Poème:Le Souffle

Etendu dans la lande baignée par l’été
Un souffle de vie apaise au sein de la plaine
Embaumé de zéphyr, et dans l’immensité
Des steppes le vent souffle sans perdre haleine.

Belle et virginale fleur d’Asie, jade et miel,
A son image d’un sentiment symétrique
Elle attend d’être cueillie sous le dais du ciel.
Souffle d’innocence d’un silence onirique.

Le souffle des vents courbe les herbes hautes,
De la bise au baiser les mouvements de l’air
Font des visages de labeurs et de fautes,
Juste la beauté d’un soupir crépusculaire.

Perdue comme Rose des vents, quatre lames
D’un souffle d’amour, elle aime et elle sourit
Quand dans la pénombre de petites flammes
S’estompent pour devenir de petits oiseaux gris.

Romance sans parole qu’autre soufflement
Elle s’offre aux caprices d’un signe du cœur…
Quand deux chemises s’enlacent timidement
Sur un fil balancé par un souffle en chœur.

Lit de solitude à s’enivrer de sommeil,
Perdu dans les éléments d’un huis clos intime,
La fantaisie d’un père qui mange un soleil,
Un morceau de vie avant un souffle ultime.

Que la brise devienne rafale ou tison
Ce champignon au fracas inévitable
Tremble la terre en l’espace d’un horizon
Par un souffle funeste à l’élan redoutable.