Poème:Bribes 3

Tu t’es blottie contre moi créature cruelle
En essayant de refréner un frisson
Qui montre ton désarroi
Je t’emprisonne dans le nid douillet
De mes bras, accroché à toi par des chaines
D’argent. Tu me regarde fixement
Quand je t’offre le creux de mon épaule
Pour que tu y pleures et étanches ta soif
C’est ainsi que je t’offre un amour
Que seul le sang peut exprimer
Puisses-tu me protéger de moi même
Car je ne suis rien
Et sous la lune qui révèle nos âmes
Par le biais de nos sangs mêlés
J’ai peur de m’oublier moi même… .
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Sous une lune biaisée
Le petit garçon à la hache
Achève de briser son cœur
Les éclats du miroir
Logés dans le décor
Lui renvoient sa propre image
Sa besogne le déchire
Sous le joug de ses incertitudes
Il lève la tête
Et se rappelle que le monde
Même sous forme d’une goutte d’eau
Est avalé par les yeux du chat.
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Protèges-moi de moi même
Emplis ces cavités d’un regard
Qui transperceras les brumes
De ma conscience
Sauves-moi de cette mémoire
Lancinante et comble
Ce vide dévorant
Qui ronge petit à petit
Mon cœur et mon âme
Protèges-moi de moi même
Et emplis ces cavités d’un regard
J’ai peur de moi-même
J’ai le désir fou de devenir,
A la fois, la pomme et le ver,
Le trop plein de gaz à effet de serre
Le rien qui ronge le tout…
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Tu t’incarnes dans l’ombre Lupus
Grâce aux ténèbres qui flottent à mes pieds
La lune darde ses rayons d’argent acérés
Sur cette terre qui n’en peut plus
Toi et moi observons le monde
Qui dors d’un sommeil agité
Immobiles sentinelles nocturnes
Dans les ténèbres où tout est sublimé

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Qui a dit : « Les ténèbres sont froides »
Affirmation abusive
Car quand je m’enferme
Dans les méandres de l’obscurité
Je ne ressens que chaleur…