Poème:Rêves Sur Une Plage

En ce début de Mai cette plage nue j’aime,
Transporte mes songes vers l’horizon là bas,
En doux nuages blancs, coton le ciel parsème.
Couleur émeraude, bleu azur en combats.

Se mélangent se lient en teintes grisonnantes,
La corne de brume, bateau sur l’océan
Qui voyage vers où ? Là mes idées me mentent…
Je m’allonge, rêve, j’entends un goéland.

Une femme blonde ses longs cheveux s’envolent,
Longue robe blanche dentelle de coton,
Mousseline fine dont tous les pans s’étiolent,
En frôlant le sable ils y laissent un rayon.

J’ouvre mon parasol mauve le soleil luit,
M’enduis d’huile monoï puis je pense à ces îles…
Des filles sensuelles, s’offrant souvent pour lui
Le voyageur pour qui les conquêtes défilent.

Deux enfants construisent un château fort branlant,
Leur petit caniche jouant d’un bond l’écroule,
La petite fille sa colère hurlant
Rompt le calme régnant, déçue, je fuis la foule !

Une dame âgée vient s’installe auprès de moi,
Sent le numéro Cinq, parfum des années folles !
Tabac Blond de Caron j’y repense en émoi,
Ces garçonnes libres qui les hommes affolent !

Me trouve transportée j’imagine Paris,
N’étant plus ce qu’il fût, Ha cette nostalgie…
Que ma maman m’offrait, je la revois, souris…
Me voilà partie loin, la plage et sa magie !