Chanson:Deadline

C’est la société du paraître, des « life fake »,
Des « je veux être », gavés de « high tech ».
Accros à l’écran, les cerveaux sont à cran,
Têtes plongées en avant, les pouces chevauchant nerveusement des téléphones intelligents.

C’est la ruée vers les clics, les « like » et les posts égotiques,
Far west numérique, où la vie privée est publique.

Les théories sur l’évolution posent des questions philosophiques.

Réduit à sa plus simple expression, on exprime un avis avec des émojis, qu’importe la contradiction,
Fascination pour une marque à la pomme croquée, smartphones exhibés comme des flingues, est-ce que ce monde est devenu dingue ?

Les esprits sont confinés, tenue connectée exigée, des millions d’images et de textes électroniques à digérer.
En quête d’audience sur les réseaux sociaux, qui est la plus belle et qui est le plus beau ?

Les marques agissent, telles des utopies, originales ou copies.
Consommer permet d’exister, (mais) est-ce que je suis ce que je possède ?
C’est vrai, je suis tiraillé entre ces tentations et l’introspection, je le concède.
Qu’avons-nous fait de nos enfances, de notre innocence et du bon sens ?

La tension monte en intensité, difficile de ne pas se laisser engloutir par cette course folle.

Les inégalités sont au plus haut dans les mégalopoles,
On essuie les fesses de son chien tout en assistant à l’agonie de celles et ceux qui ne sont rien.

Les premiers de corvée n’ont pas de Rolex au poignet,
Leur bonheur est fragile, suspendu à un fil,
Le stress est leur épée de Damoclès.
Tout ça m’oppresse, alors j’entame une transe avec les mots,
À fleur de peau, j’écris des rimes sur un carnet Moleskine,
Malgré les tourments, je continue de regarder devant.

Parce que la vie c’est maintenant.
Parce que la vie c’est maintenant.