Poème:Contrastes Et Apaisement

Contrastes et apaisement

J’ai traversé bien des saisons sans une plainte
Avec pour seule amie la solitude,
Et sous le voile obscur des jours sans gratitude
La force de la vie a vaincu toute crainte.

J’ai courbé le dos sous des croix au bois trop dur
Et bombé le torse pour de brèves victoires
Tandis que descendait le temps du désespoir
Quand le bleu de l’espoir chassait ce ciel impur.

J’ai vu de beaux soleils éblouir mes pensées
Et des nuits froides geler mes bonheurs naissants,
Mais de ces contraires je suis reconnaissant
Car je suis devenu plus sage qu’insensé.

J’ai oublié l’enfant qui dévorait l’espace
Sans savoir qu’un jour ses grands jeux rendraient leur âme
Pour perdre une innocence où brillait une flamme
Qui s’est éteinte plus tard sans laisser de trace.

L’orgueil et l’humilité furent sans pitié
Durant des années de faux amis encombrants
Dont le doute fut le principal instrument
Des erreurs d’une vie hors de son bon sentier.

Entre un Dieu oublié que je ne cherchais plus
Et une raison vacillante disparue
J’ai mal vécu mes jours sans foi et sans issue
Au risque de tout perdre jusqu’au superflu.

A tant vivre avec ces embarrassants dilemmes
Le temps s’est écoulé invisible et stérile
Pour enfin m’apercevoir qu’il est inutile
De penser que vivre est un éternel problème.
Gerleg.

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