Poème:Neo Cortex

Il fut une époque où les patriciens romains devant l’arrivée imminente des Barbares offraient à leurs enfants dans des calices d’argent la douce cigue puis ensuite buvaient à leurs tour le poison. Leurs serviteurs assistaient ainsi au suicide collectif de leurs maitres, de leurs progénitures si certains les pleuraient d’autres plus nombreux riaient, s’embrassaient dans la joie d’être libérés de la tutelle.
Mais l’arrivée des barbares mettaient vite fin aux agapes, les serviteurs rejoignaient souvent leurs maitres dans la mort, les jeunes et vierges servantes étaient quant à elles violées, vendues comme esclaves. bref instant de liberté pour les jeunes filles, dans le joug de maitres plus durs les voilà expédiées.
Il est certain que notre siècle dont Malraux ventait sa spiritualité ne sera qu’un retour vers la Barbarie, nous côtoyons dans un cortège funèbre le capitalisme, L’impérialisme, L’islamisme, Le fascisme, le catholicisme et tant d’autres, que peut être la place du poète dans ce carrousel, dans ce carnaval de sang, de larmes et de tueries.
Sommes nous que des interface digitales sur le clavier de nos computers, le flux d’électron s’écoulant le long des fibres nerveuses pour relier le Néo Cortex aux terminaisons digitales, voilà le poète devenant l’androide électrique des romans de Dick, dans quelques années la mort vaincue nos organes seront remplacés par des interfaces mécaniques, rendus immortel par l’ajout scientifique l’inspiration sera -t-elle accordée encore aux poètes ?