Poème:Enfermé
Le Poème
Texte
Trois pas entre la couchette et la grille, quatre entre la couchette et le lavabo. Coincé dans un cube ;
Le cube est un parallélépipède dont toutes les arêtes sont égales et qui comporte six faces.
Ils ont dû se tromper ! Mon cube a trois parois en béton, plus celle qui donne sur le couloir, la grille.
Les barreaux sont renforcés par les plaques d’acier brillant. C’est là qu’ils ont percé le trou, pour faire passer le plateau.
Le sol est gris caoutchouté, les pas s’y étouffent.
Au bout de ce couloir, la mort !
Je ne peux même pas voir ce qu’il y a dehors, dans le couloir. Juste passer mes mains, en faisant attention. C’est très serré, et mes mains sont larges et fortes, complètement pleines d’écorchures…
Mes doigts agrippent la lumière. Mes mains regardent. Quand elles rentrent dans la cellule, il n’y a plus de lumière dedans. C’est pas comme le phosphore. On avait fait une expérience à l’école. En brûlant la plaque de soufre d’une vieille boîte d’allumettes, on avait récupéré le phosphore. On c’était badigeonné les mains et la figure avec cette espèce de vapeur blanche. Plus on frottait, plus on blanchissait.
Ici, pas besoin de soufre en plus. Ici, je ne peux pas distinguer la lumière qui est restée dans mes mains. Je ne peux pas entendre non plus la vie de l’extérieur. C’est le silence, tout le temps, qui emplit mes oreilles. J’écoute. Rien… Si, un petit bruit répété, caché au fond de mes tympans, toujours le même…
Clac clac clac.
C’est rien que mes dents.
Trois pas entre la couchette et la grille, quatre entre la couchette et le lavabo. Coincé dans un cube ;
Le cube est un parallélépipède dont toutes les arêtes sont égales et qui comporte six faces.
Ils ont dû se tromper ! Mon cube a trois parois en béton, plus celle qui donne sur le couloir, la grille.
Les barreaux sont renforcés par les plaques d’acier brillant. C’est là qu’ils ont percé le trou, pour faire passer le plateau.
Le sol est gris caoutchouté, les pas s’y étouffent.
Au bout de ce couloir, la mort !
Je ne peux même pas voir ce qu’il y a dehors, dans le couloir. Juste passer mes mains, en faisant attention. C’est très serré, et mes mains sont larges et fortes, complètement pleines d’écorchures…
Mes doigts agrippent la lumière. Mes mains regardent. Quand elles rentrent dans la cellule, il n’y a plus de lumière dedans. C’est pas comme le phosphore. On avait fait une expérience à l’école. En brûlant la plaque de soufre d’une vieille boîte d’allumettes, on avait récupéré le phosphore. On c’était badigeonné les mains et la figure avec cette espèce de vapeur blanche. Plus on frottait, plus on blanchissait.
Ici, pas besoin de soufre en plus. Ici, je ne peux pas distinguer la lumière qui est restée dans mes mains. Je ne peux pas entendre non plus la vie de l’extérieur. C’est le silence, tout le temps, qui emplit mes oreilles. J’écoute. Rien… Si, un petit bruit répété, caché au fond de mes tympans, toujours le même…
Clac clac clac.
C’est rien que mes dents.
