Poème:Alors Debout Dès L’aube Pour Un Bonheur Du Jour

Druuna existe, je l’ai rencontrée…

Alors debout dès l’aube pour un bonheur du jour,
C’est un jour de bonheur que je devais trouver.
En faisant pour ma chine mes routiniers détours.
Tu me survint Druun, en beauté spontanée.

Dans tes yeux transparents j’ai tout de suite vu ton âme.
Pur esprit d’un bon ange, tu fais partie de celles,
Qui savent se sublimer comme un bel hologramme,
Pour marcher et danser sur les plus beaux arcs-en-ciel.

Belisama souveraine, prête à tout conquérir,
Narcisse à tes côtés paraissant telle Fenrir,
Tu écrases sans le voir un grand nombre de cœurs,
Et ton charme bouscule tous, même les plus crâneurs.

Ton cœur intransigeant a du subir tant de blessures,
Que tu sembles contenir comme dedans une armure,
Et si plaies toujours vives te rendent parfois bien dure,
Tu as su les soigner sans garder de cassure.

Nulle force ni personne ne pourrait t’arracher
À la terre, à la vie, pas plus qu’à la sagesse
Car tu connais si bien où sont les vraies beautés,
Et les sources secrètes des plus belles allégresses.

Tes petites faiblesses sont bien courtes et très rares,
À peine si l’on peut les entre’apercevoir.
Tu connais si bien le fort prix des vraies larmes,
Qu’aucune de celles des autres ne résiste à ton charme.
Car la lumière de vie jaillit sans cesse de toi,
Et jamais ne te laisse sans maîtrise et sans voix.

Tu as choisi ta vie de liberté exquise,
Car à l’hypocrisie tu ne peux être soumise.
Éclairée et subtile, tu demeures méfiante,
Des humains fallacieux et autres marchands de fiente,
Déployant pour cela la force d’une fière tigresse,
Pas en Vénus callipyge, mais comme Diane chasseresse.

Révoltée singulière, tu marques tous les esprits,
Par ton âme si fière exempte de compromis.
Mais trop peu ont perçu ta belle personne si rare,
Qu’elle brillera pour la vie au fond de ma mémoire.

Tu suscites dans mon cœur la foi en une Druidesse
Envie de m’attacher sans vouloir posséder,
Envie de bien t’aimer, mais sans rien espérer.
Je me prends à rêver parfois de ta tendresse
Sur ma pauvre vieille joue desséchée et flétrie,
Me donnant de la vie la rassurante chaleur,
Comme un onguent sur mon cœur, comme un baume sur ma vie…