Poème:Les Complexes De L’âge

Un beau matin, en ouvrant ma maison à ce nouveau jour
Je vis le temps égrené son don sur ma personne, souhaitant bonjour
Un jour bien spécial qui retrace ma période de vie ici-bas
Mais que je méprise avec jouissance avant l’au-delà
O que j’aimerais me remémorer tous les détails frivoles
De ces doux jours d’antan, qui de mon nid prennent vite l’envol
Des échecs difficiles qu’on rencontre jusqu’aux triomphes
Des souffrances blessantes jusqu’au bonheur possessif
Chaque minute passée à côtoyer des êtres chers ou négligeables
Partageant des assiettes ou alors des bavardages affables
Il me faudrait tant me repasser mes films avec nostalgie
Les musiques d’époque et l’ancienne modeste technologie
Me dire que ce passé reste toujours, un peu à mes côtés
Que ce présent ne soit pas intimement lié à un futur déprécié
Des os secs capables de se fendre sous la pression
Des muscles capables de se mettre en lambeaux en une simple contraction
Une canne pour soutenir une grande conscience
Et un tas de chair, qui pour certains, n’a plus de sens
Tel est le futur que me réserve ce temps si cruel et impartial ?
Alors qu’on nous répète de profiter de tout ce qui est éphémère
Ils augmentent notre envie et nos souvenirs dont certains amers
Puis au fil du temps, on deviendra philosophe pour savoir
Quel but pris ? Quelles erreurs ont causées une allure dérisoire ?
On se rend compte de son état grâce à une armée de bougies
On change en continu, mais l’on se doit de voir cash, garder ce fameux sourire
L’avenir pouvant prodiguer davantage d’arêtes pour moins de muscles en béton
N’empêche pas de donner aux jeunes des proverbes de lutte pour soi pour conviction !