la fuyeuse aperçut une autre flèche en approche…
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Poeme de Petite_Plume

Poète Petite_Plume

Petite_Plume a publié sur le site 13 écrits. Petite_Plume est membre du site depuis l'année 2006.

Syllabation De L'Écrit

Phonétique : La Gareo bɔʁ də la vilə, a lobə nεsɑ̃tə e ɑ̃kɔʁə ɡʁizə də bʁymə, ynə ʒənə fijə maʁʃε, lεʁ pεʁdɥ, lə ʁəɡaʁ vidə fikse syʁ sε pʁɔpʁə- pa. εllə eʁε syʁ lə tʁɔtwaʁ də la vwa ʁapidə, u œ̃ flo ɛ̃sesɑ̃ də vwatyʁə pasε a tutə vitεsə. εllə sɑ̃tε kə tus lε kɔ̃dyktœʁz- etε dεz- abitye də sεtə ʁutə abime deʒa paʁ sə tʁafik, səl pasaʒə ɑ̃tʁə lε dø paʁti də la vilə. dœ̃ kote lε vjøz- iməblə nwaʁsi paʁ lε ɡaz deʃapəmɑ̃, də lotʁə la zonə aʁtizanalə, sεz- apaʁtəmɑ̃ ʁenɔvez- e sε butik. la vaɡabɔ̃də, tεl œ̃ ʃjɛ̃ pεʁdy ɑ̃ miljø ɔstilə, maʁʃε lə do kuʁbe, lε mɛ̃z- ɑ̃fɔ̃se dɑ̃ lε poʃə də sɔ̃ mɑ̃to defʁεʃi, lə ne dɑ̃ sɔ̃ fulaʁ.
εllə avε kite sɔ̃ dɔmisilə familjal la vεjə, nə pʁənɑ̃ puʁ baɡaʒə kœ̃ sak mitø. uvʁə kʁoʃε dədɑ̃ sə tʁuvε kεlk sɑ̃dwik tʁuve dɑ̃ lə ʁefʁiʒeʁatœʁ, də lo e ynə vεstə, ɛ̃si kə la mɔnε dε pɔʁtə- fœjə də sε paʁɑ̃. fεʁmə kʁoʃε εllə navε okœ̃ byt pʁesi, sələmɑ̃ ynə ɑ̃vi ɛ̃sasjablə də kite lə pəti nid familjal kεllə avε sypɔʁte tʁo lɔ̃tɑ̃. ɛ̃kɔ̃sjamɑ̃ εllə etε pase suz- œ̃ pɔ̃ sɔ̃bʁə, apʁεz- avwaʁ pʁiz- ynə ale bwaze.
tut- a ku lə sjεl dəvɛ̃ plys sɔ̃bʁə. ɑ̃ ləvɑ̃ lεz- iø, εllə dekuvʁi ynə kɔ̃stʁyksjɔ̃ luʁdə e masivə, dɔ̃ lε tʁwaz- ɑ̃tʁez- etε syʁeleve paʁ kεlk maʁʃə. εllə ɑ̃tʁa dɑ̃ la batisə : lɛ̃teʁjœʁ etε œ̃n- imɑ̃sə-al kaʁəle, u sə pεʁdε kεlk bɑ̃ klεʁsəme kɔ̃tʁə lε myʁ denyde. ynə fulə inɔ̃bʁablə sə deplasε ɑ̃ tutə diʁεksjɔ̃, tεl dε ʁɔbo, lεspʁi ɑ̃nɥaʒe də pʁeɔkypasjɔ̃z- ɑ̃ tus ʒɑ̃ʁə. apʁεz- εtʁə pase dɑ̃z- œ̃ dedal su teʁɛ̃, εllə aʁivε dəɔʁ syʁ dε tʁɔtwaʁz- aliɲe, pεizaʒə mɔʁnə e efʁεjɑ̃. œ̃ bʁɥi sudɛ̃, asuʁdisɑ̃, lɥi dɔna ynə bʁyskə ɑ̃vi də fɥitə. pɥi də la vapœʁ paʁy, kɔmə lə-alεtəmɑ̃ dœ̃n- animal apʁεz- ynə kuʁsə. səlɥi si mɑ̃ʒε lεz- ɔmə. il ni avε pa u pø də ʁəvənɑ̃. malɡʁe sa kʁɛ̃tə, la ʒənə ɑ̃fɑ̃ fy εllə osi ɑ̃pɔʁte dɑ̃ lə vɑ̃tʁə də la bεtə, ki sə ʁəmi ɑ̃ maʁʃə, dœ̃ batəmɑ̃ kuʁ e ɔpʁesɑ̃, tɑ̃di kynə nuvεllə ʁasjɔ̃ aʁivε. lə sɔl sə mit a tʁɑ̃ble, lə pεizaʒə filε. la maʃinə e sε ʁajz- ɛ̃tεʁminablə sɑ̃blε vulwaʁ ʁatʁape lɔʁizɔ̃, tɑ̃di ko lwɛ̃, la fyiøzə apεʁsy ynə otʁə flεʃə ɑ̃n- apʁoʃə…

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Commentaires Sur La Poesie

Auteur de Poésie
12/05/2010 18:16Marcel42

À vouloir quitter trop tot le nid souvent l’oisillon tombe au sol et meurt. l’horizon peut être un mur sur lequel l’oisillon va s’écraser. Ton personnage, petite plume, ressemble un peu à cet oisillon.
Marcel.

Auteur de Poésie
12/05/2010 19:47Aufildelau

petite plume veut voler de ses propres ailes... attention aux vents... qui ne ménent pas toujours là ou le souhaite ....
prudence... bises et surtout bon vent... qu’il emporte notre petite plume vers de bons horizons... Lau.

Prose Echapatoire
Du 12/05/2010 16:50

L'écrit contient 395 mots qui sont répartis dans 1 strophes.