Poème:Je T’écrirai Sur Des Lianes

Je t’écrirai sur des ficelles, des lianes entrelacées
Les murs et les ombres dessineront ton visage
Que j’aimerai.

Je sentirai ton souffle à travers les vergers
Je tenterai de l’attraper, tel un mirage
Que j’aspirerai.

Tu seras l’odeur des étés et des printemps
Le sablier s’écoule lentement
Ne me laisse pas tomber.

J’ai essuyé la buée qui traînait sur la fenêtre,
Tes pas chassés étaient les maîtres
De ce couloir blanc qui t’attendait.

Je regarde la neige tomber encore et encore
Écrivant ces poèmes secrets que tu ne verras jamais.
Toi qui était l’odeur des printemps,
Toi qui était le soleil des étés.

J’ai tenté de faire quelque chose de plus gai,
De t’écrire des poèmes où les nymphes dansent,
Où les poètes chantent.

Mais je ne vois vivre que l’hiver.
Lui qui est si austère et fantomatique.
Les pleurs que je sèche sont pour toi.

Je tremble de froid mais la peur ne m’atteint plus,
Seul la terreur des sentiments m’assaille encore.
Je suis dans le faux.

Tout n’était qu’un idéal enfantin,
Je ne veux pas grandir.

J’ai posé une main sur ta tombe,
Je l’ai tendrement caressée,
J’ai doucement murmuré ton nom.

Les feuilles se sont envolées,
Le souffle des morts m’ont glacées
Et m’ont rappelé, avec tristesse

Que j’étais faite du même marbre que toi.