Poème:L’ombre De La Menthe

Thé à l’amante,
T’es à la menthe,
Ma belle offense,
Pour une absence.
Elle est partie,
Pour travailler,
Pour copiner,
Et je me réjouis.
De notre émoi,
De nos trépas,
Et moi en toi,
En devenir las.

C’est une aimante,
Adolescente,
Que j’ai rêvé,
Que j’ai choyé.
J’avais vingt ans,
Elle est venue,
Elle m’a ému,
Verdi mon sang.

Corps pour me fendre,
D’une petite punk,
Une musique funk,
Un baisé tendre.
Où sont passés
Toutes mes passions ?
Qui sont bouffées
Par ma raison.

J’ai été trop honnête,
Pour me garder ces belles,
Et j’ai pas su en profiter,
J’étais trop doux pour leur voler,
Rien qu’un baiser, me venaient d’elles.
J’étais trop mou, j’ai été bête.
Et aujourd’hui que l’avenir guette,
Que je pourrais n’en faire qu’à ma tête.
Que je suis plus beau qu’il y a dix ans.
Que je suis plus chaud qu’à mes vingts ans.
J’ose pas tromper, celle qui m’aime.
J’ose pas charmer, celle qui me plaît.
Et je suis frustré de ces baisers.
Qui m’ont bercé, que mes rêve sèment.
Thé à la menthe, elle est venue me voir.
Dans mon studio, m’donne ses biscuits,
Et puis m’embrasse contre mon lit.
Elle m’a serré, l’après midi.
Quitté le soir,
Pour me tester,
Pour me piquer,
Pour m’émouvoir…
C’était mignon, c’était cruel.
Elle était belle, elle était celle,
Qui me faisait tellement rêver,
Rien qu’en parler me laisse échaudé.
J’ai jamais su en profiter,
La nostalgie de ces beautés,
Qui m’ont croisé,
Peut-être aimé.

La libido d’un Bonobo
Et la pratique d’un gros ballot,
Où sont passé toutes ces ailées ?
Ces anges cruels sont envolés.
Et l’ordinaire quand t’as goûté,
A ces superbes, à ces Sirènes,
Te laissent amer, un goût de peine.
Et celles qui t’aiment, te laissent frustrés.
Devrais-je un jour raison renier ?
Pour retrouver le goût du sang,
La langue aimante, au goût de coke,
Et ces soirées aux regards glauques,
Pour assumer, mon Léviathan,
Ce monstre en moi, qui veut baiser.

Thé à la menthe,
Pour une amante,
Au goût de miel,
Au goût de fiel.
Que je n’ai aimé,
Que j’ai rêvé,
Et qui me hante,
Bien qu’innocente.