Poème:Silence Mortel

Le ciel noir trahit sa blessure
Profonde et envahissant son être.
Sa douleur la transperce sans relâche.
Elle profère tout le mal de son corps,
Sans retenue un long cri l’épuise.

Une pluie de cristal anime son visage fatigué,
Somptueuse princesse de velours noir
A perdu son unique passion.
Plus jamais elle n’osera prononcer son nom
Qui la mutile de poignards aigus.

Elle a causé sa perte, la leur, la sienne.
Jamais elle ne pourra retirer cette épine.
Héroïne ennivrante d’un mauvais rêve sans fin,
D’un violent voyage qui ébranle la vie,
Et qui a ôté celle du seul être chéri.

Les vagues fouettent le sable et subliment les cris
De la grande maîtresse affaiblie.
Ses lèvres rouge sang tremblent,
Doux souvenirs givrés de chaque geste.
Ils font battre son cœur qui doucement s’éteind.

La tempête se déchaîne sauvagement,
Puis un long silence de mort s’engouffre,
Tout autour de la plage maudite,
Cimetière d’une déesse aux cheveux d’ébène,
Qui dans un dernier souffle affligeant
Se laisse porter dans l’enfer de ses pêchés renaissant.