Poème:Merité-Il De Mourrir (Duo Avec Tiffange)

« Je sens encore son cou entre mes mains
Que se passe-t-il, qu’avez-vous fait
Je l’ai privé de vivre d’autres lendemains
Ne me dites pas que vous l’avez tué

Des larmes ont rejoint ces gouttes de sang
Vous rendez-vous compte, vous v’nez de tuer un enfant
Je vois encore ses yeux rougis par le tourment
Et n’avez-vous pas eu pitié dans ce regard innocent

J’ai voulu voir quelqu’un souffrir comme j’ai souffert
Rendez-vous compte maintenant vous allez vivre l’enfer
L’enfer je l’ai déjà vécu ainsi que la misère
Son regard vous l’aurez dans chacune de vos prières

Croyez-vous vraiment qu’un Dieu peut me sauver
Un dieu ? Même Satan ne voudrais pas t’aider
Depuis ma naissance toute divinité m’a rejeté
C’est une raison pour tuer un ange qui n’a rien demandé

Je ne comprends pas moi-même ce qui est arrivé
Tu veux me faire croire que tu l’as pas fait exprès
Un élan du passé, dûr à contrôler…
Mon pauvre, sa famille est détruite, tout ça pour du passé

Je sais, je suis coupable, mais j’ai aussi été victime
Tu as tué un enfant, tu n’as aucune excuse
Et vous ? vous laissez passer tant de crimes…
Tais-toi tu n’as rien à dire, arrête tes ruses

Alors ? on se sent coupable à son tour ?
Je vais vous enfermer à jamais dans une cours
Je suis déjà enfermé dans mon passé qui me hante toujours
Et bien vous ne pourrai plus avancer tellement votre cœur sera lourd

Vous croyez vraiment que ces menaces me font peur ?
Non mais son visage à lui vous l’aurez chaque fois que vous aurez un peu de lueur
Son visage… comme le mien lors de cette soirée de terreur
Vous croyez que je vais blâmer votre malheur

Je ne vous demande rien, on n’a pas tous été enfant gâté !
Et cet enfant ne l’a peut-être jamais été
Si c’est le cas, ses proches ne m’auraient pas harcelé
Tais-toi, j’en ai assez, tu vas payer pour ce que tu as fait

Me taire… je me suis tu toute ma vie, sans problème je continue
Tu vivras dans cet prison ou tu seras maintenu
Mon corps vivra, mon esprit n’a plus cette vertue
Alors prends ce pistolet et montre que ton esprit ne t’habrite plus

Libération… donnez-moi ce qui me permettra d’atteindre l’au-delà
Alors tiens, et dépêche-toi
Je te remercie, même si tu ne peux comprendre mes traces de pas
Mais s’il te plaît quand tu verras l’enfant promets que tu ne le regardera pas

Je vois ta haine, j’en ai aussi, mais je ne t’oublierai pas
J’en ai aussi, je le ferais, c’est promis »
Ils se lancèrent un dernier regard froid
Puis il lui sourit car il lui montra ce qu’est vraiment la vie