Poète Chtit'étoile
Chtit'étoile a publié sur le site 2 écrits. Chtit'étoile est membre du site depuis l'année 2006.Lire le profil du poète Chtit'étoileSyllabation De L'Écrit
Syllabes Hyphénique: Enfermé
texte 1trois=pas=en=tre=la=cou=chet=te=et=la=grille=qua=tre=en=tre=la=cou=chet=te=et=le=la=va=bo=coin=cé=dans=un=cu=be 30
le=cu=be=est=un=pa=ral=lé=lé=pi=pè=de=dont=tou=tes=les=a=rê=tes=sont=é=ga=les=et=qui=com=por=te=six=faces 30
ils=ont=dû=se=trom=per=mon=cu=be=a=trois=pa=rois=en=bé=ton=plus=cel=le=qui=don=ne=sur=le=cou=loir=la=gri=lle 29
les=bar=reaux=sont=ren=for=cés=par=les=pla=ques=da=cier=brillant=cest=là=quils=ont=per=cé=le=trou=pour=fai=re=pas=ser=le=pla=teau 30
le=sol=est=gris=ca=ou=tchou=té=les=pas=sy=é=touffent 13
au=bout=de=ce=cou=loir=la=mort 8
je=ne=peux=même=pas=voir=ce=quil=y=a=dehors=dans=le=cou=loir=jus=te=pas=ser=mes=mains=en=fai=sant=at=ten=tion=cest=très=ser=ré=et=mes=mains=sont=lar=ges=et=for=tes=com=plè=te=ment=plei=nes=dé=cor=chures 49
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ici=pas=be=soin=de=soufreen=plus=ici=je=ne=peux=pas=dis=tin=guer=la=lu=miè=re=qui=est=res=tée=dans=mes=mains=je=ne=peux=pas=en=ten=dre=non=plus=la=vie=de=lex=té=rieur=cest=le=si=len=ce=tout=le=temps=qui=em=plit=mes=o=rei=lles=jé=coute=rien=si=un=pe=tit=bruit=ré=pé=té=ca=ché=au=fond=de=mes=tym=pans=tou=jours=le=même 79
clac=clac=clac 3
cest=rien=que=mes=dents 5
Phonétique : Enfermé
tεkstətʁwa pa ɑ̃tʁə la kuʃεtə e la ɡʁijə, katʁə ɑ̃tʁə la kuʃεtə e lə lavabo. kwɛ̃se dɑ̃z- œ̃ kybə,
lə kybə εt- œ̃ paʁalelepipεdə dɔ̃ tutə lεz- aʁεtə sɔ̃t- eɡaləz- e ki kɔ̃pɔʁtə si- fasə.
ilz- ɔ̃ dy sə tʁɔ̃pe ! mɔ̃ kybə a tʁwa paʁwaz- ɑ̃ betɔ̃, plys sεllə ki dɔnə syʁ lə kulwaʁ, la ɡʁijə.
lε baʁo sɔ̃ ʁɑ̃fɔʁse paʁ lε plak dasje bʁijɑ̃. sε la kilz- ɔ̃ pεʁse lə tʁu, puʁ fεʁə pase lə plato.
lə sɔl ε ɡʁi kautʃute, lε pa si etufe.
o bu də sə kulwaʁ, la mɔʁ !
ʒə nə pø mεmə pa vwaʁ sə kil i a dəɔʁ, dɑ̃ lə kulwaʁ. ʒystə pase mε mɛ̃, ɑ̃ fəzɑ̃ atɑ̃sjɔ̃. sε tʁε seʁe, e mε mɛ̃ sɔ̃ laʁʒəz- e fɔʁtə, kɔ̃plεtəmɑ̃ plεnə dekɔʁʃyʁə…
mε dwaz- aɡʁipe la lymjεʁə. mε mɛ̃ ʁəɡaʁde. kɑ̃t- εllə ʁɑ̃tʁe dɑ̃ la sεllylə, il ni a plys də lymjεʁə dədɑ̃. sε pa kɔmə lə fɔsfɔʁə. ɔ̃n- avε fε ynə εkspeʁjɑ̃sə a lekɔlə. ɑ̃ bʁylɑ̃ la plakə də sufʁə dynə vjεjə bwatə dalymεtə, ɔ̃n- avε ʁekypeʁe lə fɔsfɔʁə. ɔ̃ setε badiʒɔne lε mɛ̃z- e la fiɡyʁə avεk sεtə εspεsə də vapœʁ blɑ̃ʃə. plysz- ɔ̃ fʁɔtε, plysz- ɔ̃ blɑ̃ʃisε.
isi, pa bəzwɛ̃ də sufʁə ɑ̃ plys. isi, ʒə nə pø pa distɛ̃ɡe la lymjεʁə ki ε ʁεste dɑ̃ mε mɛ̃. ʒə nə pø pa ɑ̃tɑ̃dʁə nɔ̃ plys la vi də lεksteʁjœʁ. sε lə silɑ̃sə, tu lə tɑ̃, ki ɑ̃pli mεz- ɔʁεjə. ʒekutə. ʁjɛ̃… si, œ̃ pəti bʁɥi ʁepete, kaʃe o fɔ̃ də mε tɛ̃pɑ̃, tuʒuʁ lə mεmə…
klak klak klak.
sε ʁjɛ̃ kə mε dɑ̃.
