Poème:Médiocre En Nullité !

Je ne vivrais pas seulement de pain ni d’eau,
Ni d’émotions à en faire bavarder des mots,
Mon glossaire n’endosse plus la poussière,
Une nouvelle fois, il parachèvera mes vers.

Diffus, j’ai l’imparfaite manie d’être fignoleur ;
Lubie professionnelle, minutieux du blanco,
Mes aventures m’ont plus appris que Poe,
Or, vacantes d’un trésor qu’est l’âme sœur.

Écrivain verbeux, je veux orner mes proses
De simplicité, spécifier par l’innovation des choses,
Me donnant les moyens, sous l’impulsion
D’un psychisme ineffable et disert, quel don !

La bêtise ne motive ni ne sert dans l’effort,
Le gribouillis d’un artiste restera un graffiti.
N’est donné qu’à l’art qui produit nos écrits,
Ce pouvoir raisonnable d’imprégner vos corps.

Ils connaissent déjà toutes vos facettes,
Dans votre cas, chers symboles de style.
Par contre, images, à vous mes Violettes,
Faites-moi davantage découvrir votre idylle.

Où allez-vous courtes notes promptes et polies ?
Verbalement, vous êtes ô combien jolis !
Je vous ai eu gratuitement, avec les années.
Mon mobile n’était pas tant de vous saveter.

Quelle mention mes copies caduques auront ?
Fatras d’amourettes où je baye aux corneilles,
J’apprends sur moi après chaque narration ;
Quelquefois céans, je voile des aveux pour l’œil.

En littérature, les stances sont mes sucreries,
Ma langue en raffole, férue d’alliages exquis,
Mon ventre, lui, stock d’anciennes beuveries
M’amenant dans un état second de coquetterie.