Poème:Je Suis Presque Une Femme…

J’ai les yeux bleus, les cheveux longs,
Déjà plus homme que garçon,
Et j’ai mon propre appartement,
Viré par mes propres parents…

J’enchaîne des petits boulots,
Tout les jeunes font comme ça,
J’ai des secrets, des idéaux,
J’ai peur que ça ne suffisent pas…

J’ai un secret plus brûlant que les autres,
Obscène, dirais ceux qui m’ont rejetés,
Mes jugements désormais ne sont plus les vôtres,
Dans ma tristesse je suis gay…

J’suis amoureux, c’est un garçon,
Les yeux cernés, les cheveux blonds,
Un ange, un dieu apparemment,
Mais l’apparence cache mes tourments…

Je ne saurais lui dire combien,
Je ne saurais lui dire comment,
« Je t’aime » serait bien trop tentant,
Mais lui préfère le féminin…

Je lui dirais « je suis presque une femme,
Quand tes yeux si lentement me toisent,
Je me ferais d’or ou bien de topaze,
Pour que mes formes ne te soient plus infâmes… »

Dans ma tristesse je reste gay…

Pourtant jamais je ne lui parle,
Depuis qu’il touche a mon secret,
Mon silence le gène en effet,
Il ne sait ce qu’il as fait de mal…

Oh, lui, bien sur, il n’as rien fait,
Non, c’est ma sexualité,
Je ne pourrais rien y changer,
Ni le lui dire, ni le cacher…

Je cacherais mon émoi cet été,
Comme si de tout, j’avais toujours trop peur,
C’est ma putain de sexualité,
J’ai vraiment peur quand je fais une erreur…

Il aime les femmes comme moi j’aime les hommes,
Il pourrais me demander de changer,
Impossible. Et savoir que pour moi comme
Pour lui c’est juste une question de respect…

Dans ma détresse me rend gai…