Syllabes Phonétique : Enfermé
tεk=stə 2tʁwa=pa=ɑ̃=tʁə=la=ku=ʃε=tə=e=la=ɡʁi=jə=ka=tʁə=ɑ̃=tʁə=la=ku=ʃε=tə=e=lə=la=va=bo=kwɛ̃=se=dɑ̃=zœ̃=kybə 30
lə=ky=bə=ε=tœ̃=pa=ʁa=le=le=pi=pε=də=dɔ̃=tu=tə=lε=za=ʁε=tə=sɔ̃=te=ɡa=lə=ze=ki=kɔ̃=pɔʁ=tə=si=fasə 30
il=zɔ̃=dy=sə=tʁɔ̃=pe=mɔ̃=ky=bə=a=tʁwa=pa=ʁwa=zɑ̃=be=tɔ̃=plys=sεl=lə=ki=dɔ=nə=syʁ=lə=ku=lwaʁ=la=ɡʁi=jə 29
lε=ba=ʁo=sɔ̃=ʁɑ̃=fɔʁ=se=paʁ=lε=plak=da=sje=bʁi=jɑ̃=sε=la=kil=zɔ̃=pεʁ=se=lə=tʁu=puʁ=fε=ʁə=pa=se=lə=pla=to 30
lə=sɔl=ε=ɡʁi=ka=ut=ʃu=te=lε=pa=si=e=tu=fe 14
o=bu=də=sə=ku=lwaʁ=la=mɔʁ 8
ʒə=nə=pø=mεmə=pa=vwaʁ=sə=kil=i=a=dəɔʁ=dɑ̃=lə=ku=lwaʁ=ʒys=tə=pa=se=mε=mɛ̃=ɑ̃=fə=zɑ̃=a=tɑ̃=sjɔ̃=sε=tʁε=se=ʁe=e=mε=mɛ̃=sɔ̃=laʁ=ʒə=ze=fɔʁ=tə=kɔ̃=plε=tə=mɑ̃=plε=nə=de=kɔʁ=ʃyʁə 49
mε=dwa=za=ɡʁi=pe=la=ly=mjεʁə=mε=mɛ̃=ʁə=ɡaʁ=de=kɑ̃=tεllə=ʁɑ̃=tʁe=dɑ̃=la=sεl=ly=lə=il=ni=a=plys=də=ly=mjε=ʁə=də=dɑ̃=sε=pa=kɔ=mə=lə=fɔs=fɔ=ʁə=ɔ̃=na=vε=fε=y=nəεk=spe=ʁjɑ̃=sə=a=le=kɔ=lə=ɑ̃=bʁy=lɑ̃=la=pla=kə=də=su=fʁə=dy=nə=vjεjə=bwa=tə=da=ly=mε=tə=ɔ̃=na=vε=ʁe=ky=pe=ʁe=lə=fɔs=fɔ=ʁə=ɔ̃=se=tε=ba=di=ʒɔ=ne=lε=mɛ̃=ze=la=fi=ɡy=ʁə=a=vεk=sε=tə=εs=pε=sə=də=va=pœʁ=blɑ̃=ʃə=plys=zɔ̃=fʁɔ=tε=plys=zɔ̃=blɑ̃=ʃi=sε 117
i=si=pabə=zwɛ̃=də=su=fʁəɑ̃=plys=i=si=ʒə=nə=pø=pa=dis=tɛ̃=ɡe=la=ly=mjε=ʁə=ki=ε=ʁεs=te=dɑ̃=mε=mɛ̃=ʒə=nə=pø=pa=ɑ̃=tɑ̃=dʁə=nɔ̃=plys=la=vi=də=lεk=ste=ʁjœʁ=sε=lə=si=lɑ̃=sə=tu=lə=tɑ̃=ki=ɑ̃=pli=mε=zɔ=ʁεjə=ʒe=ku=tə=ʁjɛ̃=si=œ̃=pə=ti=bʁɥi=ʁe=pe=te=ka=ʃe=o=fɔ̃=də=mε=tɛ̃=pɑ̃=tu=ʒuʁ=lə=mεmə 81
klak=klak=klak 3
sε=ʁj=ɛ̃=kə=mε=dɑ̃ 6
Récompense
Poesie sans commentaire
19/04/2024Poeme-France
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Poème Espoir
Du 10/02/2006 13:43
L'écrit contient 279 mots qui sont répartis dans 1 strophes.