Poème:Le Jour D’aprés

Le jour d’après… …
Douze novembre 1918, le jour d’après,
Fini la folie meurtrière des hommes.
Le jour d’après, ce jour là, le monde entier,
Heureux, les clairons sonnent.
Femmes et enfants, pleurent de bonheur,
Ils vont rentrer, enfin, les survivants.
Le jour d’après, rêver, oui, fini la guerre,
La der des der, les morts, émouvant.
Le jour se lève, ce jour là, sans le sifflement des obus,
Sans la peur au ventre.
Le jour d’après, les poilus pleurent de joie,
Dans leur cœur, bonheur au centre.
Ils ont le droit de pleurer, de danser, après, Tout ce temps passé en tranchées
Dormir, manger dans la boue, envahie par les rats,
Les corps des copains, tués.

Le jour d’après, calme est la plaine, plus de bruit de guerre,
Retour des oiseaux.
C’est le moment, de se compter, de boire des litrons,
De se faire beau, cadeaux.
Des millions de morts, au nom de quoi, fauchés par milliers,
Chaque jour, folie.
Pour gagner deux cents mètres, tu avances pour mourir,
Tu le sais, connerie.
Le général, de ta vie, de ta mort, décide,
Ton boulot obéir, le sien la gloire.
Le jour d’après, douze novembre 1918, jour d’espoir,
Oubliés les jours d’avant.
Jusqu’au prochain jour d’après,
Les jours d’avant en cours déjà.
Ainsi va la vie
Charlesp