Poème:Noël Sanglant

Un flocon se pose.
Trempé de sang,
Un sapin décoré ose,
Sonder l’esprit des grands,
Des cœurs seuls et roses,
Rose piquant.

Même sous le feu d’une tour,
De guirlandes et de la bulle qu’est l’entourage,
Certaines plaies sont des vautours,
Empêchent et découragent,
A Noël, de profiter de l’amour.

Une boule un peu écorchée,
Grattée par le temps,
Un ange pelé, fané,
Détruit par l’antan.

Dans le sourire des siens, elle vit germer,
L’idée d’une vie sans règle, sans carte,
Seule dans sa tête, elle savait,
Que dans l’appart’
En rentrant elle mangerait,
Après le repas, pour dessert, une tarte,

Deux verres qui tombent,
Et emportent la soirée,
Dans un carnage sombre,
Et tout devient noir corsé,

Quand le père frappait,
Sur la mère effrayée,
Non pas l’accompli parfait,
Que tous connaissaient,

Mais le visage vrai,
D’un tyran de toujours,
A l’odeur macchabée.
Le pervers devint sourd,
Aux cris des enfants terrorisés.

Maladresse inexcusable,
Voilà une mère terrifiée,
« Désolée » inacceptable,
Elle avait raison de s’inquiéter.

Il finira en prison après avoir tiré,
Ne restera qu’un des trois adolescents,
Victime de son père sang pitié,
Pauvre gamin enfermé à jamais dans ses ressentiments.

La guerre n’est pas finie,
Il reviendra se venger,
Le petit qu’aura grandit,
Ne pourra pas le louper.