Prose:Accident-Elle

J’ai pensé à toi durant la dernière semaine. Je veux dire que j’ai pensé à toi plus souvent qu’à l’habitude. C’est au travail que me vint cette pensée ; je travaillais et j’ai pensé à toi.
Puis un ami, qui peut te voir rarement mais plus souvent que moi, a nommé ton nom devant moi. Alors je me suis trahi… J’ai trahi l’accident de mon cœur parce qu’il disait que tu étais en visite près du lieu où mon corps est vivant.
Plus tard, je me suis rappelé que j’avais pensé à toi durant la dernière semaine. Cela a guéri mon angoisse d’avoir entendu le son de ton nom ; ce qui m’a guéri, c’est le souvenir d’un souvenir.
La solution pour mon bien-être : c’est de te regarder dans les yeux lorsque tu apparaîtras. Être en mesure de les soutenir et de les voir (tes yeux) .
Tu voudras peut-être que je te parle, mais je n’aurai plus de voix, car je serai tout dans mes yeux.
Il n’est plus besoin que tu me parles. Tu peux me parler si tu le veux, le plaisir sera là dès le travail de ma mémoire. « Maintenant je suis muet et tout est dans ma mémoire. »
Dans leurs entretiens, les gens aiment se raconter les accidents des choses (comme ils le font avec la température) . De tous les accidents de la substance, le plus beau, moi, je te l’ai révélé jadis lorsque je t’ai dit : c’est à toi que je pense.
Je pourrais te parler de science et d’art si tu le veux. Mais je ne pourrai plus te parler des accidents des choses…
Si un jour tu lis ce discours, ce sera un accident. C’est un accident que durant la dernière semaine, j’ai pensé à toi.